Pékin pourrait réviser son projet de restrictions sur les jeux vidéo en ligne, après une panique boursière

A l'origine d'un projet de loi pour lutter contre l'addiction aux jeux vidéo en ligne, les autorités chinoises pourraient bien faire marche arrière. Et pour cause, alors que le pays est le premier marché mondial du jeu vidéo, la perspective d'une telle législation a entraîné une véritable tourmente boursière.
Numéro un mondial du secteur, le géant chinois Tencent a même vu son action plonger de plus de 12% vendredi à la clôture de la Bourse de Hong Kong.
Numéro un mondial du secteur, le géant chinois Tencent a même vu son action plonger de plus de 12% vendredi à la clôture de la Bourse de Hong Kong. (Crédits : Tingshu Wang)

La Chine s'est-elle tiré une balle dans le pied ? Alors que, pour lutter contre l'addiction aux jeux vidéos en ligne, le gouvernement a prévu de plafonner le rechargement des comptes des joueurs et de désinciter les utilisateurs à se connecter chaque jour, le projet de loi a déclenché une véritable tourmente boursière, ce vendredi 22 décembre. Dans le premier marché mondial du jeu vidéo, des dizaines de milliards de dollars de capitalisation sont ainsi partis en fumée. Numéro un du secteur sur le globe, le géant chinois Tencent a en effet vu son action plonger de plus de 12% à la clôture de la Bourse de Hong Kong. Tandis que son concurrent, NetEase a plongé de 24,6 %.

Résultat : « Au vu des inquiétudes et avis émis par toutes les parties », les autorités chinoises « vont étudier prudemment » les nouvelles mesures envisagées, les « revoir et les améliorer », a indiqué la télévision d'Etat CCTV samedi.

Concrètement, les régulateurs pourraient modifier des termes dans le projet qui prévoient de plafonner le rechargement des comptes des joueurs et la capacité des utilisateurs à se connecter chaque jour, ajoute CCTV.

Pas de contenus mettant en péril l'« unité nationale » ou les « traditions culturelles » chinoises

Pour l'heure, le texte contient différentes mesures qui secouent le monde de la tech. D'abord, il prévoit d'interdire aux jeux en ligne d'accorder des récompenses aux utilisateurs se connectant chaque jour, ou dépensant de l'argent pour la première fois. Mais aussi d'obliger les créateurs de ces jeux à plafonner le rechargement des comptes des joueurs, en prévoyant des avertissements en cas de « comportement de consommation irrationnel ».

Ensuite, cette nouvelle législation, dans sa version actuelle, obligera les joueurs à s'enregistrer sous leur véritable identité afin de « renforcer la gestion » de l'industrie. Par ailleurs, les jeux en ligne ne devront pas « s'opposer aux principes fondamentaux établis par la Constitution », « mettre en danger l'unité nationale, la souveraineté et l'intégrité territoriale », « mettre en danger la moralité sociale ou les excellentes traditions culturelles de la Chine », « perturber l'ordre social » ou encore « promouvoir l'obscénité, la pornographie, les jeux de hasard, la violence ou inciter à des crimes ».

Les premières mesures de Pékin régulant le secteur du jeu vidéo datent de 2021 dans le cadre d'une répression sur le secteur de la tech avec notamment une limitation stricte du temps que les mineurs peuvent passer en ligne à jouer. La fin du gel dans l'attribution des licences avait laisser penser que Pékin relâcherait son étreinte sur l'industrie des jeux vidéo.

(Avec agences)

Commentaires 3
à écrit le 25/12/2023 à 8:47
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C'est intéressant quant à la conception de la finance sur l'humain, bon ensuite tout ces financiers sont tellement angoissés de nature hein, forcément, quand on a pas de repères dans la vie on s'invente des chimères. Pauvres ridicules petits êtres qu...

à écrit le 24/12/2023 à 17:12
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Bonjour, les restriction d'accès a des serveurs de jeu ne limite nullement le temps passé en ligne ... Exemple fermeture de serveurs européenne pour des jeux russe de combat de tank. World auf Tank ... Dommage pour eux , ils ne doivent pas avoir b...

le 24/12/2023 à 22:10
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C'est les studios russes de l'éditeur de World of Tank qui ont été fermés, pas les serveurs. L'éditeur est une société US. Bien sûr ils ne faut pas le dire mais autant ne pas raconter n'importe quoi.

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