Journal de campagne : Peillon distribue les mauvais points, Fillon se défend

La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principaux faits et déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Aujourd'hui : Peillon juge le bilan du gouvernement Hollande, Fillon qui répond aux accusations, et Raffarin qui « cible » le véritable adversaire de la droite.
Vincent Peillon reproche à François Hollande et à Manuel Valls d'avoir gouverné avec une base politique trop étroite.

Sur France Inter ce matin, le candidat à la primaire de la gauche Vincent Peillon a fait le bilan du quinquennat Hollande. L'ancien ministre de l'Education nationale a d'abord distribué les bons points : « Nous avons agi sur la santé, les Français ne le savent pas toujours, je crois que nous avons agi sur l'école, et que ce ne sera pas remis en cause, les Français ne le savent pas toujours, nous avons fait un certain nombre de choses pour l'environnement », s'est réjoui Vincent Peillon. Avant d'évoquer « trois erreurs » qui selon lui ont émaillé le quinquennat. D'abord, la base politique de François Hollande, trop étroite pour gouverner, d'après Vincent Peillon. Dès 2012, « il aurait fallu répondre à la main tendue de Bayrou», pense-t-il, tout en regrettant les départs contraints du gouvernement des Verts, et de lui-même, puis, quelques mois plus tard, « de Montebourg et de Hamon ».
Seconde erreur pour Vincent Peillon, l'utilisation du « 49-3 » qui n'est « pas une bonne méthode ». « Ne pas se concerter les syndicats », non plus. Enfin, le ministre a pointé le contenu des réformes : sur le pacte de responsabilité notamment, « il n'aurait pas été stupide d'être plus ferme sur les contreparties » a lâché l'ancien ministre. Concernant la loi Travail : « Était-il nécessaire d'inverser la hiérarchie des normes? ». Et de regretter enfin que « de nos rangs, très vite, les débats sur les roms et le burkini », des débats identitaires qui ont divisé le pays.

Fillon se défend

Discret depuis sa victoire à la primaire de la droite et du centre, l'ancien Premier ministre François Fillon a dû s'expliquer lundi face aux critiques afin notamment de déminer le dossier de la protection sociale. Ses positions sur ce sujet divisent en effet jusque dans ses rangs et cristallisent les attaques de ses rivaux pour la présidentielle.  « La situation de notre système de santé est inquiétante et ceux qui prétendent le contraire sont dans le déni et la démagogie. Mon objectif est de sauver notre système de santé qui fut l'un des meilleurs au monde et qui doit le redevenir », écrit-il dans une tribune au figaro.fr publiée lundi soir. Un proche de Fillon, Jérôme Chartier, avait tenté lundi matin de rassurer en expliquant que les « petits risques » seraient toujours pris en charge mais que notamment « ça dépendrait de quel rhume ». Une déclaration qui a provoqué de nombreuses réactions.
Et François Fillon de préciser : « J'entends réaffirmer le principe d'universalité dans l'esprit des ordonnances de 1945. L'assurance maladie obligatoire et universelle, pilier de la solidarité, doit rester le pivot dans le parcours de soins dont le médecin généraliste est l'acteur-clé » et  « elle continuera à couvrir les soins comme aujourd'hui et même, mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés, comme les soins optiques et dentaires », défend-il.

Pour Raffarin, l'adversaire, c'est Marine Le Pen

Sur Europe 1 ce matin, l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a rappelé qu'il ne fallait pas se tromper d'adversaire pour 2017. « De mon point de vue, l'adversaire le plus dangereux, c'est Marine Le Pen ». En effet, la gauche ne sera pas, selon Jean-Pierre Raffarin, au second tour de la présidentielle. L'ancien Premier ministre mise sur les divisions au sein de l'opposition socialiste, qui n'a pas réussi à organiser une primaire large. « Ils vont être trois socialistes : celui qui aura gagné la primaire, Monsieur Macron et Monsieur Mélenchon », estime-t-il.
Et d'ajouter, « à trois pour se partager leur dernier score, de 23% aux régionales, ça veut dire qu'ils ne sont pas qualifiés au second tour. » Jean-Pierre Raffarin s'est par ailleurs réjoui du ralliement des soutiens d'Alain Juppé à François Fillon. « On n'a pas pris la victoire de François Fillon à la primaire comme une défaite. C'est notre camp, il y a beaucoup de choses que nous trouvons bien dans son programme, nous avons de l'estime et du respect pour sa personne. »

Commentaire 1
à écrit le 18/12/2016 à 20:21
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