En 2019, MBDA a été propulsé par un chiffre d'affaires record à 3,7 milliards d'euros. Soit un bond de plus de 15% par rapport à 2018 (3,2 milliards). Avant la crise liée au Covid-19, le missilier européen était clairement sur le chemin des 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires après six années de hausse consécutive (2,4 milliards en 2014). Mais l'incertitude est aujourd'hui de mise. MBDA a même augmenté sa profitabilité, son résultat opérationnel l'EBITDA ayant progressé de 14% environ, passant de 456 millions en 2018 à 520 millions d'euros l'année dernière.
En revanche, les prises de commandes sont passées sous la barre des 4 milliards pour la première fois depuis 2012, à 3,5 milliards d'euros en 2019 (contre 4 milliards en 2018), selon nos informations. Résultat, le book-to-bill est négatif pour la première fois depuis 2012. Mais le carnet de commandes reste encore au-dessus des 17 milliards d'euros. Soit près de cinq ans de chiffre d'affaires.
Pas de grand contrat à l'export en 2019
MBDA a réalisé une belle année à l'exportation sans avoir obtenu un très grand contrat mais sans pour autant atteindre l'objectif fixé. Le missilier, qui a obtenu un certain nombre de contrats de soutien clés pour les clients nationaux et internationaux, a signé plusieurs commandes l'année dernière de la classe des 100 et 200 millions d'euros. Ainsi, il a signé en décembre deux contrats avec Chypre où il a vendu à la garde nationale (forces armées chypriotes) des missiles sol-air très courte portée Mistral pour un montant évalué à 150 millions d'euros. Il a également signé un contrat de 90 millions d'euros avec la marine pour la vente d'une batterie côtière équipée de missiles anti-navires Exocet.
C'est le cas également du contrat obtenu au Maroc portant sur la vente de VL-Mica terrestre d'un montant de 200 millions d'euros, le missilier a multiplié ce type de contrat de la classe de 100 à 200 millions. Le missilier européen a également obtenu un contrat plus modeste portant sur la vente de systèmes de défense anti-aérienne à courte portée Mistral 3 à la Serbie. Au Brésil, MBDA a signé en juin dernier un contrat important destiné à armer l'avion de combat Gripen NG. Il va fournir dans le cadre d'un premier lot à l'armée de l'air une centaine de missile air-air Meteor, un contrat évalué autour de 200 millions d'euros. Au Sénégal, MBDA a signé un contrat pour armer trois patrouilleurs (OPV-58) fabriqués par Kership, la société commune de Piriou et Naval Group, avec des missiles de défense aérienne de courte portée Simbad-RC et des missiles anti-navires Marte Mk 2. Mais il est possible que ce contrat ne soit pas encore affermI
Le missilier a également placé des missiles air-air ASRAAM à Oman et Qatar pour armer les Typhoon vendus à ces deux pays du Golfe. MBDA a par ailleurs signé des contrats supplémentaires pour la vente de nouveaux missiles air-air Meteor en France (60 unités) et en Allemagne. Enfin, le missilier a obtenu fin décembre en Allemagne auprès de BAAINBw un contrat de 76 millions d'euros pour la vente de missiles portatifs Enforcer pour l'infanterie allemande.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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