C'est un acronyme qui ressemble au nom d'un soda : Boga pour « Beyond oil and gas ». Aller au-delà du pétrole et du gaz, c'est l'objectif que viennent de se fixer à la COP26 le Costa Rica, le Danemark, la France, l'Italie, l'Irlande, le Groenland, la Nouvelle-Zélande, le Pays de Galles, le Portugal, le Québec, la Suède et la Californie.
Les douze pays et Etats veulent en effet relever les ambitions climatiques mondiales et aligner leur production de combustibles fossiles sur l'objectif de température de l'Accord de Paris (COP21), c'est-à-dire à limiter la hausse des températures à +1,5°C.
De la même façon qu'ils entendent placer le sujet à l'agenda international de l'énergie et du climat pour que l'élimination du pétrole et du gaz soit gérée progressivement et équitablement, là encore, pour atteindre les engagements de neutralité climatique.
Un retrait « progressif, juste et équitable »
Ce n'est pas tout : les pays veulent « saisir et exploiter » cet élan pour « encourager les autres à le faire et fournir un foyer pour ces nouveaux engagements ». Autrement dit, « créer une communauté internationale de pratiques » autour du soutien et de la gestion d'un retrait « progressif, juste et équitable » de la production de pétrole et de gaz.
Par exemple, ç'en est fini des nouvelles concessions et des cycles d'octroi de licences et de baux, mais les gouvernements doivent encore fixer une date d'arrêt de la production.
« Nous agissons pour sortir de cette dépendance en fermant nos dernières centrales à charbon, en faisant basculer notre marché automobile vers l'électrification, en rénovant massivement nos logements et en développant les énergies renouvelables. La France a été le premier pays à interdire en 2017 l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures sur son territoire. Nous voulons faire preuve du même volontarisme à l'échelle planétaire » affirme, dans un communiqué, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.
L'OPEP revoit à la baisse sa croissance
Hasard du calendrier ou coïncidence, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a annoncé, dans la matinée du 11 novembre 2021, revoir à la baisse sa croissance.
« Les révisions sont dues essentiellement à la demande plus lente qu'anticipé venant de la Chine et de l'Inde au troisième trimestre 2021 », a-t-elle souligné dans une déclaration à l'AFP.
En 2022, la demande mondiale augmentera, en revanche, à 100,6 millions de barils par jour, soit tout juste 500.000 barils par jour de plus que la consommation de 2019, avant la pandémie. L'OPEP maintenant sa prévision de croissance de la demande mondiale pour 2022, cette croissance représentant 4,2 millions de baril par jour.
La Hongrie où l'inflation est galopante va, de son côté, bloquer pour trois mois les prix à la pompe à partir du 15 novembre prochain pour que le litre d'essence ou de diesel ne coûte pas plus de 480 forints (1,31 euros), a annoncé ce jeudi le gouvernement.
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