Suez dévisse en Bourse après avoir abaissé son objectif de bénéfice d'exploitation

Le groupe attribue ce résultat décevant à la "situation particulière" rencontrée en Catalogne, où en raison des incertitudes politiques Suez a dû engager des dépenses pour protéger ses activités.
Pour le numéro 2 mondial des services d'eau et de déchets, l'année 2017 a aussi été celle de l'acquisition de la branche eau de General Electric et d'un plan de suppression de 500 à 600 postes dans ses fonctions support.
Pour le numéro 2 mondial des services d'eau et de déchets, l'année 2017 a aussi été celle de l'acquisition de la branche eau de General Electric et d'un plan de suppression de 500 à 600 postes dans ses fonctions support. (Crédits : Christian Hartmann)

Mauvais début de journée pour Suez. À l'ouverture de la Bourse de Paris, à 9h13, le titre du groupe industriel français dévissait de 15,28% à 11,93 euros, dans un marché en repli de 0,19%.

Les investisseurs s'inquiétaient des résultats publiés par Suez la veille, et notamment de l'abaissement de son objectif de bénéfice d'exploitation pour 2017. Suez devrait enregistrer en 2017 "une décroissance organique de l'ebit de 2% et l'ebit devrait atteindre 1,280 milliard d'euros", alors que le groupe l'attendait en légère progression, a en effet déclaré mardi 23 janvier le directeur financier du groupe Christophe Cros, lors d'une conférence téléphonique.

"Incertitude" à Barcelone

Le groupe a dû faire face au dernier trimestre à des dépenses "spécifiques" pour un total de 45 millions d'euros, a-t-il expliqué.

"Ces dépenses sont liées à la situation particulière que nous rencontrons en Espagne et à des difficultés opérationnelles qui concernent deux contrats en Inde et au Maroc", a détaillé Christophe Cros.

La situation politique en Catalogne depuis le referendum sur l'indépendance a notamment créé une "incertitude" qui "pèse sur les décisions publiques en matière d'investissement et en matière de négociations tarifaires", et qui a conduit le groupe à engager des dépenses pour "protéger" ses activités, explique le directeur financier. Suez a notamment déplacé à Madrid le siège social de sa filiale Agbar, qui gère l'eau de Barcelone.

Par ailleurs, le groupe a décidé d'arrêter ses activités à Casablanca où il gère la collecte des déchets ménagers et à Bombay, où il fournit des prestations de services. Pour le numéro 2 mondial des services d'eau et de déchets, l'année 2017 a aussi été celle de l'acquisition de la branche eau de General Electric et d'un plan de suppression de 500 à 600 postes dans ses fonctions support.

Veolia pas concerné

Le groupe a toutefois confirmé ses autres objectifs, à savoir une légère croissance organique de son chiffre d'affaires, un dividende de 65 centimes d'euros par action et un flux de trésorerie disponible d'environ un milliard d'euros. Il se veut aussi rassurant pour cette année. Son directeur financier a annoncé viser une croissance à change constant du chiffre d'affaires de 9% et une hausse de 10% (à change constant) du résultat d'exploitation.

Le numéro un, Veolia, s'est empressé de préciser par communiqué que "les difficultés opérationnelles annoncées par Suez ne concernent en rien" ses activités, et que "les guidances communiquées au marché par VEOLIA sont pleinement confirmées".

(Avec AFP)

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