L'administration Obama presse Cuba pour finaliser des accords commerciaux

Avant la passation de pouvoir avec Donald Trump, l'administration Obama fait pression sur La Havane pour établir rapidement des relations commerciales avec des sociétés américaines.
Anaïs Cherif
Cisco, Carterpillar, Marriott, Airbnb mais aussi des entreprises de télécommunication comme Sprint, Verizon, AT&T, T-Mobile US... ont déjà conclu des accords avec le gouvernement cubain depuis la normalisation de ses relations avec les Etats-Unis.

La Maison Blanche redoute que ses efforts d'ouverture avec la Havane soient réduits à néant avec l'arrivée de Donald Trump. D'après le Wall Street Journal, l'administration Obama presse Cuba de finaliser ses accords en cours de négociation avec des sociétés américaines - dont Google et General Electric.

Barack Obama, lors de sa visite historique en mars 2016, avait annoncé que Google était en discussion avec le gouvernement cubain pour "développer la WiFi et l'accès haut débit sur l'île" - alors que 5,56% des foyers cubains avaient accès à Internet en 2015, selon l'International Telecommunication Union. En mars toujours, General Electric avait annoncé être en négociation avec Cuba pour fournir du matériel médical et d'aviation entre autres. Le groupe est actuellement "en pleine discussion", selon le porte-parole de General Electric, cité par le Wall Street Journal.

Les compagnies de croisières "optimistes"

Les échanges s'accélèrent aussi pour le tourisme. Trois compagnies de croisières - Royal Caribbean Cruises, Pearl Seas Cruises et Norwegian Cruise Line - espèrent pouvoir imiter prochainement les compagnies aériennes qui viennent de lancer des vols directs pour relier les Etats-Unis et Cuba. Charles B. Robertson, directeur marketing de Pearl Seas Cruises, a déclaré au Wall Street Journal : "Nous sommes très enthousiastes et optimistes quant à la perspective d'aller à Cuba et nous avons un certain nombre de voyages prévus en 2017 que nous espérons pouvoir exécuter."

Cisco, Carterpillar, Marriott, Airbnb mais aussi des entreprises de télécommunication comme Sprint, Verizon, AT&T, T-Mobile US... ont déjà conclu des accords avec le gouvernement cubain depuis la normalisation de ses relations avec les Etats-Unis, amorcée en décembre 2014. Elle s'est notamment traduite par la réouverture en juillet 2015 des ambassades des deux pays, fermées depuis plus d'un demi-siècle.

Donald Trump, un frein au processus de normalisation ?

La victoire de Donald Trump pourrait mettre un frein à ce récent processus d'ouverture. S'il est resté évasif sur le sujet depuis son élection, le républicain a tweeté après la mort de Fidel Castro vouloir "mettre fin à l'accord" de dégel "si Cuba ne veut pas sceller un meilleur accord pour le peuple cubain, le peuple américano-cubain et les Etats-Unis dans leur ensemble".

Pendant sa campagne, Donald Trump avait promis aux électeurs cubano-américains en Floride de revenir sur la politique enclenchée par Barack Obama. La semaine dernière, Mauricio Claver-Carone, un avocat partisan du maintien de l'embargo, a rejoint son équipe de transition.

Son ancienne directrice de campagne, Kellyanne Conway, a pourtant déclaré cette semaine à ABC : "[Donald Trump] est ouvert pour étudier et rétablir les relations avec Cuba." En 1998, la magnat de l'immobilier avait rapidement choisi son camp : il avait violé l'embargo en vigueur afin d'investir à Cuba via sa société Trump Hotels & Casino resorts.

| LIRE AUSSI : Etats-Unis : Trump réticent au commerce avec Cuba...sauf pour lui

Anaïs Cherif
Commentaire 1
à écrit le 01/12/2016 à 16:46
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Hé beau travail d'équipe entre Obama et Trump ! Ah ces américains, ce sont eux les meilleurs il faut vraiment que nos dirigeants soient stupides s'ils pensent pouvoir un jour leur arriver à la cheville.

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