Le marché auto européen sauvé (en partie) par le boom en Grande-Bretagne

Le marché auto britannique a progressé l'an dernier. L'Espagne et le Portugal ont connu une petite reprise. Mais, la France, l'Italie et aussi l'Allemagne, reculent. Sur l'ensemble de l'Europe, PSA chute fortement, et Renault s'en sort grâce à sa marque bas de gamme roumaine Dacia.
Le marché auto européen n'est pas favorable à Renault et PSA

La France est à son plus bas niveau depuis quinze ans. Mais tous les marchés automobiles européens ne sont pas aussi maussades. Heureusement pour les constructeurs du Vieux continent! Les immatriculations de voitures neuves en Grande-Bretagne ont ainsi augmenté de 10,5% en 2013 pour atteindre un pic sur cinq ans, selon la Société des constructeurs et concessionnaires automobiles (SMMT). A l'image de l'activité économique du pays dans son ensemble, le marché automobile britannique se distingue.

L'Espagne aussi

La Grande-Bretagne, où le premier constructeur demeure Ford (devant GM), a dépassé la France en 2012 pour devenir le deuxième marché automobile européen derrière l'Allemagne avec 2,25 millions de véhicules neufs (contre moins de 1,8 million dans l'Hexagone). En 2014, les immatriculations devraient être du même ordre qu'en 2013, d'après la SMMT.

Le marché automobile espagnol est aussi reparti à la hausse en 2013, signe d'une légère reprise dans le pays. 722.703 voitures neuves ont été immatriculées, en progression de 3,3%, assure l'Association nationale des fabricants d'automobiles (Anfac). Et ce, essentiellement grâce à une prime à la casse, lancée en octobre 2012 et récemment prolongée pour la quatrième fois.

Mais ces scores doivent être relativisés. Le marché espagnol, où Volkswagen est la première marque, n'en demeure pas moins à un niveau extrêmement faible. Avant la crise, en 2007, il se vendait en effet 1,7 million de voitures neuves. Soit 2,4 fois plus qu'à l'heure actuelle! L'Espagne reste néanmoins le deuxième producteur automobile en Europe... devant la France

Autre (petite) bonne nouvelle: les immatriculations de voitures neuves au Portugal se sont également redressées en 2013 (+11,1%) à 105.898 unités. Le marché automobile, où Renault est le premier acteur, est toutefois ici aussi très loin de son niveau d'avant la crise (420.000 voitures en 2000, quatre fois plus qu'aujourd'hui).

L'Allemagne en baisse

Les autres grands marchés ne sont, hélas, pas vraiment florissants. Le marché automobile allemand, le premier d'Europe, a enregistré pour sa part un recul en 2013 pour la deuxième année consécutive (-4,2%) à 2,95 millions d'unités, passant sous le seuil des 3 millions de véhicules, selon l'Agence fédérale allemande de l'automobile KBA. Les immatriculations atteignent un point bas depuis la Réunification allemande, si l'on exclue l'année 2010, affectée par la fin de la prime à la casse.

Le marché d'outre-Rhin, dominé par Volkswagen, a toutefois enregistré depuis cet été des poussées qui laissent entrevoir une amélioration. La Fédération allemande de l'automobile VDA prévoit une légère hausse des immatriculations de voitures neuves cette année, "à environ 3 millions" d'unités. Le marché auto italien, dominé par  Fiat, s'affichait, également en recul l'an passé de 7,09% par rapport à 2012.

Pas terrible pour les français

Le marché automobile dans l'ensemble de l'Union européenne a fléchi de 2,7% sur les onze premiers mois de l'année 2013. Les résultats sur l'année complète ne seront connus que le 16 janvier prochain. Malgré la légère reprise en Espagne et au Portugal, mais à des niveaux historiquement faibles, les constructeurs français ne sont pas favorisés par la structure actuelle des marchés sur le Vieux continent.

Relativement faibles outre-Manche, Renault et PSA ne tirent pas vraiment partie du boom britannique. Ils sont aussi peu représentés en Allemagne, premier marché européen. Outre-Rhin, Citroën a chuté d'ailleurs plus que le marché lui-même, de 20,6%, Peugeot de 23,4%, Renault de 6,3% l'an passé.

Le groupe PSA Peugeot Citroën a vu ses immatriculations de voitures neuves reculer dans l'Union européenne de 9,6% (sur onze mois 2013). Le groupe Renault progressait de 2,4%... grâce à sa marque roumaine bas de gamme Dacia (+21%). La marque au losange proprement dite a fléchi, elle, de 3%.

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Commentaires 9
à écrit le 08/01/2014 à 16:00
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Sauver qui et au bénéfice de qui? J'adore lire les nouvelles magazine...pour rien dire!

à écrit le 07/01/2014 à 21:00
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Marrant cette interprétation des chiffres, "Renault et PSA ne tirent pas vraiment parti du boom britannique" !, CITROEN PEUGEOT font + 6 % sur le marché UK, RENAULT +13 % pendant que vw fait... + 6 ; en Allemagne, les constructeurs nationaux ne son...

à écrit le 07/01/2014 à 20:59
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Marrant cette interprétation des chiffres, "Renault et PSA ne tirent pas vraiment parti du boom britannique" !, CITROEN PEUGEOT font + 6 % sur le marché UK, RENAULT +13 % pendant que vw fait... + 6 ; en Allemagne, les constructeurs nationaux ne son...

le 17/01/2014 à 11:26
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La preuve que Godrev est une ane. Il confond progression et part de marché. +13% de progression c'est bien mais quand on a que 2% du marché et bien ca ne fait pas grand chose en terme de volume. A comparer au groupe VW qui detient 14% du marché et +6...

à écrit le 07/01/2014 à 16:18
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Oui, mais c'est du "one off" lié au fait qu'on peut difficilement conduire sa conduite à gauche en Angleterre et que les nouveaux arrivants ont besoin de s'équiper. Cela ne veut pas dire pour autant que le marché redécolle.

à écrit le 07/01/2014 à 15:26
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Ford et Gm en tête des ventes...Les Anglais savent défendent leurs emplois eux....

à écrit le 07/01/2014 à 13:41
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Les chiffres sont inexactes concernant le groupe Renault : 31% de croissance à fin novembre.

à écrit le 07/01/2014 à 13:21
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Dans les pays le plus atteints la vente des voitures chute autour de 5%, mais en France elle s'élève à 20 et 23% !!! cherchez l'erreur.

le 07/01/2014 à 16:13
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Vous n'avez rien compris... Le marché francais s'est écroulé de 5,7% cette année.

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