Le bénéfice de Renault chute de 37% à cause de Nissan et des marchés

Renault a subi une chute de 37% de son bénéfice net en 2018, à 3,3 milliards d'euros. En cause, une moindre contribution de son partenaire japonais Nissan à son bénéfice net ainsi que la baisse des devises de plusieurs pays émergents.
La marque au losange accuse une baisse de 37% de ses bénéfices mais atteint ses objectifs en terme de chiffre d'affaires et de marge opérationnelle.
La marque au losange accuse une baisse de 37% de ses bénéfices mais atteint ses objectifs en terme de chiffre d'affaires et de marge opérationnelle. (Crédits : Vincent Kessler)

Les derniers résultats de Renault sous l'ère Ghosn, toujours incarcéré au Japon et qui a démissionné de ses fonctions de PDG, ne resteront pas comme les meilleurs enregistrés par le constructeur françai. Ce dernier voit son bénéfice net fondre de 37% en 2018 à 3,3 milliards d'euros. Une mauvaise performance justifiée, notamment, par la faible contribution de son partenaire japonais Nissan, détenu à 43% par le constructeur français. Son apport a baissé de près de moitié, à 1,51 milliard d'euros à cause. En cause, des éléments exceptionnels qui avait gonflé les profits du partenaire japonais en 2017, notamment la réforme fiscale votée aux Etats-Unis.

La baisse des devises de plusieurs pays émergents a également pénalisé le constructeur. Ainsi, les ventes ont reculé de 2,3%, à 57,4 milliards d'euros, essentiellement sous l'effet de la chute des devises en Argentine, au Brésil, en Russie et en Turquie, où le groupe est très implanté. Renault vend désormais plus d'un véhicule sur deux hors d'Europe. Hors effet des taux de changes, le chiffre d'affaires aurait progressé de 2,5%.

Objectif atteint en terme de marge opérationnelle

Le groupe avait annoncé en janvier un nouveau record de ventes en volumes, avec 3,9 millions de véhicules vendus dans le monde. La marge opérationnelle du groupe Renault, plus représentative de la rentabilité de ses activités, a également baissé (-6,3%) à 3,61 milliards d'euros, soit 6,3% du chiffre d'affaires (-0,3 point). Renault a justifié cette détérioration par la chute des devises, qui a eu un impact négatif de 572 millions d'euros, mais aussi par le passage aux nouvelles normes comptables IFRS 15.

"Groupe Renault a maintenu en 2018 une performance élevée malgré une détérioration de son environnement. Les résultats commerciaux et financiers démontrent la résilience de l'entreprise et sa rapidité à s'adapter à un environnement plus difficile", a estimé Thierry Bolloré, nouveau directeur général de Renault, et successeur de Carlos Ghosn. Le groupe au losange (qui inclut Dacia, Lada, Samsung Motors, Alpine, et les utilitaires vendus en Chine sous les marques Jinbei et Huasong) se montre plus prudent que l'an dernier sur ses nouveaux objectifs annuels.

Pour 2019, Renault "vise une marge opérationnelle du groupe de l'ordre de 6%", contre "plus de 6%" en 2018. Dans un marché automobile mondial devenu plus difficile, il anticipe cependant "un chiffre d'affaires en hausse à taux de change et périmètre constants".

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Commentaires 7
à écrit le 15/02/2019 à 8:27
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devant ce deficit mystere il y aurais t'il une manipulation de plus grande ampleur depuis le debut des pouvoir de m ghon que les instances francaise cacher aux contribuables

le 15/02/2019 à 16:27
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Ghosn est allé au Japon en novembre dernier pour "virer" le PDG de Nissan vu la dégradation de l'état de l'entreprise depuis qu'il ne la dirigeait plus.... Le problème est Nissan dirigé par Saikawa, pas Ghosn.

à écrit le 14/02/2019 à 16:05
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Nissan ne tient que grâce à des supers promotions, mais avec des bénéfices et des marges qui baissent. Fortes chutes des ventes en Europe et aux Etats-Unis et la Chine qui sauve le bilan. Chutes engagées bien avant « l’affaire Carlos Ghosn ». Le pr...

à écrit le 14/02/2019 à 16:03
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C. Ghosn aurait mieux fait de virer Hiroto Saikawa par mail ou par visioconférence plutôt que d'aller à Tokyo en novembre dernier pour le congédier.

à écrit le 14/02/2019 à 14:35
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"ainsi que la baisse des devises de plusieurs pays émergents" Qui n'a absolument rien à voir avec la performance de l'entreprise, encore une conséquence dramatique de la financiarisation de notre économie faisant qu'une boite saine gérée intellig...

le 15/02/2019 à 4:34
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@ Citoyen blasé Les pertes de change à l'export ne datent pas de la "financiarisation de l'économie" et ont commencé autour de 650 avant JC avec les premières monnaies frappées.. Les seuls exceptions sont la zone EURO et quelques cas spécifiques ...

le 15/02/2019 à 9:12
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@ multipseudos: "et ont commencé autour de 650 avant JC avec les premières monnaies frappées" ET cela quoi à voir avec l'idée que j'ai développée ??? Puisque au final si on prend le cas de Twitter ou de MONSANTO on se rend compte que la finan...

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