Le plan de fusion Renault-Nissan est démenti (malgré sa validation par le marché)

L'annonce de discussions entre Nissan et l'Etat français pour fusionner les deux constructeurs automobiles français et japonais a fait flamber le cours de Renault. Ce scénario a toutefois été démenti par toutes les parties prenantes.
Selon le scénario évoqué par Reuters, Carlos Ghosn aurait échafaudé une nouvelle structure pour l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi basée aux Pays-Bas et qui chapeauterait les trois groupes automobiles.
Selon le scénario évoqué par Reuters, Carlos Ghosn aurait échafaudé une nouvelle structure pour l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi basée aux Pays-Bas et qui chapeauterait les trois groupes automobiles. (Crédits : Gonzalo Fuentes)

Ce n'était peut-être qu'une rumeur... Mais la réaction du marché est sans appel: il valide totalement le scénario d'une fusion entre Renault et Nissan. Il l'a montré hier après que Reuters a révélé des discussions entre Nissan et l'Etat français pour la reprise d'une grande partie de la participation de ce dernier (15%) dans le capital de Renault par le constructeur automobile japonais.

Cette information a suscité une pluie de démentis par toutes les parties prenantes. L'Alliance Renault-Nissan a qualifié de "pures spéculations" ces rumeurs. A Bercy, Bruno Le Maire a apporté à un "démenti total" à une éventuelle baisse de la participation de l'Etat dans le capital de Renault. Aux Echos, il a affirmé qu'une fondation néerlandaise (le pays où est juridiquement installé l'Alliance) "n'était pas une option acceptable pour le gouvernement".

Droits de vote neutralisés

Selon le scénario évoqué par Reuters, Carlos Ghosn aurait échafaudé une nouvelle structure pour l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi basée aux Pays-Bas et qui chapeauterait les trois groupes automobiles. Cette structure intégrerait le management opérationnel en lieu et place de celui des trois entreprises actuelles afin d'engager dans un second temps une fusion. En rachetant la participation de l'Etat français, Nissan qui détient déjà 15% du capital, mais sans droit de vote, dépasserait le seuil de 25% du capital, ce qui neutraliserait les droits de vote de Renault qui détient 44% des actions de Nissan.

Ces informations ont fait flamber l'action Renault hier à la Bourse de Paris. Le titre s'est envolé de 12% en quelques heures, avant de retomber et finir la séance sur une progression d'environ 5%. Ce jeudi matin, le titre repartait en baisse (autour de 1,5%).

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Commentaires 2
à écrit le 08/03/2018 à 19:08
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Donc un plan de licenciement en vue.....😎

à écrit le 08/03/2018 à 11:50
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Cela ne gêne personne que Carlos Ghosn ait basé l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi aux Pays-Bas où la fiscalité est bien plus avantageuse qu’en France.C'est donc une société de droit néerlandais ce qui ne semble pas gêner l'État français.

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