Blablacar lève 21 millions d'euros

La licorne française créée par Frédéric Mazzella aurait bouclé ce nouveau tour de table grâce au fonds russe Baring Vostok Investment.
Mounia Van de Casteele
Frédéric Mazella, le fondateur de Blablacar s'est un temps essayé au covoiturage domicile-travail avant de se concentrer sur la longue distance, faute d'avoir trouvé la bonne recette.

Le numéro un du covoiturage longue distance en Europe, la plateforme française Blablacar, vient de lever 21,5 millions d'euros selon le site Maddyness. Contactée par La Tribune, l'entreprise n'a pas souhaité faire de commentaire, sans toutefois démentir l'information.

Selon le site spécialisé sur l'actualité des startups, la licorne français aurait bouclé ce nouveau tour de table grâce au fonds russe Baring Vostok Investment. Quasiment un an, jour pour jour, après la levée de fonds record de 200 millions de dollars en septembre 2015. Ce qui avait alors valorisé la jeune pousse de Frédéric Mazzella 1,6 milliard de dollars, lui ouvrant au passage le très fermé club des "licornes", ces startups non cotées en bourse mais valorisées à plus d'un milliard de dollars.

Le fonds de private equity russe Baring Vostock - immatriculé à Chypre - qui gère près de quatre milliards de dollars intervient pour soutenir la "croissance rapide au plan international" du groupe, précise Maddyness. Le média rappelle au passage que la multinationale est présente depuis 2014 en Ukraine ainsi qu'en Russie depuis le rachat du concurrent local Podorozhniki (qui veut dire covoiturage en russe mais est également le nom d'une fleur, clin d'œil écologique de la part du fondateur) créé en 2010 par Aleskey Lazorenko, qui gère désormais la branche russe de Blablacar.

Blablacar détient-il le monopole du covoiturage longue distance ?

La pépite française accélère ainsi son développement. Et revendique à ce jour 25 millions de membres dans 22 pays. Allié au Google russe Yandex, la plateforme, qui ne connaît à ce jour pas de concurrent sérieux, pourrait avoir à regarder du côté des Etats-Unis, où Google serait sur le point de lancer un service concurrent baptisé Carpool fonctionnant via l'application Waze, créée par deux Israéliens et achetée en 2013 par Google pour plus d'un milliard de dollars. Ce qui n'a rien d'étonnant dans la mesure où cette dernière avait déjà lancé un programme pilote dans la Silicon Valley au mois de mai.

Lire : Waze (Alphabet) teste le covoiturage dans la Silicon Valley

Il ne serait cependant a priori question ni de concurrencer Blablacar ni Uber (spécialisé dans le transport de personnes à la demande), dans la mesure où il s'agirait de tester le covoiturage domicile-travail entre collègues et à raison de deux trajets par jour maximum pour les conducteurs avec une indemnisation kilométrique.

Reste à voir si le succès est au rendez-vous. Et pour cause, si BlaBlaCar, dont les utilisateurs (10 millions chaque trimestre ! ) voyagent en moyenne 300 kilomètres par trajet, semble avoir trouvé son modèle économique, le covoiturage sur quelques dizaines de kilomètres s'avère plus ardu à faire fonctionner. Frédéric Mazzella reconnaît lui-même s'y être frotté sans avoir réussi à trouver la bonne recette. D'ailleurs aucune plateforme n'est pour l'heure parvenue à se positionner comme le leader de ce marché. Du moins en France...

Lire aussi : "Personne n'a encore trouvé la recette du covoiturage de courte distance... et pourtant ça existe !"

C'est pourtant l'objectif de bon nombre de jeunes pousses telles que Wayzup, soutenue par l'accélérateur Via-ID du groupe Mobivia, ou IDVroom, filiale du groupe SNCF, qui pensent avoir trouvé le bon modèle - le B to B -, et espèrent bien devenir la référence sur le marché hexagonal.

Lire aussi: Qui de WayzUp ou iDVRoom gagnera la bataille du covoiturage urbain?

Mounia Van de Casteele

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Commentaires 2
à écrit le 07/09/2016 à 8:55
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Pas étonnant de lever aussi facilement des fonds > entre 20 et 25% de commission sur chaque trajet !! Espérons que la concurrence arrive dans ce secteur....

à écrit le 07/09/2016 à 8:29
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Tout est fait pour plumer les investisseurs par la levée de fond, qui ne serai pas nécessaire en présence de bénéfices!

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