L'Australie change de cap ! Après la victoire des travaillistes aux élections législatives samedi, mettant fin à neuf années de règne conservateur, celui qui devrait devenir Premier ministre, Anthony Albanese, a indiqué qu'il placerait son programme sous le sceau de la lutte contre le changement climatique.
"Je veux vraiment changer le pays", a-t-il déclaré. Selon lui, l'Australie a pris du retard en matière environnementale et doit réparer son image. Il veut ainsi "faire savoir au monde qu'il y a un changement de gouvernement", et qu'il "y aura quelques changements dans la politique, en particulier en ce qui concerne le changement climatique et notre engagement envers le monde sur ces questions", a-t-il déclaré devant des journalistes.
L'industrie du charbon, puissant lobby
M. Albanese a promis de réduire de 43% les émissions de CO2 d'ici 2030. Son prédécesseur avait été critiqué pour s'en tenir à un objectif de -28% en 2030 par rapport à 2005. En outre, Scott Morrison était réputé pour sa proximité avec l'industrie du charbon alors même que l'Australie a traversé plusieurs épisodes de canicule, sécheresse et incendies qui ont marqué l'opinion. Pour autant, son successeur désigné ne s'est pas engagé à en finir définitivement avec l'industrie du charbon, qui reste un des moteurs de l'économie australienne.
Le parti travailliste attend encore la confirmation de détenir une majorité absolue au parlement, où il ne lui manque plus qu'une seule voix et dont le décompte doit s'achever ce dimanche.
Anthony Albanese compte en outre s'allier avec un groupe d'indépendants appelés les Teals et qui prônent une politique pro-environnement et de lutte contre la corruption. Leur chef de file, Monique Ryan, qui a battu le ministre sortant des Finances, a d'ores et déjà indiqué qu'elle soutiendrait le parti travailliste. Celle-ci souhaite toutefois aller plus loin dans la réduction des émissions de CO2 et vise 60% d'ici 2030.
Sujets les + commentés