Enneigement, décarbonation, digital... « La montagne ne peut pas vivre comme il y a 30 ans » (Dominique Thillaud, DG de la Compagnie des Alpes)

ENTRETIEN. Après une saison "blanche", les stations de ski redémarrent mais les vacances d'hiver commencent au moment où la cinquième vague de l'épidémie de Covid-19 s'abat sur l'Europe. Alors que le variant Omicron bouleverse les conditions d'entrée des voyageurs britanniques en France et que les restrictions se durcissent partout en Europe, le nouveau directeur général de la Compagnie des Alpes, Dominique Thillaud, explique à La Tribune les enjeux et les conditions de la réouverture des stations de ski, et détaille sa stratégie focalisée sur l'accélération du digital, la décarbonation de la mobilité, mais aussi la modélisation de l'enneigement de ses stations par des algorithmes afin de "penser" la montagne de demain autrement. Avec à la clé un plan de "désaisonnalisation" qui pourrait se traduire par une quinzaine de millions d'euros investis chaque année dans de nouveaux modèles.
Dans une nouvelle saison encore marquée par l'incertitude face à la crise sanitaire, le nouveau dg de la Compagnie des Alpes, qui exploite les plus grandes stations françaises de ski alpin et plusieurs parcs de loisirs en Europe, veut accélérer à la fois sur le digital, mais aussi sur la décarbonation des stations. Objectif : atteindre le net zéro carbone d'ici 2030 en testant de nouvelles technologies comme les dameuses et navettes électriques.
Dans une nouvelle saison encore marquée par l'incertitude face à la crise sanitaire, le nouveau dg de la Compagnie des Alpes, qui exploite les plus grandes stations françaises de ski alpin et plusieurs parcs de loisirs en Europe, veut accélérer à la fois sur le digital, mais aussi sur la décarbonation des stations. Objectif : atteindre le net zéro carbone d'ici 2030 en testant de nouvelles technologies comme les dameuses et navettes électriques. (Crédits : DR)

LA TRIBUNE - Vous êtes arrivé en juin 2021 à la tête de la filiale de la Caisse des dépôts, qui exploite les plus grandes stations françaises de ski alpin et plusieurs parcs de loisirs en Europe, avec un agenda et des résultats marqués par la crise sanitaire. Quels premiers enseignements tirez-vous de cette saison blanche et comment abordez-vous cette reprise, désormais marquée par l'incertitude du variant Omicron, mais dont le climat demeure toutefois encore très différent de l'hiver dernier ?

DOMINIQUE THILLAUD - Lorsque j'ai pris mes fonctions, on espérait déjà à l'époque, et depuis de longs mois, la fin de la crise Covid... Les domaines skiables ayant été fermés durant une saison, les derniers résultats ont été sans surprise, tandis que du côté des parcs d'attractions, qui sont notre second métier, la réouverture a pu se faire entre le 9 mai et le 9 juin.

La principale leçon que nous pouvons tirer de cet épisode, c'est que, lorsque l'on crée un espace de certitude sanitaire, plus les visiteurs se sentent en sécurité et meilleure sera leur expérience. Et même si cela est un peu contraignant, tout le monde est prêt à faire un effort, en contrepartie d'une certitude qui va rendre l'expérience encore plus belle.

Le pass sanitaire a été pointé du doigt par des syndicats qui ont demandé un « assouplissement des conditions » pour faciliter les recrutements de saisonniers, difficiles à clôturer sur certains domaines skiables. La Compagnie des Alpes est-elle parvenue à compléter ses recrutements ?

Nous avons recruté les saisonniers dont nous avions besoin, en premier lieu car près de 90% reviennent quasi mécaniquement d'une année sur l'autre (du fait de la reconduction automatique prévue dans la convention collective), et cela a encore été le cas cette année. Nous avons aussi fait le choix de payer nos salariés au dessus du minimum prévu par la convention collective. Enfin, nous leur proposons des primes logements, voire même des logements pour la saison, ce qui nous rend attractifs.

Il existe cependant encore quelques cas pour lesquels le pass sanitaire est un frein. Mais pour nous, la situation est claire : s'ils n'ont pas de pass, cela conduit à une suspension du contrat, voire potentiellement, jusqu'à un licenciement. Nous appliquons la loi sans état d'âme car nous recherchons avant tout un lieu de certitude sanitaire. On ne peut pas prendre de risque.

Certains professionnels évoquent la frustration accumulée comme un « accélérateur » des réservations pour cet hiver, et notamment sur les fêtes de fin d'année : comment se profile la reprise d'activité au sein des onze domaines skiables gérés par la CDA ? Quid de la clientèle étrangère, qui nourrit un bon tiers du tourisme alpin habituellement et qui fait aujourd'hui face à un climat très incertain ?

D'après les premiers éléments que nous avons, les taux de réservations sont plutôt bons, mais la clientèle est pour l'instant essentiellement franco-française. La situation est plus complexe pour la clientèle internationale, sur laquelle nous n'avons pas encore retrouvé les volumes d'avant-crise.

Jusqu'ici, l'essentiel du marché était composé de 60% de Français d'un tiers de clientèle étrangère, dont environ 15 à 20% de Britanniques, et le reste pour le Benelux et l'ensemble des autres pays. Nos sujets principaux sont donc le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique.

Face au nouveau variant, des mesures ont été prises dans chacun de ces pays, et force est de constater qu'il n'existe aujourd'hui pas d'approche harmonisée. Le phénomène de réservations de plus en plus tardives s'est accentué. La situation ne s'est pas encore stabilisée, ce qui n'était pas forcément vrai il y a un mois.

Vous aviez justement investi pour rétablir la ligne Eurostar entre le Royaume-Uni et la vallée de la Tarentaise en Savoie. Mais depuis, le gouvernement français a durci ses positions en annonçant ce jeudi l'obligation de "motifs impérieux" pour les voyageurs en provenance et à destination du Royaume-Uni : quelles conséquences pour votre ligne ?

Avec l'annonce du gouvernement de ce jeudi 16 décembre, nous avons dû annuler les deux premières rotations de ce train et les réservations afférentes. En fonction de l'évolution de la situation, nous ferons le maximum pour rouvrir au plus vite cette ligne.

Il est vrai que contrairement à trois semaines en arrière, nous sommes désormais davantage préoccupés par la capacité de la clientèle internationale à se déplacer. Pour autant, bien que tous les regards soient pour l'instant tournés vers les fêtes de Noël, notre saison se finit en avril. Il est donc encore possible, modulo l'amélioration des conditions sanitaires, que le retard enregistré en début de saison se comble par la suite.

L'impact de cette dernière décision n'est cependant pas neutre car les Anglais représentent en moyenne près de 15% de nos revenus (c'est par exemple 40% à Val d'Isère !)

Du côté de la clientèle domestique, qui demeurera votre principal socle, quels seront les points déterminants pour l'attirer en cette saison ?

Nous avons d'abord veillé à leur proposer de bons « packages », et déjà entamé une campagne de relance pour la période des fêtes de Noël. A travers notre filiale Travelfactory, nous proposons bien entendu des formules comprenant une assurance annulation, car plus il existe de l'incertitude, puis nous devons donner du confort à nos clients sur ce point.

Malgré un calendrier des vacances scolaires peu favorable cette année, la fermeture de certaines destinations comme le Maroc ou Israël pourrait cependant réorienter une partie de la clientèle française vers les stations.

Jusqu'ici, la France se hissait au top 3 mondial. Peut-on espérer conserver cette place en pleine crise, voire même « gagner des parts de marché » sur d'autres destinations ? Quel est « l'esprit » que vous souhaitez proposer cette année à vos visiteurs ?

Gagner du volume pour le volume n'est pas, en soi, un objectif. Ce qui fait la réussite de notre destination en saison hivernale, c'est de proposer à la fois du bon ski, un bon accueil... Nos concurrents dans le domaine du ski sont en premier lieu l'Autriche, qui a gagné des parts de marché au cours des dernières années, et dans une moindre mesure les États-Unis, qui sont une destination plus lointaine. Mais aussi les séjours bon marchés que l'on peut réserver, avec une bande de copains, pour aller passer un week-end à Barcelone ou à Rome.

Il faut rester vigilant, se remettre en cause, et toujours avoir un accueil irréprochable, et proposer un espace qui reste naturel.

La montagne ne peut pas vivre sur la méthode d'il y a 30 ans, sinon elle connaîtra les résultats d'il y a 30 ans. Les acteurs l'ont bien compris.

Face à l'expérience du Travelski Express que vous citez plus haut, qu'elle est plus largement votre vision, en tant qu'ancien président de SNCF Energie, en matière de transport durable en stations : comment comptez-vous aborder ce sujet qui deviendra un axe fort au cours des prochaines années afin d'assurer la décarbonation de ces territoires ?

Notre ambition est d'atteindre le zéro carbone en 2030, notamment à travers le « net zéro carbone ». Ce qui signifie déjà de travailler en premier lieu, sur nos propres émissions.

Nous avons commencé à le faire en testant, dès cet hiver, la première dameuse électrique fabriquée dans les Alpes, mais aussi une navette électrique dans la station de Val d'Isère et dont les premiers résultats sont excellents, y compris sous une température de - 15 degrés.

De plus, cela nous permet de changer complètement la perception de ces navettes qui circulent au cœur de la station. Notre ambition passera aussi par d'autres mesures (rétrofit de flotte automobile, renouvellement de chaudières, etc)  même s'il faut rappeler que 90 % des émissions d'une station sont attribuables au damage : c'est pourquoi nous allons tester des solutions à la fois électrique et hydrogène, puis nous choisirons ensuite quel est le mode d'énergie le plus favorable, par rapport à nos contraintes opérationnelles.

En matière d'autonomie notamment, ces appareils seront tout de même soumis à des contraintes de température importantes en altitude...

Bien entendu mais à ce sujet, il y a le 100 % électrique, le 100 % hydrogène, ou encore l'énergie électrique associée à un prolongateur d'autonomie hydrogène : on évite ainsi de devoir installer de grosses infrastructures en stations.

Ensuite, l'autre cible sera composée des émissions de nos clients, et notamment des véhicules thermiques qui accèdent aux stations. Sur ce volet, nous n'avons pas d'emprise directe, mais nous avons pris des initiatives comme celle de relancer la liaison TGV du Travelski express. Cela nous permet d'économiser jusqu'à 6.000 tonnes de CO2 : c'est peu de choses, mais si tout le monde prend ce sujet à bras le corps, on peut faire une différence.

A ce sujet, croyez-vous plutôt aux ascenseurs valléens, réputés particulièrement coûteux, ou aux taxis à hydrogène par exemple, dont la technologie n'est pas encore passée à l'échelle ?

Il existe aujourd'hui une large palette d'outils, allant de l'ascenseur valléen, au funiculaire en passant par la télécabine... C'est par exemple le cas aux Arcs, où il existe un funiculaire déjà gratuit pour les voyageurs qui viennent en train. Nous participons également au projet d'ascenseur valléen de Flaine, et nous allons également inaugurer la semaine prochaine un projet (de renouvellement d'équipement, ndlr) à Brides-les-bains, qui reliera la station de Méribel avec l'Olympe.

Mais ce sont aussi des projets qui nécessitent d'avoir des capacités de stationnements en bas des stations et il n'est pas facile de rentabiliser ce type de projet d'un point de vue strictement financier.

Si l'on n'attache pas de valeur aux émissions de CO2 qui sont ainsi évitées, effectivement ce sera compliqué. Mais il n'y a pas que les euros qui doivent rentrer dans le tableau Excel.

A ce moment-là, cela peut devenir un équipement intéressant et qui peut notamment être accompagné, à son démarrage, par des subventions publiques par exemple, qui valorisent les émissions ainsi évitées.

Vous qui êtes à la tête de onze des plus grands domaines skiables français et même européens, est-ce qu'on peut réellement imaginer des stations à l'avenir, sans voitures à moteur thermique ?

On peut l'imaginer. Mais cela nécessitera bien entendu qu'il y ait un ascenseur performant, qu'on amène le train jusqu'à cet équipement,  que l'on prévoit également des stationnements pour les voitures, avec des bornes de recharges électriques, qu'on soit capables de prendre en charge les bagages pour les amener à destination finale...

Cela suppose une logistique différente, dans laquelle les ruptures de charge sont toujours des éléments complexes à gérer. Mais des projets comme Funiflaine, qui est aidé par la Région et le Département de Haute-Savoie par exemple, et dont nous sommes actionnaires, sont aussi une manière de tester ce concept, et peut être de l'étendre un jour. Mais quant à savoir s'il doit y avoir ou non des voitures à l'avenir dans une station, cela n'est pas à nous d'en décider...

Des projets de lignes comme celui de Travelski Express dans la vallée de la Tarentaise sont-ils transposables à terme sur d'autres territoires ? Songez-vous à dupliquer ce type de lignes à l'avenir ?

Sur ce dossier, nous avons fait très vite car nous souhaitions proposer une solution dès cet hiver pour la relance de la ligne. Et pour les années suivantes, je l'espère, car même si nous allons probablement perdre un peu d'argent cette année, à cause des raisons que j'ai évoquées, nous voulons être là comme un compagnon du territoire, dans les bons et les moins bons moments.

C'est la raison pour laquelle, même en période Covid, nous avons continué à investir des sommes importantes et nous continuerons d'ailleurs d'investir massivement au cours des cinq prochaines années, disons pour moitié dans nos parcs de loisirs, et pour moitié dans nos stations. Cela comprendra les dameuses électriques ou hydrogène ou hybrides, les appareils structurants par exemple aux Arcs (Transarc), la chaîne du Glacier à la Plagne, à Tignes...

Notre plan d'investissement sur les six prochaines années prévoit au total près de 500 millions d'euros d'investissements dans nos domaines skiables.

Côté investissements, il y a aussi tout le sujet des retenues collinaires ainsi que des canons à neige. Face à des préoccupations environnementales grandissantes, comment peut-on concilier la sécurisation des modèles économiques aux impératifs écologiques ?

Nous avons choisi de lancer un travail qui donnera lieu, d'ici 2 à 3 mois, à une modélisation de l'enneigement de l'ensemble de nos stations à horizon 20, 40 et 60 ans, à l'aide d'un algorithme propriétaire, en suivant les trois scénarios du GIEC, tout en sachant déjà que le premier est malheureusement déjà dépassé.

Ce travail de cartographie, effectué par surface de 70 mètres par 70 mètres, va donc constituer un outil d'aide à la décision dans nos échanges avec les délégants. Car lorsque l'on construit une télécabine, on raisonne sur un horizon de 30 à 40 ans.

Cette modélisation nous permettra aussi de savoir à quel endroit nous avons besoin de mettre des moyens en neige de culture. Notre objectif est de faire de la « juste neige », c'est-à-dire juste ce qu'il faut, aux endroits où il faut, afin d'assurer un retour station par exemple qui pourrait s'avérer problématique.

Parallèlement, notre filiale d'ingénierie Ingélo a travaillé sur l'amélioration des têtes d'enneigeurs des canons à neige : ce travail nous a déjà permis de réduire la consommation de ces appareils de 15%, nous avons d'ailleurs déposé un brevet sur cette technologie.

Du côté des retenues collinaires, c'est la même chose : celles-ci ont un intérêt, mais nous n'allons pas couvrir toutes les Alpes de retenues collinaires. Sur certains de nos sites, nous équipons aussi désormais nos réseaux de turbines, afin que le circuit de l'eau produise en même temps de l'énergie. Les retenues collinaires peuvent même avoir une quatrième fonction, comme on va le faire au Col de la Forcle de La Plagne, qui est de créer une activité pour l'été, et notamment une base nautique.

Certains évoquent le fait que le modèle de l'industrie de la montagne ne serait pas durable sur le long terme, compte-tenu du réchauffement climatique. Dans vos travaux de modélisation en cours, vous constatez tout de même que le manteau neigeux sera suffisant pour assurer une activité rentable ?

Sur nos stations oui, mais ce n'est pas forcément le cas à 800 ou 900 mètres d'altitude... Nous avons la chance d'opérer des domaines skiables d'altitude, qui sont moins touchés par le manque d'enneigement, même si à leur sommet, les glaciers peuvent aussi en contrepartie l'être davantage par endroits.

Mais si l'on prend l'exemple de stations plus basses comme Samoëns par exemple (900 mètres d'altitude), il n'y aura probablement pas suffisamment de neige à terme, mais on a créé une télécabine qui pourrait permettre d'assurer le retour des skieurs s'il ne fait pas assez froid.

Car l'enjeu n'est pas uniquement la neige, mais aussi le froid : personne n'a dans l'idée de produire de la neige de culture tous les jours, pour qu'elle fonde ensuite le lendemain et qu'on la reconstitue le soir.

Vous visez justement la « désaisonnalisation » dans votre plan stratégique : quels seront concrètement vos leviers pour développer la saison d'été ?

Nous avons l'idée de proposer, pour l'ensemble de nos stations, un plan global que nous proposerons aux délégants et aux maires des stations, incluant des idées d'aménagement afin de développer de nouveaux points d'attractivité (lacs, espaces de spa nature et bien-être, sentiers de découverte nature, canyoning, etc). Car développer l'été, c'est aussi proposer un ensemble d'activités ainsi que des animations, afin que les familles puissent aussi s'occuper lorsque la météo n'est pas au rendez-vous.

C'est d'ailleurs dans cette optique que nous avons acquis le marque savoyarde Evolution 2 (en septembre 2021, ndlr) qui se pose comme un spécialiste de l'outdoor, afin de nous aider à packager ce plan global, site par site.

En France, celle qui est la plus avancée sur cette thématique est probablement la station de Tignes avec son lac, tandis que les Arcs ont aussi fait beaucoup de choses, mais il faut encore mettre l'ensemble en cohérence et penser désormais cet ensemble commercialement.

Nous pensons que la saison d'été pourrait ainsi représenter jusqu'à 30 % de notre chiffre d'affaires sur un horizon de 10 ans, alors que nous faisions jusqu'ici 400 millions d'euros par année sur le segment ski au cours d'une année dite « normale ».

Bien entendu, nous ne pourrons pas trouver ce point d'équilibre tout seul pour l'ensemble de l'industrie, mais nous sommes prêts, si les maires et délégants en sont d'accords, à investir une dizaine à une quinzaine de millions d'euros par an sur ces sujets.

Pour innover dans le domaine de la commercialisation, mais aussi de nouvelles offres et technologies, collaborez-vous plus étroitement avec des startups ?

Nous travaillons bien sûr avec des startups, mais nous commençons aussi à internaliser un certain nombre de développements, avec toujours, l'objectif d'améliorer le temps de ski. Nous avons par exemple internalisé une sorte de « digital factory » dédiée à l'innovation et qui travaille sur des sujets comme l'application Yuge aux Arcs, que l'on aimerait à la fois améliorer et décliner plus largement.

Celle-ci se positionne un peu comme le Waze du ski, puisqu'on est capable de conseiller un client sur la piste à emprunter s'il veut moins d'attente, etc. Nous regardons aussi la possibilité, pour simplifier le parcours clients, « d'appairer », s'ils le souhaitent, les forfaits avec le pass sanitaire, même si nous espérons que cela ne dure que cette année... Tout ce qui facilite le parcours du skieur est bon à prendre.

Est-ce aller jusqu'à dire que le forfait de demain sera lui aussi 100% digital ?

Le forfait hébergé sur une carte en plastique est désormais d'un autre temps : nous souhaitons passer au tout digital afin de pouvoir l'héberger directement sur son smartphone, et que celui-ci soit reconnu même si votre téléphone n'a plus de batterie. Ce sont des technologies sur lesquelles nous travaillons en interne, et qui ont vocation à être déployées plus largement.

Nous n'oublions pas, bien sûr, qu'il faudra aussi être capables de proposer une alternative aux adultes ou aux enfants, qui ne possèdent pas de smartphones. C'est par ailleurs un pari écologique puisque cela permettra d'économiser des millions de cartes plastiques, qui finissent bien souvent à la poubelle à la fin d'un séjour de ski, ou oubliées au fond d'un anorak.

Ce sera aussi une manière de faciliter à l'avenir, la conversion ventes de forfaits en caisse, en décroissance continue, vers le digital : nous espérons que d'ici deux ou trois ans, l'ensemble des ventes seront digitalisées.

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Commentaires 19
à écrit le 20/12/2021 à 13:54
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C'est l'europe qui vous tue. Vous etes tellement a sa botte, qu'il vous est desormais impossible d'agir a votre guise. Concernant vos politiques, inutile de developper, c'est le neant. Z, pourrait faire evoluer les esprits, mais ils voteront pecresse...

à écrit le 20/12/2021 à 13:29
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"Nous appliquons la loi sans état d'âme car..." vous dépendez de l'argent public vous aussi le reste n'est que du bavardage stérile, une messe sanitaire qui devient immonde mais vous êtes tous bloqués par vos intérêts alors vous parlez. Le néolibéral...

à écrit le 20/12/2021 à 13:27
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Alors ne rajoutez pas du bruit au bruit par vos commentaires stériles.

à écrit le 20/12/2021 à 13:27
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à écrit le 20/12/2021 à 13:26
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à écrit le 20/12/2021 à 13:24
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à écrit le 20/12/2021 à 13:21
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à écrit le 20/12/2021 à 13:20
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à écrit le 20/12/2021 à 13:19
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à écrit le 20/12/2021 à 13:18
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à écrit le 20/12/2021 à 13:17
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à écrit le 20/12/2021 à 13:16
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à écrit le 20/12/2021 à 13:16
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à écrit le 20/12/2021 à 13:16
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à écrit le 20/12/2021 à 13:15
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à écrit le 20/12/2021 à 13:15
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à écrit le 20/12/2021 à 13:15
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Alors ne rajoutez pas du bruit au bruit par vos commentaires stériles.

à écrit le 20/12/2021 à 11:36
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La Compagnie des Alpes n'est pas légitime a recevoir des aides de l'Etat puisque c'est l'Etat qui est l'actionnaire principal de la Compagnie des Alpes ...

à écrit le 20/12/2021 à 10:10
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Samedi en station. Aucun contrôle du pass sanitaire et pourtant absolument personne. Grand soleil et excellente neige.

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