Chantiers de Saint-Nazaire : STX évite de justesse la liquidation

Le plan de restructuration de la dette du conglomérat sud-coréen a été finalement accepté par les banques. Quatre sociétés sont candidates à la reprise du constructeur naval.
STX France, qui compte 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 sous-traitants, est en pleine forme. L'entreprise dispose d'un carnet de commandes très bien rempli, avec 14 paquebots de croisière à construire d'ici 2026 pour deux gros clients, l'italo-suisse MSC Croisières et l'américain Royal Caribbean.

Les banques créancières de STX Offshore and Shipbuilding ont approuvé vendredi de justesse le plan de restructuration de sa dette, évitant ainsi la liquidation du groupe sud-coréen majoritaire dans les chantiers navals de Saint-Nazaire.

Cet accord est intervenu une semaine après que le tribunal de commerce du district central de Séoul eut annoncé que quatre sociétés étaient candidates au rachat du groupe, jadis quatrième constructeur sud-coréen, dont trois ne visent que le chantier naval de Saint-Nazaire, comme l'avait annoncé la Tribune.

Une gestion défaillante

STX Offshore and Shipbuilding se débat depuis des années avec des pertes croissantes provoquées par une gestion défaillante et une demande mondiale en berne. Les chantiers de Saint-Nazaire, détenus pour un tiers par l'Etat français, sont sa seule filiale rentable.

Un expert-comptable nommé par le tribunal a présenté vendredi les conclusions de son étude, estimant que STX pourrait lever 1.000 milliards de wons (787 millions d'euros) d'ici 2026 au travers de ses activités, de la vente d'actifs non essentiels et de nouveaux emprunts. "Le plan de réhabilitation est jugé faisable", a-t-il dit dans son rapport.

Vote serré

Le vote a cependant été très serré: les créanciers totalisant ensemble 66,9% de la dette de STX ont approuvé le plan, soit légèrement plus que la majorité des deux tiers requise. En cas de rejet du plan, le groupe qui a demandé en mai son placement en redressement judiciaire aurait été liquidé. La justice sud-coréenne s'était refusée vendredi dernier à identifier les quatre candidats au rachat de STX.

Le porte-parole du tribunal de commerce n'avait pas non plus dit ce qu'ils voulaient racheter exactement: la justice sud-coréenne avait offert aux repreneurs la possibilité de racheter les sociétés du groupe séparément ou en bloc.

2.600 salariés en France

STX France, qui compte 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 sous-traitants, est en pleine forme. L'entreprise dispose d'un carnet de commandes très bien rempli, avec 14 paquebots de croisière à construire d'ici 2026 pour deux gros clients, l'italo-suisse MSC Croisières et l'américain Royal Caribbean.

STX France avait été revendu à STX en 2008 par le Norvégien Aker Yards, qui l'avait racheté en 2006 à Alstom. STX Offshore & Shipbuilding est sous le contrôle de ses créanciers depuis 2013, dont la banque publique Korea Development Bank. Ceux-ci ont lâché plus de 4.000 milliards de wons pour l'aider à faire face à ses échéances. Mais cela n'a pas suffi à remettre l'entreprise à flot et son endettement total atteignait 7.300 milliards de wons en juin.

(avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 11/11/2016 à 16:15
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La France doit récupérer cette entreprise hautement stratégique par tous les moyens ! Du temps de De Gaulle elle n'aurait jamais été vendue à l'étranger ... Pour nos intérêts militaires (porte-avion, ravitailleurs, etc ...) l' état doit nationalise...

le 11/11/2016 à 18:32
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DCNS = l'état Francais = donc les contribuables.

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