Renault réduit fortement son empreinte carbone

La réduction de l'empreinte carbone de Renault entre 2010 et 2013 a permis d'éviter l'émission de 5,5 millions de tonnes d'équivalent CO2, affirme le constructeur. Des économies correspondant à la population d'une ville comme Nantes.
Usine Renault de Tanger

Renault s'affirme comme un modèle de vertu écologique. "En prenant publiquement l'engagement de réduire son empreinte carbone de 10% entre 2010 et 2013, et en atteignant cet objectif, le groupe réalise une première dans l'industrie automobile", souligne triomphalement la firme française dans un communiqué.

Et le constructeur s'engage sur un "objectif de réduction de son empreinte carbone entre 2010 et 2016 de 3%  par an en moyenne". Renault estime du coup être "devenu le constructeur européen dont les véhicules particuliers émettaient le moins de CO2 à l'usage en 2013 (moins de 115 grammes de CO2 au kilomètre)", ce qui est toutefois contesté par d'autres études.

Des économies très substantielles

"La méthodologie utilisée ainsi que le résultat atteint à fin 2013 ont été attestés par  les commissaires aux comptes en janvier 2014", souligne toutefois le constructeur tricolore qui insiste: "la réduction de l'empreinte carbone entre 2010 et 2013 a permis d'éviter l'émission de 5,5 millions de tonnes d'équivalent CO2. Cela correspond aux émissions annuelles d'environ 600 000 Européens, la population d'une ville comme Nantes". Rien de moins

"75% de l'empreinte carbone du groupe Renault sont imputables à l'utilisation des véhicules. 10% sont dues aux émissions générées par la fabrication des carburants qui permettront aux véhicules de rouler. Soit un total de 85% liés à l'usage des véhicules", explique l'ex-Régie. Pour faire baisser consommations et rejets de CO2 qui leurs sont corrélés, Renault se félicite donc d'avoir réduit la cylindrée des moteurs.

Nouveaux petits moteurs

De fait, les nouveaux moteurs à gazole de Renault ne dépassent pas 1,6 litre de cylindrée... ce qui les rend plus sobres en cycle d'homolgation, mais parfois désagréables au démarrage où le manque de puissance se fait sentir sur des véhicules lourds comme le monospace Renault Scénic ou le "SUV" Qashqai de l'allié Nissan. Renault a aussi lancé une gamme de mini-moteurs à essence trois cylindres plus sobres, moins prodigues donc en gaz à effets de serre.

Ces nouvelles motorisations "offrent des consommations et des émissions de CO2 réduites jusqu'à 25%". Ce que le constructeur ne dit pas, néanmoins, c'est que le bas niveau moyen d'émissions de gaz à effets de serre des véhicules Renault (et Dacia) est mathématiquement facilité par un "mix" de ventes  très bas, avec beaucoup de petits modèles, qui consomment a fortiori moins. En revanche, ses volumes sont en chute libre dans le créneau des gammes moyennes supérieures ou même des compactes. A son grand dam.

Renault met  par ailleurs en exergue sa prosition de premier vendeur de véhicules électriques en Europe avec "37% de part de marché en 2013". Mais, avec des volumes faibles, très inférieurs à ce que l'Alliance Renault-Nissan escomptait initialement.

Des usines plus propres

Renault exalte également ses économies de CO2 en matière de recyclage des véhicules en fin de vie, un élément qui contribue à réduire l'empreinte carbone. Le "taux de plastiques recyclés de 11% est en constante progression", argue le groupe. Le tout dernier modèle, le "Crossover" Captur, en est déjà "à 16%". Renault se fixe "un objectif de 33% à l'horizon 2016".

Dans l'étape de fabrication, qui compte pour 1,5% des rejets de CO2 d'une voiture selon le constructeur, Renault indique avoir réduit "de 19% la consommation d'énergie par véhicule entre 2003 et 2013 sur les sites de fabrication". Le meilleur exemple est celui du site flambant neuf de Tanger, au Maroc, qui fabrique depuis 2012 les Dacia d'entrée de gamme. Dès sa première année pleine d'exploitation, "les besoins énergétiques de l'usine ont été couverts à plus de
90% par de l'énergie électrique issue d'énergies renouvelables et par sa chaufferie biomasse, évitant ainsi l'émission de plus de 80.000 tonnes d'équivalent CO2".  Un exemple à suivre, indubitablement.

 

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Commentaires 5
à écrit le 08/06/2014 à 1:26
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Indra Renault Suez le 15 mai 2014 a ouvert ses portes à la presse de son usine de déconstruction de véhicules à Romorantin. Renault est engagé dans la prise en compte du cycle de vie complet du véhicule dès la conception, traçabilité des matériaux (p...

à écrit le 06/06/2014 à 8:15
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Je suis pro Renault, je n'ai que des Renault. Mais il faut arrêter de se toucher ! Baisse de CO2 ok Mais les autres polluants ? Les particules ? Le NOX ? Et là le problème c'est que c'est très loin des autres constructeurs. Et ça à cause des diese...

le 06/06/2014 à 17:38
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PArce que ca fait longtemps maintenant que les particules ont baissé aussi sur les moteurs diesel, catalysés, puis filtrés. Et ensuite car le CO2 est le problème n°1 aujourd'hui, avec le déréglement climatique. On ne sait pas exactement ce qu'il en ...

à écrit le 05/06/2014 à 11:31
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Bravo à Renault, mais la Peugeot 308 vient d'être sacrée voiture la moins polluante du marché. Pourquoi est-ce que le très germanophile Verdevoye n'en parle pas.? (Source RTL)

le 05/06/2014 à 16:13
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La 308 a toutes les qualités, à commencer par la fiabilité. Des chiffres d'assurance qui ne trompent pas avec l'extension Inter - assistance : Tarif 308 HDi : 80 euros. Golf TDi : 123.50 euros. Ça parle du taux de panne élevé de VW. Et de la fiabilit...

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