Wolfgang Schäuble explique pourquoi la dette grecque ne peut pas être effacée

Exposant une position paradoxale qui risque de compliquer un peu plus les discussions en cours, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré que les règles européennes empêchaient d'effacer une partie des créances sur la Grèce, quel que soit l'impact théorique d'une telle mesure.
Pour Wolfgang Schäuble, un rééchelonnement de la dette est une autre possibilité "si on ne peut pas procéder à une décote".

Une première. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a reconnu jeudi 9 juillet lors d'une conférence organisée par la Bundesbank à Francfort que l'effacement d'une partie de la dette de la Grèce pourrait être nécessaire pour la rendre supportable, mais il a immédiatement exclu cette éventualité.

"La soutenabilité de la dette ne peut être atteinte sans décote, le FMI a raison de le dire" a-t-dit, avant d'ajouter : "Il ne peut y avoir de décote car cela serait contraire aux règles de l'Union européenne."

Exposant une position paradoxale qui risque de compliquer un peu plus les discussions en cours, Wolfgang Schäuble a déclaré que les règles européennes empêchaient d'effacer une partie des créances sur la Grèce, quel que soit l'impact théorique d'une telle mesure.

Un problème impossible à résoudre ?

Ces propos suggèrent que le ministre allemand estime désormais impossible de résoudre le problème des finances publiques grecques dans le cadre des règles communautaires.

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, insiste pour placer la question d'une réduction du fardeau de la dette de son pays au coeur des discussions en cours sur l'éventualité d'un troisième plan d'aide. Mais à trois jours de la date limitée fixée par ses partenaires européens, il se heurte toujours sur ce point à l'hostilité affichée de plusieurs Etats membres de l'Union, dont l'Allemagne.

Pour Wolfgang Schäuble, un rééchelonnement de la dette est une autre possibilité "si on ne peut pas procéder à une décote" mais il sera difficile de trouver un accord sur ce point. "Je crois que la marge de manoeuvre dont nous disposons (...) est très faible", a-t-il poursuivi, avant de se dire "sceptique" quant à la possibilité d'avancées importantes.

(Avec Reuters)

Commentaires 9
à écrit le 15/07/2015 à 22:54
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Schauble a raison. Les européens sont de piètres financiers sans imagination pour résoudre les problèmes de développement. Ils sont paralysés par leurs propres règles et préfèrent étouffer leurs peuples dans la pauvreté que changer les règles. Le chô...

à écrit le 15/07/2015 à 18:17
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Il est bon l animal. Il scie la branche des grecs en leur disant je peux rien faire pour toi. Saute avant que la branche tombe...

à écrit le 15/07/2015 à 18:17
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Il est bon l animal. Il scie la branche des grecs en leur disant je peux rien faire pour toi. Saute avant que la branche tombe...

à écrit le 15/07/2015 à 17:53
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Papy Schauble, l'heure de la retraite a sonné. Qui fait les règles ? Les règles, ça se change lorsqu'elles sont mauvaises. Et en matière de règle vous êtes bien placé !

à écrit le 15/07/2015 à 14:25
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L'Europe ne doit pas oublier de remettre à l'ordre du jour les dettes de guerre des Allemands et des Autrichiens, ce sont des dettes qui ne peuvent pas être effacées. Dans la gravité des dettes, les dettes de guerre des Allemands et des Autrichien...

le 15/07/2015 à 22:48
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Il n'y a pas plus de dette de guerre que d'assurance contre la guerre. Ceux qui font la guerre défendent leur liberté et leur survie à tout prix, qu'ils soient attaqués ou attaquants.

à écrit le 15/07/2015 à 13:16
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J'ai déjà indiqué sur ce fil que la dette grecque aurait une duration de 126 ans.... sans décote mais avec un remboursement soutenable des seuls intérêts dont le principal serait cohérent avec le PIB du pays. Un don à très long terme des européïstes ...

à écrit le 13/07/2015 à 19:51
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Il n'y a que les dettes allemandes et autrichiennes qui sont effaçables. Peut-on espérer un jour arriver à un état de droit, à la place de ces rapports de force ?

à écrit le 09/07/2015 à 19:45
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Il est très malade... Ce n'est pas drôle.

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