Air France poursuit la réduction de ses émissions de CO2 en achetant à Airbus 7 long-courriers A350

Le groupe franco-néerlandais, qui s'est engagé à réduire de 30% ses émissions de CO2 au kilomètre parcouru par passager d'ici à 2030 comparé à 2019, entreprend de renouveler sa flotte par de nouveaux appareils moins polluants et qui émettent moins de CO2. Air France mise également, pour atteindre ses objectifs, sur le carburant d'aviation durable (SAF).
Photo d'illustration : un Airbus A350 aux couleurs d'Air France vient d'atterrir à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (Roissy-CDG), le 2 avril 2021.
Photo d'illustration : un Airbus A350 aux couleurs d'Air France vient d'atterrir à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (Roissy-CDG), le 2 avril 2021. (Crédits : Christian Hartmann)

Air France accélère le renouvellement de sa flotte long-courrier. L'objectif : remplacer les avions actuels par d'autres moins gourmands en carburant et émettant moins de CO2. Et pour cause, Air France-KLM s'est engagé à réduire de 30% ses émissions de CO2 au kilomètre parcouru par passager d'ici à 2030 comparé à 2019. Le groupe a déjà diminué ses émissions nettes de CO2 de 6% entre 2005 et 2019, malgré un trafic en hausse de 32%. « Le renouvellement de notre flotte et les carburants d'aviation durables sont l'enjeu stratégique des prochaines années pour le groupe », a, d'ailleurs, rappelé jeudi Anne-Marie Couderc, la présidente de son conseil d'administration.

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7 Airbus A350 commandés dont 4 en version cargo pour le fret

Dans les faits, cela se traduit par la commande par Air France de 7 Airbus A350 supplémentaires, dont 4 dans leur version cargo, comme l'a annoncé, ce vendredi, le groupe franco-néerlandais. Et ce, pour un montant qui n'a pas été dévoilé mais qui dépasse 2 milliards de dollars, selon le dernier prix catalogue -jamais appliqué- communiqué par Airbus en 2018.

Plus concrètement, la commande porte sur 3 Airbus A350-900 destinés à Air France qui doivent être livrés dès 2024. La compagnie française avait déjà 38 avions de ce type en commande, dont 20 ont été livrés. Elle comprend également 4 Airbus A350F destinés à Martinair, filiale cargo du groupe basée aux Pays-Bas. Ces appareils, livrables à partir de 2026, remplaceront la flotte de 4 Boeing 747F opérée par KLM Cargo et Martinair, selon un communiqué. L'A350F est la version fret du gros-porteur et doit entrer en service en 2025. Air France en a déjà commandé quatre exemplaires.

Ses émissions de CO2 sont réduites de plus de 40% et son empreinte sonore de moitié par rapport à celles des Boeing 747F opérés par Air France-KLM. « D'ici 2030, ces appareils (moins polluants, Ndlr) représenteront 70% de la flotte Air France contre 7% aujourd'hui grâce à un investissement de 1 milliard d'euros par an d'ici à 2025 », avait déjà promis la compagnie tricolore dans un communiqué en avril dernier.

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Miser sur les carburants d'aviation durable (SAF)

Ajouté à cela, Air France entend intensifier le recours aux carburants d'aviation durable (SAF pour « Sustainable Aviation Fuel »), avec « au moins 10% d'incorporation sur l'ensemble de ses vols (d'ici à 2030), et 63% en 2050 », contre 1% actuellement au départ de France, conformément à la réglementation, indiquait-il.

En décembre 2022, le groupe a d'ailleurs signé avec TotalEnergies un protocole d'accord pour la fourniture de 800.000 tonnes de SAF sur une période de 10 ans, à partir de 2023. « Ce carburant d'aviation durable sera produit par TotalEnergies dans ses bioraffineries et sera mis à la disposition des compagnies du Groupe Air France-KLM, principalement pour les vols au départ de la France (conformément à la législation française) et des Pays-Bas », avaient fait valoir, à l'époque, les deux groupes dans un communiqué.

Les SAF développés par TotalEnergies sont des biocarburants produits à partir de déchets et de résidus issus de l'économie circulaire (graisses animales, huiles de cuisson usagées, etc.) et des « e-jets », carburants de synthèse pour l'aviation.

Le groupe a pour ambition d'en produire 1,5 million de tonnes à horizon 2030. Ils permettent « en moyenne une réduction d'au moins 80% des émissions de CO2 sur l'ensemble du cycle de vie, en comparaison à leur équivalent fossile », selon le communiqué. De son côté, Air France espère, à long terme, atteindre 20% en 2035 et jusqu'à 63% en 2050.

Parmi les autres leviers figurent également l'optimisation des trajectoires de vol et des opérations au sol, la lutte contre le gaspillage alimentaire et le développement de l'intermodalité en coopération avec la SNCF.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 27/01/2023 à 20:53
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+1

à écrit le 27/01/2023 à 17:13
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Le carburant SAF c'est du green washing, comme la compensation carbone. Une " couillonade " pour continuer à faire voler toujours plus d'avions en se donnant bonne conscience.L'avion qui sert principalement au transport de masse pour du tourisme d...

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