Le rachat de Twitter par Elon Musk fait beaucoup parler. Un caprice de milliardaire d'après les uns, un risque sur la liberté d'expression pour les autres... Toujours est-il que les investisseurs, rationnels, ont "tiqué" sur les conséquences de cette opération à 44 milliards de dollars sur Tesla.
Elon Musk va-t-il vendre des milliards d'actions Tesla ?
Mardi, en épluchant les termes du rachat, ils découvrent qu'une partie est financée par un prêt de 12,5 milliards directement adossé sur la capitalisation Tesla. Ensuite, ils apprennent qu'Elon Musk sort la moitié de la somme de sa poche, soit 21 milliards de dollars. On savait que l'entrepreneur disposait d'un peu d'argent de poche depuis qu'il a cédé 10% des actions du groupe, entre novembre et décembre dernier. Il aurait récolté près de 16 milliards de dollars. Mais, d'où vient le reste du cash nécessaire, c'est-à-dire 5 milliards ?
Le Financial Times se demande si Elon Musk ne serait pas amené à céder à nouveau des titres Tesla... Par milliards de dollars ! Il n'en fallait pas davantage pour que les investisseurs décotent l'action du constructeur automobile de voitures électriques. L'action a ainsi perdu 12% dans la nuit de mardi à mercredi, soit plus de 120 milliards de dollars de capitalisation partie en fumée.
Otage de la Chine ?
En outre, d'autres observateurs s'interrogent sur le piège géopolitique que constituerait le rachat de Twitter pour Elon Musk. Tesla pourrait ainsi être pris en otage par des pays qui goûtent peu à la liberté d'expression vantée par le site de microblogging. D'aucuns pensent à la Chine qui a maille à partir avec Twitter, un site particulièrement fréquenté par les opposants au régime. Pour Tesla, le marché chinois est trop important pour se permettre d'être exposé à des représailles politiques. En 2021, il a représenté un chiffre d'affaires de 14 milliards de dollars, soit un quart des revenus de Tesla. Un chiffre qui était en hausse de 108%...
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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