Il faudra encore attendre un peu pour savoir qui sera le champion du parti communiste pour l'élection présidentielle. Samedi, réunis en conférence nationale, 55,7 % de ses 535 délégués ont choisi de privilégier une candidature communiste pour la présidentielle de 2017 et non pas de supporter Jean-Luc Mélenchon, comme en 2012. Avec ce vote, ils ont désavoué Pierre Laurent, leur secrétaire national qui soutenait sa candidature. Ce résultat symbolise les relations désormais distendues entre le PCF et Jean-Luc Mélenchon.
Toutefois, rien n'est encore définitivement joué. En effet, le dernier mot reviendra aux 50 000 adhérents revendiqués par le PCF. Ils seront appelés à se prononcer les 24, 25 et 26 novembre.
Quelle autre option est envisageable ?
L'option 2 formulée sur le bulletin de vote des délégués indique que « les communistes décident de présenter une candidature issue de leurs rangs, considérant qu'elle est le moyen de porter dans le débat nos propositions et notre démarche de rassemblement ». Le bulletin précise que« des camarades sont disponibles ».
Et si aucun camarade ne faisait l'affaire ? « Si la situation l'exige », le soutien à une « candidature commune d'alternative à l'austérité » est envisageable. Vendredi, Pierre Laurent avait déclaré devant la presse que si Arnaud Montebourg remportait la primaire socialiste, il pourrait recevoir le soutien du PCF, soutien que ce dernier accepterait volontiers, celui-ci plaidant samedi lors des " Etats généraux " de son " Projet France " pour une "union des gauches".
Pierre Laurent beau joueur
En attendant, beau joueur, Pierre Laurent a salué le résultat du vote. Dans son discours de clôture, le numéro un du PCF a salué « une belle leçon de démocratie », « une extraordinaire leçon de vie politique ». Il s'est déclaré « plus que jamais fier d'être le secrétaire national » de ce parti.
Oiur l'entourage de Jean-Luc Mélenchon, le résultat de ce vote " ne change rien à la dynamique qui est la nôtre", a déclaré samedi Alexis Corbière, le porte-parole du cofondateur du Front de gauche au micro d'Europe 1, rappelant que sa campagne "est menée sans la direction du PCF" depuis le départ.