Un terminal méthanier de GDF interdit in extremis à Fos

Le tribunal administratif de Marseille a annulé vendredi 3 juillet l'arrêté préfectoral d'autorisation d'exploitation du terminal méthanier de Gaz de France (GDF Suez) de Fos-Cavaou à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).

Coup dur pour GDF Suez qui vient de voir annuler son autorisation d'exploitation d'un nouveau terminal méthanier à Fos. L'association de défense et de protection du littoral du Golfe de Fos (ADPLGF) avait déposé en 2003 un recours en justice contre cette autorisation délivrée par le préfet, estimant que l'étude d'impact et de risque comportait de dangereuses lacunes, notamment en matière d'étude sismique. C'est la filiale Elengy de GDF Suez, en charge des terminaux méthaniers et de ce projet de terminal de plus de 600 millions d'euros, qui a reçu le jugement et qui "prend acte de la décision et va faire appel". "Elengy entend déposer un nouveau dossier de demande d'autorisation d'exploitation dans les meilleurs délais", a précisé un porte-parole de la société.

"Compte tenu de l'importance du projet pour la sécurité d'approvisionnement du gaz du Sud de la France, Elengy va demander au préfet des Bouches-du-Rhône d'autoriser la poursuite de la construction du terminal et son exploitation jusqu'au terme de la nouvelle procédure d'autorisation (...) Le terminal est achevé à 99%, il est en phase de tests", selon le porte-parole.

De son côté, "l'association ADPLGF se félicite de cette victoire", a indiqué dans un communiqué Daniel Moutet, président de l'association. "Le juge du tribunal administratif de Marseille a reconnu le bien fondé des arguments avancés par l'association et a notamment pointé l'absence de données concordantes et précises sur la proximité d'une faille sismique active".

"L'inquiétude des habitants et des élus est reconnue par la justice. J'attends sereinement la suite juridique des événements notamment la réaction de GDF-Suez", a déclaré aussi René Raimondi, maire PS de Fos -sur-Mer. Il a salué ces "conclusions tardives", qu'il juge "logiques eu égard à la faiblesse voire la quasi-inexistence d'une étude d'impact et de danger digne de ce nom".

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Si les administrations de tutelle étaient aussi rigoureuses pour les industries chimiques et pétrolières que pour le nucléaire, il y aurait moins de problèmes. Rappelons-nous que celà a été l'une des conclusions de la commission parlementaire après...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ce monsieur conduit certainement quelques fois en état d'ivresse, il est donc à son échelle DANGEREUX et puis il utise du gaz comme tout le monde. On utilise les produits industriels mais on refuse de comprendre qu'il faut...une industrie pour les p...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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vu les lacunes techniques des instalations de sécurités et le retard pris il vaut mieux attendre que de tout faire pété !

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