Royaume-Uni : l'inflation scotchée à 3%

Ce taux, tiré par les prix de l'alimentaire, est très légèrement inférieur aux attentes des économistes, qui anticipaient une montée de 3,1% d'après un consensus établi par Bloomberg.
En octobre, les prix de l'alimentation ont bondi de 4,2% sur un an, leur plus haut niveau depuis quatre ans.

Douze jours après la décision de la Banque d'Angleterre de relever ses taux, l'Office des statistiques nationales (ONS) a annoncé mardi que l'inflation au Royaume-Uni s'était maintenue à 3% en octobre sur 12 mois, au plus haut depuis plus de cinq ans.  Cette progression est très légèrement inférieure aux attentes des économistes, qui anticipaient une montée de 3,1% d'après un consensus établi par Bloomberg.

Quasi nulle tout au long de 2015, l'inflation a commencé à s'élever en début d'année dernière avant de recevoir un coup de fouet avec le référendum du 23 juin 2016 au cours duquel les Britanniques ont décidé de quitter l'Union européenne.

Cette décision choc a entraîné une dégringolade de la livre sterling, les cambistes tablant sur de moins bonnes perspectives économiques pour le Royaume-Uni à cause du Brexit. In fine, les produits importés sont renchéris.

Les prix de l'alimentation flambent

En octobre, les prix de l'alimentation ont ainsi bondi de 4,2% sur un an, leur plus haut niveau depuis quatre ans, a souligné l'ONS. Les tarifs de l'électricité se sont pour leur part envolés de 11,4% sur un an. Ces fortes hausses ont toutefois été tempérées par une montée moindre qu'en septembre des prix de l'essence et des vêtements.

"Bien que l'inflation reste à son plus haut niveau depuis avril 2012, la stabilisation constatée laisse espérer qu'elle ait atteint son pic", a expliqué Howard Archer, économiste chez EY ITEM Club. Face à l'accélération de l'inflation, la Banque d'Angleterre a en effet relevé son taux directeur de 0,25 point, à 0,5%, le 2 novembre pour la première fois depuis la crise financière internationale.

La vigueur de l'inflation réduit depuis des mois le pouvoir d'achat des ménages et fait craindre un affaiblissement de la consommation, au moment où l'économie britannique est déjà confrontée aux incertitudes entourant le processus inédit du Brexit prévu pour le 29 mars 2019.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 18/11/2017 à 19:54
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Salaire bloqué...inflation à 3% faites le calcul , vous avez dit misère ! eh oui chute de la consommation .

à écrit le 15/11/2017 à 10:25
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L'inflation que recherche désespérément nos dirigeants européens est en fait au RU qui vient de sortir de l'UE. De plus en plus cocasse ce brexit.

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