L'austérité budgétaire a-t-elle alimenté la crise de la viande de cheval outre-Manche ?

L'équivalent britannique de la Cour des comptes juge que la crise de la viande de cheval au début de l'année aurait pu être prévenue et mieux gérée si les services chargés des contrôles n'avaient pas vu leurs budgets réduits.
Le "Horsemeat scandal" aurait-il pu être évité outre-Manche si les budgets des agences de surveillance sanitaire n'avaient été réduits?

 Les "sages" britanniques tapent sur les doigts du gouvernement Cameron. Outre-Manche, le National Audit Office (Bureau d'audit national, la Cour des comptes locale) fustige la mauvaise gestion de la crise de la viande de cheval par les autorités du pays dans un rapport publié ce jeudi. En cause notamment: des coupes budgétaires qui ont réduit le nombre de contrôles sur l'authenticité des aliments. 

Pas de contrôle sur la viande de cheval depuis 2003

Le problème ne date pas d'hier: aucun test sur la présence de viande de cheval dans l'alimentation n'avait été réalisé depuis dix ans. Mais au gré des coupes budgétaires, la situation se serait aggravée. "Depuis 2010, le nombre d'experts en Angleterre est passé de 40 à 29", souligne par exemple l'organisme.

En conséquence, les traces de viandes de cheval trouvées dans des plats préparés censément à base de bœuf n'ont pu être découverts plus tôt, et ce "malgré des indication de risques élevés", comme les prix très bas de la viande vendue. 

>> Scandale du cheval: trois semaines au galop à travers l'Europe

"L'incident de la viande de cheval en janvier 2013 a révélé un fossé entre ce que les citoyens attendent des contrôles sur l'authenticité de leur nourriture, et l'efficacité de ces contrôles dans la réalité", a affirmé Amyas Morse, le patron de l'organisme. 

Manque de clarté

La NAO pointe en outre le manque de clarté sur la responsabilité administrative de la crise. En 2010, la gestion de l'authenticité de la nourriture avait été confiée au Département de l'Environnement, de l'alimentation et des affaires rurales, alors qu'elle appartenait auparavant à la Food Standards Agency (l'agence publique chargée de surveiller l'alimentation). 

Neuf mois après que le scandale a éclaté, l'enquête est toujours en cours et la cause de la falsification sur le sol britannique n'a pas été identifiée malgré l'arrestation de cinq personnes en Grande-Bretagne. En France, l'enquête de la DGCCRF a pointé la culpabilité potentielle de l'entreprise Spanghero, depuis rachetée par son fondateur. 

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Pour aller plus loin: 

Enquête: Scandale de la viande de cheval: pas si facile d'être un "flic" de la DGCCRF

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Commentaires 4
à écrit le 10/10/2013 à 23:32
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bof, avec toutes ces psychoses alimentaires, je mange pas si ,mange pas ça parce que. Complètement débile. Franchement depuis qu'il n'y a plus de cheval dans les lasagnes à bas prix elles sont moins bonnes, il n'y a plus que du hachis de viande dure....

à écrit le 10/10/2013 à 18:03
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A la DGCCRF, le nombre des personnels baisse également. Ils ont été redistribués par NSarkozy, dépendent des Préfets, et peuvent difficilement agir de façon autonome et groupé (si c'est le Préfet qui organise le travail, chacun pour "soi", départemen...

à écrit le 10/10/2013 à 12:24
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J'ai toujours dit qu'il fallait mettre en place une quarantaine de tout ce qui vient de ce pays...

le 10/10/2013 à 15:10
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Ah ? Je ne savais pas que Spanghero était Britannique

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