"C'est une honte d'avoir aidé Air France" (Edward Wilson, CEO de Ryanair)

Nommé directeur général de la compagnie Ryanair en septembre 2019 en remplacement de Michael O'Leary - qui a pris les commandes de l'ensemble du groupe composé non seulement de la compagnie à bas coûts irlandaise mais aussi de Buzz, d'Malta Air et Laudamotion -, Edward Wilson accorde sa première interview en France à La Tribune. Stratégie de reprise, décision de l'Autriche d'obliger les compagnies à ne pas vendre de billets d'avion en dessous de 40 euros, situation d'Air France, place d'Easyjet dans le ciel européen dans le futur, réputation de Ryanair... Edward Wilson répond d'une manière qui n'a rien à envier à Michael O'Leary: sans mâcher ses mots.
Fabrice Gliszczynski
La plupart des destinations sont couvertes. Nous rouvrons 170 lignes cet été, de et vers 27 aéroports français, dont 36 lignes à Marseille, 20 à Bordeaux, et 10 à Toulouse. Les réservations montrent que la France est l'une des destinations les plus recherchées par les voyageurs européens, explique Edward Wilson, le DG de Ryanair, à La Tribune.
"La plupart des destinations sont couvertes. Nous rouvrons 170 lignes cet été, de et vers 27 aéroports français, dont 36 lignes à Marseille, 20 à Bordeaux, et 10 à Toulouse. Les réservations montrent que la France est l'une des destinations les plus recherchées par les voyageurs européens", explique Edward Wilson, le DG de Ryanair, à "La Tribune". (Crédits : Francois Lenoir)

Edward Wilson, Eddie, Ryanair, promeut eddie wilson a la tete de la compagnie aerienne

[Edward Wilson, DG de Ryanair. Crédit photo: François Lenoir / Reuters]

LA TRIBUNE - Après trois mois d'arrêt, Ryanair reprend ses vols le 1er juillet prochain. Quelle capacité prévoyez-vous de remettre en ligne cet été ?

EDWARD WILSON - Nous remettons 40% de nos capacités en juillet et 60% en août. Nous espérons atteindre un coefficient d'occupation de 50-60% fin août, contre 94% en temps normal. Les gens sont restés chez eux pendant trois mois et ne vont recommencer à voyager que progressivement. Les réservations sont néanmoins très encourageantes, mais elles le sont à des tarifs très bas. L'important est de reprendre les vols.

Que représente la France dans ce programme estival ?

La plupart des destinations sont couvertes. Nous rouvrons 170 lignes cet été, de et vers 27 aéroports français, dont 36 lignes à Marseille, 20 à Bordeaux, et 10 à Toulouse. Les réservations montrent que la France est l'une des destinations les plus recherchées par les voyageurs européens. Parmi les réservations effectuées par les clients français, le Portugal, l'Espagne et l'Italie sont les destinations les plus demandées. Nous avons des avions basés à Marseille, Bordeaux et Toulouse. Leur nombre en opération a temporairement diminué.

Au-delà des deux mois d'été, comment voyez-vous la prochaine saison hiver?

L'hiver sera impitoyable pour le transport aérien. Avec une reprise de l'activité en été, le temps laissé aux compagnies aériennes pour se refaire est très court et ne permettra pas de "subventionner" les opérations pendant l'hiver. Cette période, déjà difficile pour le secteur du transport aérien, le sera assurément davantage cette année. Nous avons perdu 200 millions d'euros au premier trimestre de l'exercice 2020-2021(avril-juin), nous ne mettons en moyenne que 50% de notre offre en juillet et août, aussi est-il difficile aujourd'hui de dire quelle capacité nous mettrons en ligne cet hiver. Il est également difficile de prédire le retour du trafic à son niveau d'avant la crise, sauf à dire qu'il se rétablira avec des tarifs beaucoup plus bas et une rentabilité plus faible. Nous concernant, nous voulons revenir au trafic qui était le nôtre avant la crise le plus rapidement possible. Certes, l'été sera compliqué, mais Ryanair est une entreprise solide. Nous ajustons notre base de coûts. Nous sommes dans une situation meilleure que d'autres compagnies aériennes sous-capitalisées dont la seule issue pendant cette crise est de réduire la voilure.

En France, le groupe Air France va réduire son offre. Avez-vous l'intention de vous développer dans l'Hexagone ?

Quand nous nous développons, nous faisons une étude stratégique de la rentabilité des routes et des bases d'exploitation que nous avons identifiées afin de nous positionner sur les marchés les plus rentables. Beaucoup d'éléments jouent sur la compétitivité. Les taxes en particulier. Si les taxes diminuent en France, cela encouragera à développer le trafic. Dans le cas présent, la décision du gouvernement français de favoriser les compagnies aériennes françaises en ne faisant payer certaines taxes qu'aux compagnies étrangères est une mauvaise nouvelle pour la France parce que cela va pousser les compagnies étrangères à se développer dans d'autres pays. Des pays comme la France, l'Italie, l'Espagne dépendent beaucoup du secteur touristique. Ces pays ont besoin de passagers aériens. Il faut encourager le trafic.

Lire aussi : Covid-19 : L'Etat donne un coup de pouce aux compagnies aériennes françaises

Nous réduisons notre capacité sur tous les marchés et, par conséquent, nous aurons moins de passagers. Mais nous allons recevoir de nouveaux avions au cours des prochains mois. Nous devrons donc définir les endroits où il sera le plus rentable de les opérer. Comme les tarifs des billets d'avion seront inférieurs, les "incentives" des aéroports et des régions devront avoir de la valeur. Si les taxes aéroportuaires diminuent en France, Ryanair ou d'autres compagnies comme Easyjet par exemple, seront probablement en mesure de faire venir plus de passagers.

Certains observateurs prévoient une guerre des prix cet hiver. Partagez-vous cette analyse?

Les difficultés sont vraiment dues au fait que nous sommes en concurrence avec d'anciennes compagnies nationales qui ont obtenu d'importantes aides financières de leur État. Cet argent sera utilisé pour lutter contre les compagnies à bas coûts. Ce qui signifie que les compagnies aériennes qui dépendent de leurs propres ressources comme Ryanair sont désavantagées. C'est un vrai problème pour l'Europe. Que des compagnies aériennes bénéficient d'un traitement spécial va à l'encontre des principes de l'Union européenne. Nous ne voulons pas d'aides. Pourquoi des compagnies en reçoivent automatiquement de leur État en un temps record ? La Commission européenne a approuvé l'aide de 1,2 milliard d'euros accordée par l'État portugais à TAP Portugal en trois heures seulement. En France, Air France a reçu 7 milliards d'euros d'aides en avril alors que, dans le même temps, les compagnies étrangères subissent une discrimination en France puisque, je le redis, seules les compagnies françaises bénéficient d'un report de certaines taxes. C'est fou. Aucun autre pays ne fait ça. En ces moments exceptionnels, les "stimulants" ne nous posent pas de problème, mais ils doivent bénéficier à tout le monde.

Ryanair se plaint des aides d'État, mais son modèle est fondé sur les aides publiques des régions. N'est-ce pas paradoxal?

C'est complètement différent. Il y a beaucoup de désinformation sur ce sujet. Pour lancer des routes européennes, les régions françaises ne décident pas d'accorder des "incentives" pour nous faire plaisir, mais parce qu'il y a un retour sur investissement. Il y a un sens pour les régions d'investir pour faire venir des passagers qui dépensent de l'argent sur leur territoire. Chaque passager de Ryanair ou d'une autre compagnie dépense en moyenne plus de 700 euros dans l'économie locale. C'est une forme de décision commerciale. C'est totalement légitime. Avec ses prix exceptionnellement bas, Ryanair peut faire venir des passagers dans les régions. Les autres compagnies peuvent le faire également car les "incentives" des régions ne sont pas proposés à Ryanair seulement, mais à tout le monde. La difficulté pour les autres compagnies, c'est qu'elles ne peuvent pas -ou ne veulent pas- voler vers des petites villes comme Béziers ou Carcassonne, car leur structure de coûts élevée ne leur permet pas de proposer des bas tarifs. C'est un cercle vertueux : la compagnie est performante et a des coûts bas, lesquels permettent de proposer des bas tarifs et de faire venir des touristes dans des régions, lesquelles nouent des partenariats avec des compagnies comme Ryanair ou d'autres comme Easyjet. Comparé à l'aide reçue par Air France, cela a du sens. Air France, dit à l'État : "On perd de l'argent. Donnez-nous-en s'il vous plaît !" Le secteur du voyage aérien n'est pas systémique. Il survit à la faillite d'une compagnie. Les passagers se moquent d'utiliser ou pas une compagnie nationale. Pourquoi le contribuable doit-il payer pour les maintenir?

Pour la reprise, Ryanair et d'autres compagnies ont demandé aux aéroports de faire de gros efforts sur les redevances aéroportuaires en leur disant que ceux qui accepteraient vos demandes seraient privilégiés. Ont-ils répondu favorablement à vos demandes ?

Nous avons dit aux aéroports que nous souhaitions reprendre nos vols mais, qu'en cette période de crise, une baisse des redevances permettrait de positionner plus de capacités sur leur plateforme. Beaucoup ont été sensibles à cela. Il n'est pas déraisonnable, avec une telle crise, de demander à tous nos fournisseurs de partager une partie des difficultés.

L'Autriche veut interdire que les prix des billets d'avion puissent être inférieurs aux taxes et aux frais réels, soit 40 euros en moyenne par vol dans ce pays ? Qu'en pensez-vous ?

Je pense qu'un contrôle des prix est digne de l'économie de la Corée du Nord. Nous sommes dans le marché unique européen, qui fonctionne sur la concurrence. Son succès repose sur le fait que les consommateurs peuvent acheter des biens qui sont le fruit d'une concurrence entre les acteurs, laquelle concurrence crée des emplois. Les consommateurs ne veulent pas de prix minimum. En Autriche, vous avez les entreprises privées du groupe Lufthansa qui reçoivent des fonds publics de leurs pays [Austrian Airlines, filiale de Lufthansa a reçu 450 millions d'euros d'aide publique, Ndlr], et qui essaient ensuite de mettre fin à la concurrence afin de pouvoir pratiquer artificiellement des tarifs élevés. C'est le retour à l'âge de pierre.

Quel sera le paysage du transport aérien européen après cette crise, et quelle sera la place de Ryanair ?

À long terme, Ryanair deviendra probablement plus fort, mais il faudra du temps pour que le trafic, les prix et la rentabilité reviennent au même niveau qu'avant la crise. Je pense que nous allons poursuivre la consolidation en Europe avec des compagnies aériennes qui ne peuvent pas espérer obtenir d'aides d'État. Quant à l'idée de voir certaines compagnies classiques se renouveler (une nouvelle Air France, une nouvelle Lufthansa, une nouvelle Alitalia), c'est une idée fantaisiste. À long terme, ces compagnies deviendront encore moins performantes. Mais, en raison des aides d'État, il va y avoir une distorsion de concurrence pendant plusieurs années. Pendant cette période, ces compagnies vont essayer d'éliminer la concurrence. Elles ne parviendront pas à éliminer Ryanair, mais cela va clairement affecter notre capacité à générer des profits. Nous sommes en concurrence avec des compagnies subventionnées.

Au final, il devrait y avoir quatre grands groupes de compagnies aériennes, peut-être cinq, comme Air France-KLM, Lufthansa, IAG et Ryanair. Les autres vont bientôt s'effondrer ou rejoindre l'un de ces groupes. Je pense que la part des voyages à bas prix augmentera au cours des cinq prochaines années et qu'il n'y a aucune raison pour que, demain, Ryanair n'ait pas 20% du marché intra-européen (15% environ aujourd'hui), voire davantage si les compagnies classiques réduisent leur présence sur les vols court et moyen-courriers.

Vous ne citez pas Easyjet dans les quatre groupes ?

Easyjet fait marche arrière. Des livraisons d'avions ont été décalées. Et quand vous devenez plus petit, vous allez probablement finir dans un autre groupe aérien.

Ryanair a annoncé la suppression de 3.000 postes. Quelles sont les autres mesures de réduction de coûts que vous avez décidées ?

Nous avons demandé des efforts à nos fournisseurs de services aux aéroports... Nous sommes en discussion avec les syndicats pour réduire de 10% les salaires des personnels de cabine et de 20% pour ceux des pilotes pendant quatre ou cinq ans. C'est ce que nous négocions en France avec les syndicats. Si nous ne pouvons pas sécuriser cette baisse salariale, il pourrait y avoir plus de suppressions de postes car cela nous rendrait moins performants. En France, nous avons actuellement un sureffectif parmi les personnels de cabine qui rend nos bases françaises moins performantes que d'autres ailleurs en Europe. Si nous ne parvenons pas à trouver un accord sur les salaires, ce sureffectif pourrait devenir plus important en cas de réallocation des capacités vers d'autres bases.

Cette baisse temporaire des salaires pendant cinq ans, n'est-ce pas une mesure excessive?

Ce sont des négociations. C'est notre position. À l'issue de cette période, les salaires seront rétablis intégralement. Le principal message que je souhaite faire passer est le suivant : nous savons tous que la crise est profonde, que nous sommes une entreprise privée, que nous n'avons pas d'aides d'État, donc tout le monde doit faire un effort pendant cette période. Négocions cela. Lorsque le trafic et la rentabilité reviendront, nous pourrons rétablir les salaires et les emplois. Nous voulons préserver le plus grand nombre d'emplois possible, parce que nous allons continuer de croître.

Avec une commande de 210 appareils, Ryanair est l'un des plus importants clients du 737 MAX, cloué au sol depuis 15 mois après deux accidents mortels. Quand comptez-vous recevoir le premier exemplaire ?

Je pense que le premier vol de certification aux États-Unis devrait avoir lieu prochainement. La mise en service pourrait par conséquent intervenir en septembre aux États-Unis. En Europe, la certification devrait intervenir d'ici à la fin de l'année. Aujourd'hui, nous n'avons pas besoin d'avions supplémentaires pour cet hiver. En revanche, nous en avons vraiment besoin pour l'été prochain, et le 737 MAX nous permettra  à la fois de croître mais aussi de remplacer les avions les plus anciens de notre flotte. Le MAX nous permettra de réduire nos coûts unitaires et nos émissions de CO2, puisqu'il consomme 16% de carburant en moins que le 737-800, et d'avoir 4% de sièges supplémentaires à bord puisque notre version disposera de 210 sièges. À moyen et à long terme, Ryanair sera gagnante avec le MAX.

Ne craignez-vous pas un boycott de l'avion par les passagers ?

Je ne pense pas. C'est un problème de logiciel et non de design, qui est le même depuis des décennies. C'est en effet à peu près le même avion depuis son lancement au milieu des années 1960. Cet avion est le plus sûr au monde en termes de nombre d'accidents. Je pense que les doutes de certains passagers s'estomperont au fur et à mesure de la remise en service de l'avion.

Pour limiter les interactions entre le personnel navigant commercial et les passagers, les ventes à bord, qui représentent une grande partie de vos revenus, ne sont pas recommandées. Comment comptez-vous compenser cette perte ?

Je le dis à nouveau. Nous sommes une entreprise privée. Nous n'irons pas voir les gouvernements en leur disant : "Nous ne pouvons plus vendre à bord, donnez-nous de l'argent, s'il vous plaît". Nous devons trouver le moyen de réduire nos coûts ou de créer d'autres revenus auxiliaires. Ryanair est une compagnie qui a toujours innové. Laissons les passagers revenir à bord, réassurons-les sur les mesures sanitaires que nous prenons dans les avions et, ensuite, travaillons sur de nouveaux produits. On ne peut pas dire : "S'il vous plaît Monsieur Macron, donnez-nous de l'argent parce que nous ne vendons plus à bord".

L'installation du Wifi à bord des avions peut-il être le moyen de compenser la baisse des ventes à bord ?

Le problème du Wifi est que tout le monde en veut, mais de manière gratuite. De plus, son installation entraîne une hausse de 2% de la consommation de carburant et ce n'est pas intéressant en termes d'émission de CO2.

Pensez-vous que le mouvement "Honte de prendre l'avion" puisse se développer au point d'impacter le transport aérien ?

Je pense que la honte de prendre l'avion devrait concerner les contribuables français qui ont volé au secours d'Air France. C'est une honte d'avoir donné de l'argent à une compagnie qui utilise des vieux avions. Ryanair exploite la flotte la plus jeune d'Europe, et son niveau d'émissions de CO2 par passager est le plus faible d'Europe (66g CO2 par passager/kilomètre).

Ryanair a une mauvaise réputation. Il y a quelques années, vous aviez lancé un programme de montée en gamme. Allez-vous continuer?

Je ne suis pas d'accord. Je ne peux accepter qu'on dise que Ryanair a une mauvaise réputation. Nous transportons 150 millions de passagers par an et ces personnes nous apprécient pour la valeur et le service que nous leur apportons. C'est pour cela que beaucoup de concurrents ne nous aiment pas et colportent de fausses informations sur Ryanair. Nous volons en toute sécurité, nos vols sont à l'heure et nous permettons à des personnes de partir en vacances et à d'autres de venir dans les régions françaises. Nous faisons probablement plus pour l'intégration européenne que n'importe quelle institution en Europe en donnant la possibilité à un grand nombre de personnes de voyager. Sans Ryanair, les étudiants, ceux du programme Erasmus par exemple, ne pourraient pas voyager. Les critiques viennent de ceux qui sont contre cela. Ryanair est la plus belle success story du marché unique européen. Les critiques nous concernant me rappellent celles à l'encontre des voitures japonaises quand elles sont arrivées en Europe dans les années 1960. Leurs concurrents européens, notamment français, disaient que les voitures n'étaient de bonne qualité. Or, elles l'étaient et elles étaient mêmes moins chères que les voitures françaises. C'est ce que nous faisons.

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 52
à écrit le 26/06/2020 à 8:21
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Ryanair (ne) paie (pas) ses impots en Irlande, bien que son trafic en France dépasse celui d'Air Inter à ses meilleures années. En raison d'un accord d'après-guerre (années soixante) prévoyant que les bénéfices retirés du trafic bilatéral entre Franc...

à écrit le 26/06/2020 à 7:17
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Une faille de Ryanair ne m'empêcherai pas de dormir sur mes deux oreilles

à écrit le 25/06/2020 à 15:54
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Alors que Bruxelles a enfin autorisé le plan de sauvetage de 9 milliards d'euros de Lufthansa par le gouvernement allemand, la compagnie aérienne à bas coûts Ryanair monte au créneau ! Le trublion irlandais va contester devant la justice européenne c...

à écrit le 25/06/2020 à 10:55
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la honte c'est vous qui demandé a vos salaries de rembourser une partie de leurs salaires et ceci ne vous autorise en aucun cas a recevoir une subvention de plus abandonné.votre rémunération pour l'année 2020 y compris bonus et prime

à écrit le 24/06/2020 à 21:15
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Et Ryanair est une honte pour la France : où Ryanair paît des impots?????

à écrit le 24/06/2020 à 19:20
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Refinancer éternellement cette compagnie n'a aucun sens . Cela a déjà été fait maintes fois. Structurellement ce groupe est mort , il faut lancer une nouvelle compagnie Air Airways ou autres et l'aligner sur le nouveau business model de l'aérien à ...

à écrit le 24/06/2020 à 17:01
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La honte c est bien d avoir aidé airfrance a ce niveau...7mds... Avec ça on construit 2 porte avion avec les systèmes d armes, la moitié d un programme a380, une vingtaine de porte container géant, la moitié d une méga usine fabricant des puces infor...

à écrit le 24/06/2020 à 14:43
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Je suis sur que comme concurrent il préfère l'actuel AF , empetré dans ses sureffectifs ,surcouts salariaux et conflits qu'une nouvelle boite qui après la faillite d'AF , aurait embauché juste ce qu'il faut , au prix du marché et aurait été un conc...

à écrit le 24/06/2020 à 12:48
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Le buzz, la provoc , alors demandons, exigeons de l'Etat Irlandais à la fiscalité ultra light de participer au sauvetage de Renault, Lufthansa e et Cie, merci d'avance , stop aux subventions de nos régions en faveurt de ces manager tel que Rya...

à écrit le 24/06/2020 à 11:38
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C'est une honte que Ryanair soutire de l'argent des aéroports français pour s'implanter. Je ne souhaite qu'une chose : la fin de cette compagnie !

à écrit le 23/06/2020 à 21:35
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C'est l'histoire du vampire qui accuse un zombie d'être un parasite... On pourrait presque en faire une histoire drôle!

le 24/06/2020 à 9:10
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Pas du tout pareil. Y en a 1 qui est indispensable à la collectivité car irremplaçable (Ryanair). Aucune autre compagnie ira à Carcassonne ou Béziers. L'autre (Air France), ne l'est pas, vous pouvez aller n'importe où dans le monde sans AF. Et en Fra...

à écrit le 23/06/2020 à 20:27
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Voilà ce que c'est les Traités Européens : obligation d'une concurrence systématique " libre et non faussée ". Aider une compagnie nationale ? pas question, ça enfreint la règle d'or de la " construction européenne " : libéralisme ... religieux. D'où...

le 24/06/2020 à 14:40
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Bien sûr, la France première destination touristique et 6eme exportateur mondial, derrière des pays beaucoup plus peuplés, n'a pas besoin du commerce international. Si vous réfléchissiez un peu, vous comprendriez que nous sommes parmi les grands bén...

le 25/06/2020 à 9:23
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réponse à Eric : « nous sommes parmi les grands bénéficiaires de l'ouverture des marchés » !!! MDR Vous pourriez le prouver ? non, bien sûr ! c'est ça l' ouverture des marchés : - tous nos fleurons industriels (avec leurs secrets) et patrimoniaux...

à écrit le 23/06/2020 à 16:24
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Propos puant d'un dirigeant d'une société provenant d'un paradis fiscal européen (l'Irlande) dont le business model est le dumping fiscal. Entendre ce genre de type balancer que la concurrence crée de l'emploi... Quel clown! A suivre son raisonneme...

à écrit le 23/06/2020 à 15:53
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De quoi se mêle-t-il ce type ? Il n'a pas assez à faire suer le burnous aux esclaves que sa société emploie ? Il n'a pas encore été informé que, depuis près de deux siècles, l'esclavage est aboli ? L'Irlande a longtremps été un vassal au petit p...

le 23/06/2020 à 18:10
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Quel esclavage? Le nombre d’heures des navigants est encadré par la Réglementation et ceux de Ryanair Ne travaillent pas plus que ce qui est autorisé. Les salaires des pilotes sont proches de ceux d’AF sauf qu’ils travaillent 25 pc de plus...

le 23/06/2020 à 18:13
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Quel esclavage? Le nombre d’heures des navigants est encadré par la Réglementation et ceux de Ryanair Ne travaillent pas plus que ce qui est autorisé. Les salaires des pilotes sont proches de ceux d’AF sauf qu’ils travaillent 25 pc de plus...

le 23/06/2020 à 20:29
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Plus simplement le FREXIT pour enfin se protéger chez nous, les Irlandais font ce qu'ils veulent chez eux.

à écrit le 23/06/2020 à 14:30
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Air France c'est le monde privilégié de la fonction publique ( faussement privatise ). Pas d'avenir sans dissolution de toutes les fonctions publiques sauf celles des pouvoirs régaliens . AF c'est aussi ruineux que les pouvoirs territoriaux ..?..

à écrit le 23/06/2020 à 14:30
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Air France est un de ces parasites qui vit aux crochet de l'état : il vaudrait mieux la déclarer en faillite et le plus tôt serait le mieux !. Avis aux repreneurs ?

à écrit le 23/06/2020 à 12:59
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On a pas compris comment af allait utiliser ces prêts garantis par l état. Ni de quelle façon les énarques allaient compenser les -40% de vol intérieur avec des trains qui n existe pas. Pour finir, on va licencier 50-60mille personnes à Toulouse si r...

le 24/06/2020 à 13:32
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Mais tout à fait. Supprimer 40% des vols intérieurs AF et autres: super. Est ce que le train pourra remplacer ce vide ? Bien sûr que non, pas en l'état. Ce serait possible au RU ou en Allemagne, en France certainement pas. Qu'on m'explique comment on...

à écrit le 23/06/2020 à 12:56
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Il devrait la mettre en sourdine l'irlandais, exploiteur tous azimuth.

à écrit le 23/06/2020 à 12:46
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Et d'avoir aidé des toques étoilées de la restauration qui ont déjà bénéficiées de la baisse de la TVA mais qui ont vite oublier d'embaucher à l'époque. Toques étoilées qui ont d'énorme patrimoine (restaurant, voitures de courses, voitures de collect...

à écrit le 23/06/2020 à 11:55
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Ryanair est une compagnie purement privée : elle porte le nom de son fondateur. Une succes story irlandaise qui ouvre le marché du transport aérien au peuple. Ce n'est pas le cas d'Air France qui est une compagnie de luxe protégée par l'Etat Françai...

le 24/06/2020 à 13:43
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Etat qui a d'ailleurs conspiré contre l'ancien fleuron français des airs qui faisait trop d'ombre à AF, UTA (et sa filiale Aeromaritime). Qui elle était infiniment mieux gérée, et aujourd'hui aurait pu se faire une place importante dans ce ciel encom...

le 24/06/2020 à 19:19
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UTA: 16 avions au moment de l’achat par AF. Comparons ce qui est comparable. M.Seydoux n’était pas obligé de vendre, il a seulement fait une excellente affaire 7 millards de Francs à l’époque. Si cela n’avait pas été fait, le regroupement AF,UTA, AI...

à écrit le 23/06/2020 à 11:51
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Air France , qu'on l'aime ou pas , est une compagnie stratégique pour un pays , comme ses consoeurs ailleurs dans le monde . Ryanair est un parasite , qui fait son nid au prix d'une exploitation éhontée de ses personnels , en contournant dès qu'il le...

à écrit le 23/06/2020 à 11:48
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Au rythme auquel Air France fait des bénéfices, il leur faudra 40 ans pour rembourser les 7 milliards... Autant dire que c'est un don et non un prêt du contribuable... 7 Milliards d'euros pour permettre aux syndicats d'AF de continuer leur poto-poto ...

le 23/06/2020 à 19:45
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Il faut de tout pour faire un monde. Et : "ficelle", pas "ficèle"

à écrit le 23/06/2020 à 11:33
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Les pires carnassiers qui jouent les vierges effarouchées ! On aura tout lu ! Qu'ils rendent les subventions reçues des collectivités et après ils pourront se permettre de donner des leçons. Qu'ils payent les impots qu'ils ont évité avec leur dum...

à écrit le 23/06/2020 à 11:32
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En France, ce sont les contribuables qui payent les canards boiteux. Cette compagnie est toujours en grève , le climat social est délétère depuis toujours. On aurait dû privatiser cette compagnie depuis longtemps.

le 23/06/2020 à 19:57
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Heu....ca fait 30 ans que AF est privatisee

le 24/06/2020 à 14:25
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Non 16 ans, 2004

à écrit le 23/06/2020 à 11:31
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Ce serait encore plus honteux d'aider Ryanair. Entreprise peu responsable socialement, sa disparition n'est pas un problème français comme la France n'est qu'un marché pour cette entreprise.

à écrit le 23/06/2020 à 11:17
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Ryanair est le prototype des entreprises qui camouflent la réalité de leur engagement commercial. Ils ne cherchent pas être les meilleurs mais seulement à en donner l'illusion: Côté pile, le prix bas affiché, attractif pour paraître la meilleure opti...

à écrit le 23/06/2020 à 11:08
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Ryanair n'est qu'un compagnie de bas niveau qui ne fonctionne que grâce à des subventions diverses, que les collectivités locales ne pourront plus assumer dans les mois très difficiles qui viennent. Les contribuables en ont marre de financer à fonds ...

à écrit le 23/06/2020 à 11:08
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Fallait l'oser, de la part de cette Cie qui profite depuis des années du plus beau paradis fiscal européen. A quand une méga taxe carbone pour ce champion du CO2? Le CEO n'est pas content, il ne fait pas beaucoup d'affaires en France, comparativem...

à écrit le 23/06/2020 à 10:29
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Juste retour de bâton : une compagnie qui paie moins de charges et de taxes peut-elle s'attendre au support massif d'un état ?

à écrit le 23/06/2020 à 10:24
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De quoi j'me mèle !!!!!!!!!!

à écrit le 23/06/2020 à 9:46
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Cette compagnie vit des subventions déguisées des départements, régions, ville etc... afin d'obtenir les coûts sur les redevances et frais aeroportuaires les plus bas possible. C'est hopital qui se f..t de la charité.

le 23/06/2020 à 10:44
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Grosse différence. Ryanair ne force aucune région..

à écrit le 23/06/2020 à 9:41
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L'arroseur arrosé. C'est aussi une honte d'avoir laissé Ryanair se développer sur fond de dumping social et d'avantage lié à la domiciliation en Irlande. 1-1 balle au centre Compagnie où tu montes à bord pour pas cher mais où tout service se paye e...

à écrit le 23/06/2020 à 9:37
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L'avion devrait être l'exception pour le transport des personnes. Ça coûte "un pognon de dingue", c'est écologiquement irresponsable, sanitairement dangereux. Le Transport aérien et le tourisme de masse sont des fléaux pour les populations qui subiss...

le 23/06/2020 à 18:58
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Oui, l'avion réservé aux seuls riches !!! C'est vrai, dans deux semaines je pars en Grèce. En 2019, j'ai fait 50000 km en avion pour mon seul plaisir. Je le revendique. J'ai participé à la vie des pays que j'ai visités. Je comprends très bien pourquo...

à écrit le 23/06/2020 à 9:32
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Ce n'est pas RyanAir qui serait allé rapatrier les Français des quatre coins du monde pendant le confinement. Avoir une compagnie nationale peut coûter bonbon, mais ça n'a pas que des inconvénients, loin de là.

le 23/06/2020 à 10:42
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Ah ah, le faire-valoir des rapatriements. Comme s’il fallait donner une bonne image pour justifier une aide colossale. Heureusement qu’AF à fait cela. Vu ce que vous nous coûtait. Je constate que Qatar Airways a fait aussi bcp de rapatriements

le 23/06/2020 à 15:14
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Justement, dans un contexte de pandémie mondiale, continuer à effectuer des mouvements de populations à l'aide de l'aérien est une grosse bêtise. Ce qui est valable en cas de guerre, tremblement de terre, catastrophe naturelle, ne l'est pas en temps ...

le 24/06/2020 à 9:12
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C'était un peu la moindre des choses après avoir planté autant de passagers avec les grèves à répétition ces dernières années...

à écrit le 23/06/2020 à 8:43
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Dans mon département un aérodrome propose la place pour aller en Corse à 9 euros, non mais c'est quoi cette économie bidon ? Cela fait des années qu'il y a trop de compagnies aériennes, trop d'aéroports pour une économie à la capacité illimitée m...

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