130 pays à New York le 22 avril pour signer l’Accord de Paris

La cérémonie de signature organisée par l'ONU le 22 avril promet d'attirer de nombreux chefs d'Etats et de gouvernement, entretenant ainsi la dynamique née lors de la COP21. Cette signature à forte charge symbolique ouvre une période d'un an pendant laquelle les 195 « parties à la convention » peuvent signer le texte, selon un processus national qui diffère selon les pays.
Dominique Pialot

Le 12 décembre dernier, lorsqu'après 12 jours et 13 nuits d'intenses négociations, Laurent Fabius, alors président de la COP, a abaissé son petit marteau vert sur son pupitre, ça n'était que le début du chemin pour l'Accord de Paris. Celui-ci doit encore passer par un long et complexe processus de signature puis de ratification avant de pouvoir entrer en vigueur.

Ratification française en mai

La cérémonie de signature organisée par l'ONU à New York le 22 avril prochain (journée mondiale de la Terre) ouvre une période d'un an pendant laquelle les 195 « parties à la convention » peuvent signer le texte. A partir de cette signature débute un processus national qui diffère selon les pays. Ainsi, la France a inscrit le projet de loi de ratification à l'ordre du jour à l'Assemblée nationale le 17 mai. C'est seulement après le dépôt à l'ONU du résultat obtenu à l'issue de ce processus, qui peut prendre plus ou moins longtemps d'un pays à l'autre, que l'on considère l'Accord ratifié par l'Etat concerné.

Le texte entrera en vigueur le trentième jour suivant la ratification par au moins 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Emissions en baisse et PIB en hausse

Mais sur le plan de la charge symbolique, plus il y aura de pays présents le 22 avril à New-York pour signer le texte, mieux ce sera pour entretenir la dynamique qui a entouré l'adoption de l'Accord en décembre. L'annonce conjointe de la Chine et des Etats-Unis (40% des émissions mondiales à eux deux) il y a quelques jours, confirmant leur intention de signer le texte le 22 avril, avait donné un premier signal positif alors que les mauvaises nouvelles s'accumulent sur ce front depuis le début de l'année, notamment en termes de hausse des températures, du niveau de la mer, et de concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Autre bonne nouvelle, une étude de WRI (World Resources Institute) publiée mercredi et montrant qu'au cours des 14 dernières années, 21 pays dont la France l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont vu leurs émissions baisser tandis que leur PIB augmentait. C'est le phénomène du découplage, condition sine qua non pour parvenir à limiter la hausse des émissions en dehors de toute décroissance.

Hollande et Royal attendus

L'ONU vient d'annoncer ce jeudi que pas moins de 130 pays (sur 105 parties) avaient confirmé leur présence, dont 60 représentés par leurs chefs d'Etat ou de gouvernement. Pour la France, François Hollande et Ségolène Royal, présidente de la COP21, feront le déplacement. La ministre française de l'écologie n'a pas ménagé pas sa peine ces dernières semaines pour convaincre ses partenaires européens de faire bloc afin que l'Union européenne (la 196e partie à la convention) puisse signer comme un seul homme le 22 avril.

Christiana Figueres, qui doit quitter ses fonctions de secrétaire exécutive de la CCNUCC (Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques), en juillet prochain, sera également présente. Laurence Tubiana, qui a conduit les négociations pour la France lors de la dernière COP, est candidate à sa succession. Mais, en dépit des dernières déclarations de Ségolène Royal qui l'a assurée de son soutien, il n'est pas certain que sa candidature, qui n'a pas été déposée par la France avant le 28 mars comme prévu, puisse encore être prise en compte.

Dominique Pialot

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Commentaires 3
à écrit le 08/04/2016 à 14:57
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Foutaises pour se faire bien voir ,aucun de ces dirigeant n'ayant la moindre intention de mettre ces décisions stupides en oeuvre et se préparant déjà à les contourner par tous les moyens.Cette crise climatique est une farce comme l'ont écrit dans un...

à écrit le 08/04/2016 à 7:58
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Suite. Mais qu'elle est cette mystérieuse relation? Est elle liée au prix de l'énergie?

à écrit le 08/04/2016 à 7:42
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"...ont vu leurs émissions baisser tandis que leur PIB augmentait." Y a t il une relation entre la croissance et la baisse des émissions de CO2? Si oui, pourquoi s'en priver?

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