Pfizer compte investir un demi-milliard d'euros en France sur 5 ans et s'allie à Novasep

Le laboratoire américain, devenu leader du marché des vaccins anti-Covid avec l'allemand BioNTech, poursuit une stratégie de croissance effrénée. En plus des acquisitions externes, le géant tisse sa toile en Europe au sujet notamment de la production des traitements par médicament des coronavirus pour laquelle il a choisi le Français Novasep.
L'Agence européenne des médicaments a également approuvé mi-décembre la pilule de Pfizer.
L'Agence européenne des médicaments a également approuvé mi-décembre la pilule de Pfizer. (Crédits : Reuters)

En ces temps de pandémie, les grandes laboratoires pharmaceutiques ne lésinent pas sur les moyens. A coup d'acquisitions de société de biotechnologies, les "Big pharma", qui voient leurs ventes exploser, sont en capacité d'investir. A commencer par le leader actuel du marché et son vaccin anti Covid-19, l'Américain Pfizer dont les prévisions de ventes avec son partenaire BioNTech ont été réhaussées en fin d'année dernière, après avoir produit 3 milliards de doses de vaccin en 2021.

Fort de ces résultats, l'Américain - qui s'inscrit d'ailleurs dans les investissements étrangers annoncés par Emmanuel Macron dimanchecompte investir 520 millions d'euros sur 5 ans en France pour lutter contre le Covid, a confirmé ce lundi le PDG de Pfizer, Albert Bourla, à BFM TV.

Pour rappel, dans la course aux vaccins qui a vu plusieurs compétiteurs s'affronter pour prendre rapidement le marché, l'Union européenne a fait le choix de ne pas renouveler l'an prochain ses contrats avec les laboratoires concurrents Johnson & Johnson et AstraZeneca. Résultat, le couple BioNTech-Pfizer a en parallèle augmenté les doses les livraisons de son vaccin à l'UE.

La pilule anti-Covid produite avec le Français Novasep

En plus de la prévention des vaccins, les traitements curatifs par médicaments se sont révélés également prometteurs face au coronavirus. Fin décembre, le régulateur américain du médicament a approuvé l'utilisation en urgence de ce type de traitement antiviral développé par Pfizer. Les résultats d'un essai clinique que Pfizer a communiqués le mois dernier et transmis à la FDA montrent que son traitement par voie orale, le Paxlovid, réduit de 89% les risques d'hospitalisation ou de décès chez les personnes susceptibles de développer des formes graves. Dans un communiqué, le président américain Joe Biden a annoncé que 250.000 traitements seraient disponibles dans le pays en janvier, sur les 10 millions de traitements que le gouvernement fédéral a acquis par avance auprès de Pfizer.

Dans la foulée, l'Agence européenne des médicaments a également approuvé mi-décembre la pilule de Pfizer.

Aussi, Albert Bourla a ajouté que Pfizer s'apprête à confier au sous-traitant pharmaceutique français Novasep une partie de la production mondiale du principe actif de sa pilule anti-Covid.

Créé en 1995 et basé à Lyon, Novasep s'est spécialisée dans la purification de molécules et les produits de synthèse. Elle emploie 1.250 personnes sur 8 sites industriels dans le monde.

Coté à Wall Street, le vaccin Pfizer a assuré à lui seul au groupe un chiffre d'affaires de 13 milliards de dollars au troisième trimestre 2021. La compagnie, connue pour des médicaments tels que le Xanax et le Viagra, partage les dépenses et les bénéfices à parts égales avec son partenaire allemand.

Les concurrents distancés

Ses rivaux Moderna et Johnson & Johnson, ont été confrontés à des problèmes de production, ce qui a permis à Pfizer de renforcer son avance dans la signature de contrats d'approvisionnement avec les pays.

A noter qu'un cinquième vaccin contre le Covid-19 arrive en France. Il s'agit du Nuvaxovid du laboratoire américain Novavax, qui a reçu le feu vert de la Haute autorité de santé (HAS)

Dans le même temps, la laboratoire français Sanofi - qui est, lui, sorti de la course de vitesse sur les vaccins anti-Covid - est engagé dans un plan de réorientation des ses investissements, notamment en région. En 2020, Sanofi annonçait la suppression de 1.700 emplois en Europe, dont un millier en France (sur 25.000 salariés).

Lire aussi 4 mnCovid: le "vaccin français" fait du Stop and go, Sanofi décale à nouveau les résultats de phase 3

(Avec agences)

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Commentaires 3
à écrit le 18/01/2022 à 4:01
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Il y a une solution pour stopper tout ce cirque. En mai allez voter pour retrouver votre liberte: Z.

à écrit le 17/01/2022 à 17:24
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Heureusement qu'il s'agit "d'investissements", et non pas d'arroser la place de Paris pour hypothétiquement remercier ou hypothétiquement fidéliser certains gros contrats. On peut donc être rassurés et heureux de tous ces investissements purement ind...

à écrit le 17/01/2022 à 8:37
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Oh non de grâce, quelle horreur... GO HOME !!! Bon sang mais on ne s'en sortira jamais ou quoi !? Beurk ! Quelle malédiction !

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