Énergies renouvelables : les Émirats s'engagent à tripler leur production d'ici 2030

Les Émirats arabes unis se sont engagés, d'ici 2030, à tripler leur production d'énergies renouvelables, à développer leur production d'hydrogène et à accélérer le déploiement des voitures électriques. Une série d'initiatives, dotées d'une enveloppe de 50 milliards, annoncées à quelques mois de la COP28, le sommet de l'ONU sur le climat prévu dans le riche pays pétrolier.
Les Émirats se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, un objectif qui ne prend toutefois pas en compte les émissions produites par le pétrole exporté et brûlé hors des frontières du pays.
Les Émirats se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, un objectif qui ne prend toutefois pas en compte les émissions produites par le pétrole exporté et brûlé hors des frontières du pays. (Crédits : CD2E)

Série d'annonces aux Émirats arabes unis. Le Conseil des ministres a approuvé lundi 3 juillet une mise à jour de la « stratégie énergétique nationale » du pays. L'un des objectifs phares : « tripler la contribution des énergies renouvelables au cours des sept prochaines années », a indiqué le Premier ministre émirati et dirigeant de Dubaï, Mohammed ben Rached al-Maktoum, à l'issue d'une réunion du cabinet.

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Le pays du Golfe s'est engagé en 2021 à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Cet objectif ne prend toutefois pas en compte les émissions produites par le pétrole exporté et brûlé hors des frontières du pays.

Hydrogène et voitures électriques dans le viseur

L'État du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de brut au monde, a également promis de développer sa production d'hydrogène et d'accélérer le déploiement des voitures électriques. En effet, la deuxième initiative « vise à consolider la position du pays en tant que producteur et exportateur d'hydrogène à faibles émissions au cours des huit prochaines années », à travers le développement des chaînes d'approvisionnement et des infrastructures, et la mise en place d'un centre de recherche, a-t-il ajouté.

Le pays de près de 10 millions d'habitants, dont 90% d'expatriés, prévoit par ailleurs de se doter d'un vaste réseau de stations de recharge dans le cadre d'une « politique nationale pour les véhicules électriques ». La société chinoise WeRide recevra la première licence du pays pour les voitures autonomes, selon le communiqué.

50 milliards d'euros débloqués

Jusqu'à 200 milliards de dirhams (environ 50 milliards d'euros) seront investis durant cette période pour répondre à la demande croissante d'électricité, peut-on lire dans un communiqué.

Les autorités n'ont toutefois pas fourni de détails sur ces nouvelles stratégies, dévoilées avant la conférence mondiale sur le climat (COP28), prévue fin novembre à Dubaï et durant laquelle des centaines de participants débattront des moyens de lutter contre le réchauffement climatique. Les Émirats arabes unis ont d'ailleurs été très critiqués par les défenseurs de l'environnement pour avoir choisi Sultan al-Jaber, le patron du géant pétrolier émirati ADNOC, pour présider cet événement.

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Ce dernier soutient que les énergies fossiles sont indispensables pour l'économie mondiale, et appelle à miser sur les technologies de capture du carbone pour réduire les émissions responsables du réchauffement de la planète. Il veut présenter une feuille de route pour la COP28 qui comprend un « objectif mondial de tripler les énergies renouvelables, doubler l'efficacité énergétique et doubler l'hydrogène propre, le tout d'ici 2030 ». Seul hic : s'il a reconnu qu'une réduction de l'utilisation des combustibles fossiles est « inévitable », son plan ne comprend cependant pas la mention explicite d'éradiquer l'utilisation des combustibles fossiles.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 04/07/2023 à 10:10
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Une démarche intelligente de leur part. Vu leur nombre d'heures d'ensoleillement, tout ce qu'ils peuvent produire avec du photovoltaïque est autant de fossile en moins consommé sur place et disponible pour l'exportation. Et tant qu'il y aura des clie...

à écrit le 04/07/2023 à 9:42
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Alors qu'ils auraient la capacité de la multiplier par cent sans que leurs comptes en banque n'en souffrent. Greenwashing, nos hommes d'affaires ne sont plus que ces calculatrices et ce partout dans le monde. Sont ils encore vivants ? On peut en dout...

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