"Mon rêve, ce serait de payer plus d'impôts en France". Voici ce qu'a déclaré le PDG de Total - régulièrement accusé de ne pas payer suffisamment d'impôts en France alors qu'il réalise des bénéfices colossaux - au cours d'une audition devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale ce mercredi.
Pour étayer son propos, Christophe de Margerie a en effet expliqué que plus d'impôts allaient de pair avec des affaires prospères:
"Si jamais nos activités (...) s'améliorent en France, nous paierons plus d'impôts"
14 milliards d'impôts payés en 2012
Le PDG du géant pétrolier a d'ailleurs assuré que "Total [était] une société qui paie énormément d'impôts". A cet égard il n'a pas manqué de rappeler qu'en 2012, son groupe y avait payé "1,2 milliard de taxes".
Sans compter les impôts acquittés à l'étranger, où le groupe réalise des bénéfices.
"Nous payons aujourd'hui à peu près 14 milliards d'impôts, ce qui représente 56% de nos résultats avant impôts. On est bien au-dessus de l'impôt de droit commun français", a expliqué Christophe de Margerie.
Cela dit, en France, la conjecture est bien moins florissante pour le groupe pétrolier. L'activité de raffinage-pétrochimie y a par exemple perdu environ 500 millions d'euros en 2013. "Notre activité française est en perte. (...) Nous ne pouvons pas payer d'impôts sur des pertes", a insisté Christophe de Margerie, d'ailleurs peu optimiste pour 2013. Selon lui, le résultat du groupe "ne sera pas forcément en hausse".
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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