La présidente moldave, Maia Sandu, a déclaré dimanche qu'elle briguerait un second mandat l'année prochaine afin de guider l'ancienne république soviétique vers l'adhésion à l'Union européenne, tout en signalant qu'elle demandait au Parlement d'organiser un référendum national afin que les citoyens puissent exprimer leur opinion sur le sujet.

Le référendum, « au cours duquel la voix des citoyens serait décisive », aurait lieu à l'automne, au moment où devraient également se tenir les élections présidentielles.

Cet agenda s'inscrit dans un processus déjà entamé à l'échelle des Vingt Sept. En effet, le Conseil européen, qui réunit les dirigeants des Etats membres, a décidé la semaine dernière d'entamer les négociations formelles d'adhésion de la République de Moldavie et de l'Ukraine voisine.

30% d'opinions favorables

Dans une vidéo publiée sur le réseau social Facebook, Maia Sandu a ainsi déclaré que cela ouvrait une « nouvelle page » pour ce pays de 2,6 millions d'habitants qui borde la Roumanie, membre de l'UE, et l'Ukraine.

« Nous avons encore des étapes importantes à franchir et je promets de continuer si vous m'accordez votre confiance pour un nouveau mandat en 2024 », a-t-elle déclaré.

Agée de 51 ans, cette ancienne économiste de la Banque mondiale est en tête des sondages. C'est la troisième fois qu'elle se présentera à la présidence de la Moldavie , après avoir été battue par le socialiste pro-russe Igor Dodon en 2016 et avoir pris sa revanche par une victoire éclatante contre Dodon en 2020. Le thème principal de la campagne 2020 de Maia Sandu était la punition des oligarques, la lutte contre la corruption et l'assainissement du système judiciaire.

Une enquête d'opinion, réalisée plus tôt ce mois-ci, lui accordait environ 30% d'opinions favorables contre 24% à Igor Dodon. L'actuel gouvernement moldave pro-européen a condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie et a affirmé que Moscou était à l'origine d'un complot visant à le renverser.

(Avec agences)