Pour se transformer, Total lance un plan de départs volontaires

Pour accélérer sa transformation multi-énergies, la compagnie pétrolière a lancé lundi un plan de départs volontaires s'adressant aux personnes proches de la retraite. Les départs dans les sites opérationnels, techniques et R&D seront remplacés, tandis que les départs des personnes employées dans les sièges ne le seront pas. Selon la CGT, ces non remplacements pourraient entraîner 700 suppressions de postes. Un chiffre non confirmé par la direction.
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

Comme toutes les grandes majors pétrolières, Total a été touchée de plein fouet par la crise du coronavirus qui a plombé ces derniers mois la demande mondiale de pétrole ainsi que les prix du baril.

Face à cette chute du pétrole, le groupe tricolore avait annoncé, fin septembre, vouloir accélérer dans les énergies renouvelables, mais aussi la réduction de ses coûts dans le cadre de One Tech. Vaste programme de réorganisation, One Tech vise notamment à rassembler dans un même pôle multi-techniques 3.300 ingénieurs du groupe. Total met aujourd'hui en musique cette nouvelle partition avec l'ouverture d'un plan de départs volontaires.

Selon Thierry Defresne, délégué syndical central CGT Total raffinage pétrochimie, interrogé par l'AFP, le groupe envisage ainsi un plan de départs volontaires qui pourrait entraîner 700 suppressions de postes.

700 suppressions de postes, voire plus, selon la CGT

 "C'est au bas mot 700 postes qui ne seront pas remplacés sur 1.400 à 1.500 salariés potentiellement concernés par un départ", a précisé M. Defresne, confirmant des informations de presse. La direction de Total a confirmé à l'AFP l'ouverture d'un plan de départs volontaires mais pas le chiffre de 700 suppressions de postes.

Selon M. Defresne, il s'agit d'une "estimation basse" qui "pourrait grossir", dans le cadre d'un plan de départs lui-même élaboré dans le cadre du projet One Tech de Total, axé sur le développement des énergies renouvelables.

"Présenté comme nécessaire au renouvellement de la pyramide des âges, il prévoit le remplacement de postes sur les sites industriels, en recherche et développement et dans les métiers techniques mais pas au siège", a-t-il précisé.

Les départs des personnes employées dans les sièges non remplacés

Ce PDV a été lancé officiellement lundi. Un calendrier prévoyant trois réunions d'ici mi-décembre et éventuellement une quatrième en janvier a été proposé aux organisations syndicales, selon M. Defresne.

Un courrier de la direction des ressources humaines adressé aux salariés et consulté par l'AFP, précise l'ouverture "d'une négociation au périmètre du Socle Social Commun à l'exception des sites de Donges et de Grandpuits qui font déjà l'objet de projets spécifiques".

Le PDV s'adresserait "aux personnes en fin de carrière", sur la base du "volontariat".

"Les départs volontaires des personnes employées dans les sites opérationnels et dans les entités techniques et R&D de ce qui constituera la future entité One Tech donneront tous lieu à embauche (...). A l'inverse, les départs volontaires des personnes employées dans les sièges (hors périmètre One Tech) ne seront pas, sauf cas particulier, compensés et ne donneront pas lieu à embauche", précise encore la direction de Total dans ce courrier.

Départ en retraite anticipée

Un départ en retraite anticipée est proposé "aux volontaires proches de la retraite des quelque 15.000 salariés sous contrats français du groupe, qui emploie au total environ 100.000 personnes dans le monde" et destiné "à ceux qui sont proches de la retraite et qui veulent bien partir. Il est impossible de donner pour l'instant un chiffre, car les négociations serviront à définir ce que veut dire précisément +proche de la retraite+", a précisé à l'AFP un représentant du groupe.

"C'est un signal important envoyé à la jeunesse car tous les postes opérationnels, industriels, en recherche et développement ou en technique seront remplacés", a-t-il ajouté, en soulignant que "Total est la seule grande major pétrolière a ne pas avoir donné d'objectif chiffré de suppressions de postes".

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 24/11/2020 à 9:20
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L'excuse du covid aurait été plus solide, banal je comprends et donc de plus en plus voyante mais plus solide quand même.

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