Christine Lagarde affiche un brin d'optimisme (et d'autosatisfaction) dans la lutte contre l'inflation. « On se rapproche du but » d'une inflation à 2%, après avoir « couvert beaucoup de terrain et beaucoup avancé dans ce combat contre l'inflation », a-t-elle déclaré dimanche dans une interview au quotidien Le Figaro.
« De toute évidence, la politique monétaire a commencé à produire ses effets pour faire diminuer l'inflation. On le voit dans les chiffres du crédit, à la fois sur les taux d'intérêt - nos concitoyens le savent - et sur les volumes de crédit qui sont en baisse, ainsi que sur la demande de crédit des entreprises. On commence à le voir aussi dans l'économie réelle, dans l'immobilier ou en matière d'investissement », a constaté la présidente de la Banque centrale européenne (BCE).
Spéculations autour d'une « pause » de la BCE
Alors que des spéculations se font jour autour d'une éventuelle pause sur la hausse des taux après septembre, la présidente de l'institution n'a pas pris position clairement, en disant qu'« il y aura peut-être une nouvelle augmentation des taux directeurs, ou peut-être une pause ».
« Une pause, quelle qu'en soit la date, en septembre ou plus tard, ne revêtirait pas nécessairement un caractère définitif », a toutefois tempéré la responsable de la BCE. Pour envisager une pause, il faudrait, selon elle, que « l'inflation soit durablement ramenée à sa cible » de 2%.
La hausse des prix décélère
Pour l'instant, la hausse des prix décélère ces derniers mois, sur fond de hausses des taux de la BCE pour ralentir l'inflation. Elle reste néanmoins à 5,5% en juin sur un an en zone euro. En France, cette dernière a une nouvelle fois ralenti en juillet, s'établissant à 4,3% sur un an
La cible de 2% a été rappelé par la Banque centrale européenne (BCE) lors de sa conférence mensuelle, jeudi. « L'inflation ralentit, mais devrait rester trop forte pendant une trop longue période », a affirmé l'institution dans un communiqué précisant que « le Conseil des gouverneurs est déterminé à faire en sorte que l'inflation revienne en temps voulu à son objectif de moyen terme de 2 % ».
Ce qui a entraîné une nouvelle hausse de 25 points de base de ses taux directeurs. Pour rappel, en augmentant ses taux directeurs, la Banque centrale européenne veut freiner les crédits, les investissements et la consommation pour juguler la hausse des prix.