Total, contraint de rouvrir sa raffinerie des Flandres, riposte en justice

Total, contraint par la Cour d'appel de Douai de rouvrir sa raffinerie des Flandres à Dunkerque avant le 16 juillet, a déposé un recours de cette décision devant le tribunal de grande instance de Nanterre.

Nouveau rebondissement dans le conflit qui occupe le groupe pétrolier Total dans sa raffinerie de Dunkerque et les salariés et syndicats de l'entreprise

Le 30 juin, la Cour d'appel de Douai (Nord) a ordonné le redémarrage de la raffinerie des Flandres du groupe pétrolier, qui comprend 367 salariés et environ autant de sous-traitants, considérant un défaut d'information des représentants du personnel. Total avait jusqu'au 16 juillet pour procéder à la réouverture, sous peine d'une sanction financière de 100.000 euros par jour de retard.

Mais ce lundi, "Total a déposé au tribunal de grande instance de Nanterre un recours pour contester le jugement de la cour de Douai," explique un porte-parole du groupe français. Ce recours ne suspend par le redémarrage de la raffinerie de Dunkerque ordonné par la cour.

Par ailleurs, Total a assigné à Nanterre le 17 septembre prochain la CGT, le comité central d'entreprise du secteur raffinage et le comité d'entreprise des Flandres, selon le syndicat. Ce dernier écrit que "le groupe Total tente par tous les moyens de se soustraire à l'application du jugement et éviter le redémarrage de la raffinerie des Flandres".

Total avait fermé son site, estimant qu'il s'inscrivait dans un contexte de forte réduction de la consommation de produits pétroliers en France, en Europe et aux Etats-Unis. En février, un mouvement de grève avait frappé pendant une semaine les raffineries du groupe en France en signe de protestation, entraînant des ruptures partielles d'approvisionnement.

Les installations de Dunkerque sont en état de marche mais le redémarrage s'annonce complexe et long, dit-on de source industrielle. Il est par ailleurs question qu'EDF investisse dans la contruction d'un terminal méthanier sur le site, soit un investissement de 1 milliard d'euros pour une capacité de 13 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL). L'électricien public a cependant annoncé fin juin qu'il reportait sa décision et que cette dernière serait prise avant la fin de l'année.

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