Goldman Sachs se réorganise avant le départ de Blankfein

La célèbre banque de New York, qui cherche à se diversifier tout en réorganisant ses activités traditionnelles, a annoncé un remaniement de sa direction en vue de l'arrivée de son futur Pdg. David Solomon remplacera Lloyd Blankfein, à la tête du groupe depuis 2006.
Estelle Nguyen
Le 1er octobre prochain, David Solomon remplacera l’emblématique patron de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, qui part à la retraite.
Le 1er octobre prochain, David Solomon remplacera l’emblématique patron de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, qui part à la retraite. (Crédits : Brendan McDermid)

Goldman Sachs s'apprête à ouvrir un nouveau chapitre. Afin de préparer la prise de fonction de son futur Pdg, Davis Solomon prévue le 1er octobre prochain, la banque d'affaires américaine a dévoilé plusieurs changements à certains postes clés dans sa direction. Dans un communiqué daté du jeudi 13 septembre, le groupe dont le siège est à Manhattan a notamment indiqué qu'il avait nommé John Waldron au poste de directeur général délégué et qu'il compte remplacer le directeur financier Martin Chavez par le responsable de la banque de détail et commerciale, Stephen Scherr.

« John et Stephen travailleront en étroite collaboration avec moi pour développer et exécuter notre stratégie, développer notre clientèle, assurer une gestion solide des risques et du capital et préserver notre culture singulière », a déclaré David Solomon, cité dans un communiqué.

Selon Goldman Sachs, la nomination de John Waldron, qui codirigeait la banque d'investissement, sera effective le 1er octobre alors que celle de Stephen Scherr le sera le 5 novembre, soit après la publication des résultats du troisième trimestre.

Triomphe de la banque d'investissement sur le trading

Ce remaniement démontre que David Solomon, qui remplacera l'emblématique patron Lloyd Blankfein, souhaite rapidement imprimer sa marque sur la banque, symbolisant un triomphe de la banque d'investissement (conseil en fusions et acquisitions ou restructurations, émissions de dette, introductions en Bourse, etc.) sur les traders. Depuis la crise financière, le trading est en effet devenu le gros point faible de Goldman Sachs, alors que cette activité était considérée auparavant comme une véritable machine à cash. La banque d'investissement réalise près d'un tiers des bénéfices de la banque de Wall Street.

Ces nominations marquent ainsi une nouvelle ère pour Goldman Sachs, qui cherche à se reprendre, alors que la banque a souffert d'une réglementation plus stricte depuis la crise financière de 2007-2009, de plusieurs lourdes amendes et de la faible volatilité des marchés, qui ont pesé sur ses revenus. En avril dernier, l'action de la banque d'affaires américaine avait chuté de 5%, après avoir publié des bénéfices en hausse au premier trimestre, mais très en deçà des attentes et des performances de ses concurrentes.

Lire aussi : Goldman Sachs plonge à Wall Street

Parmi les patrons des six grandes banques de Wall Street en poste lors de la crise, seul Jamie Dimon, Pdg de JP Morgan Chase, va conserver sa place. Vikram Pandit de Citigroup a quitté ses fonctions en 2012, Ken Lewis de Bank of America et John Mack de Morgan Stanley sont partis en 2010, alors que John Stumpf a cédé son fauteuil en 2016, après un scandale de comptes bancaires fictifs.

Estelle Nguyen

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Commentaire 1
à écrit le 17/09/2018 à 9:15
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"Le sens du placement" https://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/RIMBERT/53696

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