Le gouvernement prolonge le chômage partiel à 100% jusqu'à la fin de l'année

Le dispositif visant à prendre en charge une partie du chômage partiel par l'Etat est maintenu et étendu à tous les secteurs fragilisés décrétés en juin dernier. "On se donne jusqu'à la fin de l'année", a expliqué la ministre du Travail. Le gouvernement anticipe ainsi une période de Noël difficile pour les commerces.
(Crédits : Charles Platiau)

La ministre du Travail, Élisabeth Borne, a annoncé mercredi le maintien jusqu'à la fin de l'année du dispositif de chômage partiel à 100% pour tous les secteurs protégés, et non le seul secteur de l'hôtellerie-restauration.

"On a pris la décision de maintenir l'activité partielle avec zéro reste à charge pour tous les secteurs protégés" comme la culture, l'événementiel ou le sport, a déclaré Mme Borne, invoquant un souci de "lisibilité" après la décision en ce sens prise mardi pour l'hôtellerie-restauration.

Les secteurs protégés, les plus touchés par la crise, sont listés en annexe d'un décret de juin 2020 consacré à l'activité partielle. Ils auraient dû avoir un reste à charge de 15% à compter du 1er novembre.

"Nous sommes bien conscients que les mesures sanitaires qui sont indispensables peuvent mettre en difficulté certains secteurs", et "on se donne jusqu'à la fin de l'année", a expliqué Mme Borne, ajoutant que cela permettra de "rediscuter avec eux des protocoles sanitaires et donc aussi des messages qu'on peut passer à leurs clients potentiels pour les rassurer".

La ministre a précisé que les entreprises qui signeraient un accord d'activité partielle de longue durée - dispositif qui s'ajoute depuis fin juillet au chômage partiel classique -, "auront droit au taux le plus favorable" tant que le secteur bénéficie de la mesure exceptionnelle. Ils ne seront donc pas pénalisés s'ils signent un accord d'ici la fin de l'année.

Utilisé largement depuis près de six mois, soit dès le début du confinement mi-mars pour "éviter des licenciements", le dispositif d'activité partielle (ou chômage partiel) concernait encore 1,3 million de salariés du secteur privé en août, selon les dernières données du ministère du Travail.

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