Bruxelles n'exige pas de la Grèce de nouveaux coups de rabot sur les retraites

Bruxelles a donné son feu vert au premier projet de budget de la Grèce après sa sortie du statut de pays renfloué par la communauté internationale, sans exiger la mise en œuvre prévue d'une baisse des retraites prévue en janvier.
Fabrice Gliszczynski
Alexis Tsipras, le premier ministre grec
Alexis Tsipras, le premier ministre grec (Crédits : Costas Baltas)

Bruxelles a donné son feu au premier projet de budget de la Grèce après sa sortie du statut de pays renfloué par la communauté internationale, sans exiger la mise en œuvre prévue d'une baisse des retraites, a annoncé samedi le Premier ministre grec, Alexis Tsipras.

 "La Commission européenne a approuvé le budget grec sans baisse des retraites après huit années d'austérité", a déclaré le chef du gouvernement grec, évoquant un "succès".

Athènes devrait maintenant présenter son projet définitif le mois prochain et le soumettre à un vote au vote du Parlement en décembre.

La Grèce est sortie fin août de son dernier plan de sauvetage international qui prévoyait un soutien financier au pays en échange de mesures d'austérité. Depuis, le Premier ministre Alexis Tsipras fait pression pour que ne soit pas mise en oeuvre la réduction impopulaire des pensions de retraite prévue pour janvier dans le cadre des mesures d'austérité. Il explique qu'il dispose de suffisamment de marge de manoeuvre budgétaire pour le faire.

Législatives en Grèce en 2019

Alexis Tsipras table sur une moindre austérité budgétaire pour obtenir le soutien des électeurs lors des législatives l'année prochaine. Le gouvernement grec fait valoir qu'il n'est pas nécessaire de mettre en œuvre les réductions de pensions convenues avec ses créanciers, car il pense pourvoir faire mieux que prévu en ce qui concerne les objectifs d'excédent budgétaire primaire pour la cinquième année consécutive.

 Croissance de 2,5% prévue en 2019

La Grèce a promis à ses créanciers de la zone euro et du Fonds monétaire international de dégager un excédent budgétaire primaire de 3,5% du PIB cette année, c'est-à-dire sans compter les dépenses liées au service de la dette. Dans son projet de budget 2019 fondé sur une hypothèse de croissance économique de 2,5% en 2019, contre 2,1% cette année, Athènes vise un excédent de 4,14% du PIB l'année prochaine. Sans appliquer la baisse des retraites, le gouvernement prévoit un ratio de 3,56%.

Fabrice Gliszczynski
Commentaires 5
à écrit le 22/10/2018 à 11:02
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ont ils peur de voir la réalité qui s opère au détriment de tous? que pour les riches. la FRANCE se porte elle mieux que la GRECE,?

à écrit le 20/10/2018 à 19:59
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Et dire que l'on nous vanter une union européenne, en nous disant, que chacun de nous serait plus fort ensemble que de rester a l'extérieur! Et l'on constate le contraire partout! Sauf pour ceux qui sont pour l'instant subventionné et ne s'en plaigne...

le 22/10/2018 à 6:45
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"chacun de nous serait plus fort ensemble que de rester a l'extérieur! " c'est pourtant le cas, cf les représailles aux mesures protectionnistes de Trump, qui prises individuellement et de façon non coordonnée seraient sans effet.

à écrit le 20/10/2018 à 13:24
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l'équation "moins de dépense publique et sociale=plus de croissance" est confirmée une fois de plus. Les grecs peuvent remercier Tsipras (qui n'a pas hésité à s'asseoir sur le résultat du référendum qu'il avait lui-même provoqué quand il a compris qu...

le 20/10/2018 à 19:01
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L'honneur d'un politique c'est de savoir changer de logiciel quand il s'avère que ne pas le faire précipite le pays dans le mur. Ainsi de Gaulle, revenu pour mater la révolte algérienne, a su enclencher le processus d'indépendance au moment même où l...

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