Transavia (Air France-KLM) va fermer sa base de Munich

Le Pdg du groupe Air France KLM explique le départ de sa filiale low-cost par le recentrage sur ses marchés nationaux notamment. Le débarquement en force d'Eurowings (Lufthansa) sur le site semble avoir eu raison, pour l'instant, des espoirs de développement sur ce hub du groupe franco-néerlandais.
Le groupe franco-néerlandais, qui avait cherché à développer Transavia en dehors de la France et des Pays-Bas, ses marchés d'origine, s'était heurté en septembre 2014 à une grève historique des pilotes d'Air France pour protester contre un tel dispositif.

Installée depuis à peine un an sur le site bavarois, la filiale low-cost d'Air France KLM, Transavia, plie déjà bagage. Lundi soir, elle a annoncé la fermeture de sa base de Munich en novembre prochain pour mieux se recentrer sur le marché néerlandais et français, explique-t-elle.

"Dans le cadre de la stratégie de 'Trust Together' ("la confiance ensemble"), la priorité de Transavia sera de se développer sur ses marchés nationaux: la France et les Pays-Bas. La fermeture de la base de Munich fait partie de cette stratégie", déclare Jean-Marc Janaillac, le Pdg du groupe, cité dans le communiqué.

Le groupe franco-néerlandais, qui avait cherché à développer Transavia en dehors de la France et des Pays-Bas, ses marchés d'origine, s'était heurté en septembre 2014 à une grève historique des pilotes d'Air France pour protester contre un tel dispositif.

"Une base à Munich ne fait plus partie de la stratégie", explique dans un communiqué Mattijs ten Brink, directeur général de Transavia.

La compagnie low-cost, qui continuera à assurer des vols réguliers vers Amsterdam et Eindhoven, conservera quatre avions basés à Munich jusqu'à la fin de la saison d'été, fin octobre.

"Boost", un nouveau projet en attente

M. Janaillac est en discussion avec les syndicats pour mettre sur les rails "Boost", son projet de nouvelle compagnie à coûts réduits dans le cadre de son plan de croissance et de reconquête du trafic, Trust Together. Le groupe a proposé jeudi dernier à ses pilotes un accord prévoyant notamment la création d'une compagnie court et moyen-courrier aux coûts réduits, mais leurs principaux syndicats se sont montrés sceptiques, tout en reportant le vote décisif d'une semaine.

     >Lire : Le vote décisif des pilotes sur l'avenir d'Air France est décalé

L'arrivée en force d'Eurowings

Air France-KLM avait implanté sa filiale Transavia en 2016 pour mieux concurrencer easyJet et Eurowings, la filiale low-cost de l'allemande Lufthansa.

Mais cette dernière, qui a fait un impressionnant bond en avant en récupérant 33 avions d'Air Berlin, équipages compris, est venue se positionner en force sur le hub de Munich en décidant début janvier d'ouvrir quelque 32 lignes à partir de fin mars.

     >Lire : Quel avenir pour la base de Munich de Transavia avec l'arrivée en force d'Eurowings?

L'offensive d'Eurowings a sans doute précipité la décision de fermeture d'une base qui était déjà en « observation » , disait-on en interne, depuis l'annonce en novembre d'Air France-KLM de stopper la politique d'expansion de Transavia en Europe (hors marché intérieurs, la France et les Pays-Bas), à peine mise en œuvre par le Pdg précédant, Alexandre de Juniac.

(Avec AFP et Reuters)

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Commentaire 1
à écrit le 14/02/2017 à 21:04
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AF toujours du grand n'importe quoi... ils nous avaient deja fait le coup avec les bases provinces fermées quelques mois après...

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