Etats-Unis : rebond surprise de la croissance au deuxième trimestre, à 2,4%

Contre toute attente, le dynamisme de l’économie américaine a bondi de 0,6% entre le premier et le deuxième trimestre, tiré par l’augmentation de la consommation, l’investissement et des dépenses de l’Etat, selon le département du Commerce.
La croissance du deuxième trimestre a pris de court les analystes qui tablaient sur une croissance de 2%, identique à celle du premier trimestre, selon le consensus de Market Watch.

Surprise ! L'économie rebondit aux Etats-Unis, au deuxième trimestre. Sur les trois mois de mai à juin, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) s'est établie à 2,4%, contre 2,0% au premier trimestre, selon la première estimation du département du Commerce, publiée jeudi. Un chiffre qui a pris de court les analystes qui tablaient sur une croissance de 2%, identique à celle du premier trimestre, selon le consensus de Market Watch. D'autres anticipaient même un ralentissement, à 1,6%, selon Briefing.com. Dans le détail, les ménages américains ont notamment dépensé plus d'argent pour leur loyer, les soins de santé, mais aussi pour les billets d'avion. Côté investissements, ce sont surtout les ventes de camions et bus qui ont grimpé.

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Si l'on compare simplement au trimestre précédent, la croissance est de 0,6%, tirée par l'augmentation de la consommation, des investissements, des dépenses de l'Etat et des administrations locales, notamment, détaille le département du Commerce dans son communiqué. La croissance avait été de 2,0% au premier trimestre. La récession qui semblait inéluctable il y a encore quelques mois, semble même désormais s'éloigner.

Pas de récession malgré les hausses de taux

Malgré les hausses de taux de la banque centrale, la première économie du monde surprend par sa résilience. Pourtant la Réserve fédérale américaine a enregistré la plus rapide remontée de taux de son histoire en relevant de 25 points de base ses taux directeurs, qui se situent entre 5,25% et 5,50%, alors qu'ils stagnaient autour de 0% début 2022.

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Les économistes de la Fed, qui, en juin, en prévoyaient encore une légère d'ici à la fin de l'année, ont même retiré ce risque de leurs prévisions économiques, a annoncé mercredi le président de l'institution, Jerome Powell. « L'équipe voit un ralentissement notable de la croissance débuter plus tard cette année mais, compte tenu de la résilience de l'économie récemment, ils ne prévoient plus de récession », a-t-il souligné.

Une inflation qui baisse et un chômage qui stagne

La reprise de la croissance n'est pas la seule bonne nouvelle outre-Atlantique. L'inflation américaine a aussi atteint un nouveau plus bas depuis mars 2021 en atteignant +3% en juin, contre +4% en mai, selon l'indice CPI, publié le 12 juillet par le département du Travail. Dans un communiqué, le président américain Joe Biden a estimé que l'indice est « une preuve encourageante que les prix baissent alors que notre économie reste solide ».

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« Le chômage reste à un plancher record », a-t-il ajouté estimant que « nos progrès pour créer et des emplois et baisser les coûts ne sont pas un accident », mais le résultat de ses mesures économiques, qu'il surnomme désormais les « Bidenomics ». Le taux de chômage aux Etats-Unis a en effet encore diminué pour atteindre 3,6% en juin. Cela représente un léger recul par rapport au mois de mai (3,7%) et reste un niveau historiquement bas.

L'économie freine fortement en Europe

A l'inverse de la situation américaine, dans la zone euro, l'activité du secteur privé a fortement reculé au mois de juillet, indique l'indice Flash publié lundi par S&P Global et qui s'est replié à 48,9 le mois dernier. Un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l'activité, tandis qu'un chiffre en deçà indique une contraction. Déjà, en juin, l'indice calculé sur la base de sondages d'entreprises s'était replié à 49,9 en juin (chiffre révisé) au plus bas depuis huit mois.

L'économie reste plombée par la mauvaise santé du secteur industriel, où la chute de l'activité s'accélère. L'indice PMI pour l'industrie manufacturière s'est établi à 42,7 (contre 43,4 en juin), au plus bas depuis plus de trois ans. Le secteur des services a lui aussi connu un net ralentissement de l'activité (à 51,1 contre 52 en juin), au plus bas depuis six mois.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 28/07/2023 à 7:41
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Et la bourse remonte ou le manichéisme mortifère financier, des machines ça peut pas diriger.

à écrit le 27/07/2023 à 18:37
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Souvent je m'interroge de savoir si les journalistes comprennent ce qu'ils écrivent. Les données sont arrivées plus tôt cette fois, comme par hasard un jour après que la banque centrale américaine a relevé son taux d'intérêt de référence au plus haut...

à écrit le 27/07/2023 à 18:25
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🤔🤔🤔 là je suis KO, je n'ai plus de mots. P.R.O.P.A.G.A.N.D.E pour justifier la politique irraisonnée de J. POWELL🤔🤔🤔 Comme une impression de déjà vu en 2006😉

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