Malgré les menaces de la Biélorussie, Moscou assure que l'Europe sera livrée en gaz

Tandis que l'Europe entend continuer de sanctionner le régime d'Alexandre Loukachenko, la Russie a réaffirmé sa volonté de rester "un pays qui remplit toutes ses obligations de livraison de gaz aux consommateurs européens", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
A l'origine de cette crise, des milliers de migrants sont bloqués à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, en représailles des sanctions imposées par l'Union européenne au régime d'Alexandre Loukachenko.
A l'origine de cette crise, des milliers de migrants sont bloqués à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, en représailles des sanctions imposées par l'Union européenne au régime d'Alexandre Loukachenko. (Crédits : Agencja Gazeta)

La menace de "couper le gaz" aux Européens avait été brandie par le président biélorusse Alexandre Loukachenko la veille. Mais il n'aura pas fallu 24 heures pour que le grand voisin Moscou s'en désolidarise. Vendredi, le Kremlin a assuré que les livraisons de gaz russe à l'Europe ne seraient pas suspendues, malgré les menaces de la Biélorussie de fermer les vannes d'un important gazoduc transitant sur son sol en cas de sanctions européennes.

De fait, l'Europe dépend de la Russie pour environ 35% de son gaz naturel, qui transite via un gazoduc traversant la Biélorussie pour rejoindre la Pologne, l'Allemagne et d'autres pays européens.

Or, les industriels russes n'entendent pas suivre la position de Minsk. "Ce sont les propos du président de la Biélorussie", a déclaré Dmitri Peskov aux journalistes lors d'une conférence de presse. La Russie "est et restera un pays qui remplit toutes ses obligations de livraison de gaz aux consommateurs européens", a déclaré le porte-parole du Kremlin.

Les perturbations de l'approvisionnement surviendraient aussi en pleine flambée des prix de l'électricité que les Etats, la France notamment, tentent de contenir. Déjà en octobre, le président Poutine s'était engagé à fournir l'Europe. "S'ils nous demandent d'augmenter encore, nous sommes prêts à augmenter encore. Nous augmenterons d'autant que nos partenaires nous le demanderont", avait-il assuré alors que d'autres négociations se jouent en parallèle au sujet nouveau gazoduc Nord Stream 2, qui traverse la mer Baltique en acheminant du gaz naturel russe vers l'Allemagne.

L'énergie, une arme politique ?

A l'origine de cette crise, quelques milliers de migrants voulant se rendre en Europe, originaires principalement du Proche-Orient, sont bloqués dans des conditions difficiles à la frontière entre le Biélorusse et la Pologne.

L'Union européenne accuse Minsk d'orchestrer cet afflux migratoire, en délivrant notamment des visas, pour se venger de sanctions occidentales imposées au régime d'Alexandre Loukachenko l'an dernier après la brutale répression d'opposants.

Bruxelles a indiqué que de nouvelles sanctions étaient attendues la semaine prochaine.

Le secrétaire français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a dénoncé jeudi une "attaque migratoire" de Minsk.

De son côté, la Russie assure ne pas utiliser ses exportations de gaz comme une arme politique.

(Avec agences)

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Commentaires 4
à écrit le 12/11/2021 à 15:07
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Le gaz nous est nécessaire pour gérer l'intermittence de l'éolien; on voit bien tout l'intérêt de ne pas dépendre des ukrainiens, ou des biélorusses, pour que le gaz russe puisse arriver en Allemagne et en France..

à écrit le 12/11/2021 à 13:36
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Les Russes il faut bien qu'ils le vendent leur gaz et amortissent leurs investissements. En Europe, ils sont aussi sûrs d'être payés. Loukachenko, la fin.

à écrit le 12/11/2021 à 13:27
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Je me permets de vous rappeler que notre Juju avait menacé de couper le jus aux îles anglonormandes, ça vous démontre le coté abject de ce loukachenko. Terminons en avec lui au plus vite, vivement la libération du peuple bielorusse.

à écrit le 12/11/2021 à 12:29
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Louka est lache par Poutine. Ce dernier est tout simplement un expert en relations internationales.

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