
LA TRIBUNE - Des laboratoires pharmaceutiques ont apporté des nouvelles rassurantes sur l'arrivée d'un vaccin Covid-19 d'ici la fin de l'année. Cela change-t-il vos scénarios de reprise ?
ALEXANDRE DE JUNIAC - C'est une très bonne nouvelle de voir ces vaccins arriver. Si le vaccin est déployé en 2021, cela va conforter nos hypothèses de reprise qui étaient fondées sur l'arrivée d'un vaccin au milieu de l'année prochaine. Je comprends que c'est vers cela que les compagnies pharmaceutiques s'engagent. Les laboratoires vont commencer à déployer un vaccin qui sera disponible mi-2021. Son impact sur la sécurité des passagers, en termes de transmission et de transport du virus, commencera à se faire sentir de manière extrêmement forte au cours de la deuxième partie de l'année en 2021. Ce qui confirme nos hypothèses. Nous estimons que le trafic aérien représentera fin 2020 33% de son niveau de 2019, puis, nous l'espérons, 50 à 60% fin 2021.
Tablez-vous toujours sur un retour du niveau de trafic de 2019 en 2024 ?
Absolument. Avec un court et moyen courrier qui devrait rejoindre les chiffres 2019 un peu plus tôt, en 2023, et 2024 pour le long courrier. Nous sommes dans cette fourchette de temps.
En juin, IATA prévoyait pour 2020 une perte nette pour le secteur de 87 milliards de dollars en 2020. Cette hypothèse s'appuyait sur une reprise lente et progressive. avec la deuxième vague de l'épidémie, revoyez-vous vos prévisions?
Pour le moment, nous n'avons pas changé le montant des pertes anticipées, mais il est assez probable que l'on soit sur des pertes supérieures aux chiffres annoncés et que l'on approchera les 100 milliards plutôt que les 87 milliards annoncés précédemment.
Pour l'heure, la situation du transport aérien est extrêmement difficile. Les compagnies ont fait une croix sur la saison hiver et pour la saison d'été tout le monde ne sera pas vacciné, loin s'en faut. Et rien ne garantit que les quarantaines seront levées dans les différents pays qui les ont installées, sauf à accélérer les tests antigéniques dans les aéroports et qu'il y ait reconnaissance mutuelle de ces tests par les Etats, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Comment faire pour que les Etats mettent en place des corridors sanitaires ?
Le principal facteur de blocage du trafic actuellement, ce sont les mesures de restriction de voyages et notamment les mesures de quarantaine. Nous avons estimé l'impact des mesures de quarantaine sur une route. C'est -100% sur les réservations. Ce n'est pas très surprenant. Personne ne voyage quand il y a une quarantaine, c'est du bon sens. Ce que nous demandons aux gouvernements, c'est de supprimer les mesures de quarantaine. Comme il y a un souci légitime de protéger les populations des...
Si ses propos ont été correctement retranscrits, il s'agit d'un mensonge éhonté. Car l'engagement de l'IATA est différent et bien moins exigeant, surtout depuis que le Covid-19 est passé par là :
- Il n'est bien sûr pas question pour les compagnies aériennes d'être "neutre en carbone" en 2021, mais d'avoir une "croissance neutre en carbone", c'est à dire de maintenir les émissions à leur niveau de 2019, pas de les éliminer.
- Et comme le secteur a réussi à faire changer l'année de référence, que c'est maintenant 2019 (et non la moyenne 2019-2020 comme c'était prévu), il n'y aura pas de croissance avant 2024, ainsi que l'indique de Juniac au début de l'interview (« Avec un court et moyen courrier qui devrait rejoindre les chiffres 2019 un peu plus tôt, en 2023, et 2024 pour le long courrier. »)
Enfin n'oublions pas que cette croissance neutre sera en grande partie obtenue par de la compensation carbone... donc sans faire grand chose et en déboursant presque rien.
pour payer les gras salaires des gens qui refusent tout effort, en se disant que le contribuable va etre mis devant le crachoir pour payer pour les acquis des rentiers.....
comme chez klm.....
L'avion, décidément trop cher.