Veolia enregistre un bénéfice en hausse en 2017

Le leader mondial de la gestion de l'eau et des déchets attribue ses résultats "particulièrement satisfaisants" en 2017 au "renfort des moyens commerciaux" et à la poursuite de la stratégie de réduction des coûts. Dans l'avenir, il poursuit "une croissance organique, sans accroître l'endettement, et une discipline ferme en termes de coûts et d'efficacité".
"Nous rentrons dans 2018 à pleine vitesse" et "avec de l'élan", s'est félicité Antoine Frérot, le Pdg de Veolia.

Alors que Suez a annoncé le 23 janvier l'abaissement de son objectif de bénéfice d'exploitation pour 2017, Veolia a terminé l'année avec une croissance conforme à ses attentes. Le leader mondial de la gestion de l'eau et des déchets a annoncé ce jeudi 22 février avoir enregistré un bénéfice net de 401,6 millions d'euros, en hausse de 4,8%, et un chiffre d'affaires légèrement supérieur au consensus des analystes Factset, avec des ventes qui ont totalisé 25,125 milliards d'euros (+3,5% à périmètre et change constants).

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) s'affiche, lui, à 3,28 milliards d'euros sur la période, en hausse de 2% en données courantes et de 2,7% à change constant. "Au cours des quatre dernières années, l'Ebitda aura ainsi progressé de 20%, l'Ebit (bénéfice avant intérêts et impôts, NDLR) courant de 75% et le résultat net courant part du groupe aura plus que triplé", ajoute le Pdg du groupe, Antoine Frérot, dans un communiqué.

Des ventes particulièrement dynamiques hors Europe

Ces résultats "particulièrement satisfaisants" sont à attribuer au "renfort des moyens commerciaux" (+40 millions d'euros sur l'année 2017) et à la poursuite de la stratégie de réduction des coûts, estime Antoine Frérot, cité par l'AFP. Après des années difficiles, en particulier entre 2008 et 2011, Veolia a en effet mis l'accent sur le rétablissement de sa situation financière. Le groupe s'est réorganisé géographiquement et a recentré ses activités sur trois métiers (gestion de l'eau, des déchets et de l'énergie). En 2017, Veolia a ainsi économisé 255 millions d'euros, après 245 millions en 2016.

En 2017, les ventes ont d'ailleurs été particulièrement dynamiques à l'international, avec une croissance hors Europe de 9,8% (+6,7% en organique). L'Amérique latine (+22,4% à change constant) et l'Asie (+21,2%) ont particulièrement contribué à ces résultats. En Europe (hors France), la croissance de Veolia a été de 5,2% (+3,9% en organique).

Les déchets ont le vent en poupe

En France, en revanche, l'activité a très légèrement reculé avec une baisse de 0,1% (mais une hausse de 1,8% en organique). Malgré de nouveaux contrats (avec par exemple les stations d'épuration du Mans, d'Angers ou de Marquette), Veolia a d'ailleurs annoncé en juin une restructuration dans sa branche Eau en France, avec 572 postes supprimés et 987 personnes redéployées.

Par métiers, l'activité déchets en plus forte progression (+8,1% à changes constants), est celle des déchets, notamment grâce à l'acquisition de la division produits sulfurés de Chemours aux États-Unis et grâce à un "impact favorable de la hausse du prix des matières recyclés", selon le communiqué. L'activité énergie est en hausse de 7,1% à changes constants et celle dans l'eau, de 1,8%.

"De l'élan" en 2018

Quant à l'avenir, le groupe affiche sa confiance, en visant "une croissance organique, sans accroître l'endettement, et une discipline ferme en termes de coûts et d'efficacité". En 2018, Veolia confirme ses objectifs, c'est-à-dire la "poursuite d'une croissance soutenue du chiffre d'affaires" à changes constants, une croissance de l'Ebitda supérieure à celle de 2017 et une réduction des coûts supérieure à 300 millions d'euros.

"Nous rentrons dans 2018 à pleine vitesse" et "avec de l'élan", s'est félicité le Pdg.

Veolia proposera d'ailleurs à ses actionnaires un dividende à 0,84 euro, soit une hausse de 5% par rapport à l'année précédente.

Quant à la récente "déconvenue" subie au Gabon, avec la rupture d'un contrat entre l'État et l'une de ses filiales, Antoine Frérot a cherché à temporiser, en qualifiant les conséquences financières de "modérées" et en rappelant que la filiale au Gabon représentait seulement 1% du chiffre d'affaires du groupe et 0,5% de son bénéfice.

(Avec AFP)

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