PODCAST Pouvoir d'achat : les mauvaises nouvelles volent en escadrilles

HISTOIRES ECONOMIQUES. Gabriel Attal prépare sa déclaration de politique générale et il tente de mettre derrière lui les mauvaises nouvelles fiscales. Écoutez chaque mardi 6h48 la chronique "Histoires Economiques" de Philippe Mabille dans le 5/7 de France Inter présenté par Mathilde Munos.
Philippe Mabille
(Crédits : Reuters)

 

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Purger les sujets difficiles pour arriver mardi prochain, le 30 janvier, avec un « casier vierge » de toute taxe, c'est l'urgence de la semaine pour le Premier ministre qui ne veut pas endosser de mesures impopulaires.

Bruno Le Maire, qui s'est vu ajouter le portefeuille de l'énergie lors du dernier remaniement, a dû dévoiler dimanche soir la très délicate hausse attendue des taxes sur l'électricité, que même Emmanuel Macron avait esquivée lors de sa conférence de presse. Le ministre de l'économie a fait son job de ministre des mauvaises nouvelles, en annonçant que la hausse sera de moins de 10% au 1er février.

Dans le détail, elle se situera entre 8,6 et 9,8% pour les particuliers soumis au tarif réglementé, en raison de la suppression progressive du bouclier énergétique. Pour les petites entreprises, la hausse sera comprise entre 5 et 8%.

Autre mauvaise nouvelle, qui date d'hier soir : la hausse des franchises médicales

Là aussi, c'est une décision impopulaire, qui a été reportée tout l'automne pendant l'examen du budget de la sécu. Il s'agit de doubler, de 50 centimes à 1 euro, le reste à charge sur les boites de médicament. Ce sera le cas fin mars, ont précisé hier soir de concert le ministère de l'économie et celui de la santé.

En plus des médicaments, la franchise sur les consultations et autres actes médicaux passera de 1 à 2 euros, dans la limite dans les deux cas d'un plafond de 50 euros par an, pour ne pas pénaliser les personnes atteintes de maladies chroniques.  Emmanuel Macron a dit pendant sa conférence de presse ne pas avoir le sentiment de je cite « faire un crime terrible » parlant d'une mesure responsabilisante. Elle rapportera quand même 800 millions d'euros à la Sécu.

A l'Assemblée, les oppositions réclament déjà un gel des tarifs de l'électricité pour les plus modestes et l'abandon de la hausse des franchises qualifiée de hausse d'impôt déguisée. En attendant la baisse de 2 milliards d'euros des impôts promise par Emmanuel Macron pour l'an prochain, les classes moyennes risquent de se sentir bien oubliées cette année.

D'autres mauvaises nouvelles arrivent

Même si ce ne sont pas des taxes décidées par le gouvernement, les Français vont subir une palanquée de hausses sur leurs dépenses contraintes : toujours en santé, les tarifs des complémentaires devraient flamber de 8% en moyenne. Les cotisations sur les assurances auto vont augmenter de 4% et celles des assurances habitation de 6%. Quant aux tarifs bancaires, ils seront en hausse de 2,5% à 3% en 2024. C'est l'accumulation qui risque de faire mal. La fin de l'inflation, dans les services en tout cas, ce n'est pas pour maintenant.


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Philippe Mabille
Commentaire 1
à écrit le 23/01/2024 à 20:18
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Qu'est-ce que je vous ai dis en 2023 sur la perte réelle du pouvoir d'achat catastrophique des Français en 2024? Ben en 2024 vous verrez les effets délétères sur la demande agréée et donc sur la consommation et par analogie la production française. ...

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