"Mack the Knife", ex patron de Morgan Stanley, rejoint KKR

Une belle prise : John Mack vient d'être recruté comme conseiller par le géant américain du capital-investissement.
John Mack, l'ancien patron de Morgan Stanley, devient conseiller senior du fonds KKR. Copyright AFP

Prise de choix pour KKR. Le mastodonte américain du private equity a annoncé mardi le recrutement de John Mack, l'ancien patron de la banque Morgan Stanley, afin de conseiller le fonds dans ses investissements. John Mack, qui avait refusé en 2008 de fusionner l'américaine Morgan Stanley avec sa compatriote JP Morgan au prix symbolique de 1 dollar l'action, est une figure de Wall Street. Surnommé par la communauté financière « Mack the Knife » (Mack le couteau), en raison de sa forte propension à tailler dans les effectifs, il avait quitté fin 2011 la présidence de Morgan Stanley, où il était entré en 1972 comme simple trader obligataire.

Ouvrir des portes

Chez KKR, « Mack the Knife », âgé de 66 ans, va rejoindre le cercle très privé des conseillers seniors du fonds, au côté de David Cote, l'ancien patron du groupe industriel Honeywell, de James Owens, l'ex boss du groupe de construction Caterpillar, ou encore de Richard Sarnoff, qui avait co-présidé le groupe de médias Bertelsmann. Si les fonds de LBO (Leverage Buy-out : acquisition par endettement) s'entourent de telles pointures, c'est pour que, grâce à leur carnet d'adresses, à leur réputation, elles leur ouvrent les portes des secteurs dans lesquels ils souhaitent effectuer des acquisitions.

1.300 milliards d'euros d'actifs

Le recrutement de John Mack n'a donc évidemment rien d'innocent. Ce n'est pas son passage éclair au sein du "hedge fund" (fonds d'investissement spéculatif) Pequot Capital Management qui intéresse KKR. Mais bien ses 35 ans passés chez Morgan Stanley, entrecoupés de quatre années chez Credit Suisse. KKR mise sur ce grand nom de la finance pour mettre la main sur les meilleurs actifs du secteur bancaire. En effet, en raison du durcissement des réglementations liées aux fonds propres et de la crise de la dette dans la zone euro, nombre de banques sont aujourd'hui contraintes de céder des actifs. Fin 2011, le cabinet Pricewater-houseCooper's estimait ainsi à 1.300 milliards d'euros la valeur des actifs non stratégiques des banques européennes.
 

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