La PME Water Designers met la publicité en bouteille

Emballage Avec sa méthode de conditionnement, la PME vise 1 million d'euros de chiffre d'affaires en 2010.

Les industriels présents sur le Salon de l'emballage (jusqu'à vendredi à Paris-Nord-Villepinte) ne manquent certes pas d'innovations. Mais les bouteilles en plastique de Water Designers ont de quoi en étonner plus d'un. D'abord par leurs formes inhabituelles : une balle de tennis, un trophée sportif, une « ristretta » qui tient dans le creux de la main mais se renverse si on la pose sur une table. Ensuite par leur utilisation : habillée aux couleurs d'un annonceur, la bouteille remplie d'eau de source (ou de bonbons par exemple !) devient un support de communication. « Sur une compétition sportive, le consommateur prendra la bouteille d'eau en mains sept fois en moyenne », a calculé Pascal Moebel, coactionnaire d'Alpakom, la jeune PME propriétaire de la marque Water Designers, basée à Sausheim, en banlieue de Mulhouse. Il a investi 800.000 euros dans une unité d'embouteillage implantée chez Celtic, son partenaire et fournisseur d'eau à Niederbronn-les-Bains.

Les bouteilles siglées intéressent les sponsors de manifestations sportives ou des organisateurs de salons : un premier contrat a été signé avec la filiale française de Reed Exhibitions. Mais Pascal Moebel ne voit pas de limites à l'exploitation de son idée. Le grand export pourrait connaître le top départ en 2009, avec des bouteilles à expédier vers des pays riverains du bassin méditerranéen, voire l'Australie. La collaboration avec Celtic et son laboratoire d'analyses facilite les tâches administratives liées à la commercialisation par petites séries, entre 500 et 6.000 cols.

La clé de l'innovation réside dans une chaîne d'embouteillage adaptable à différents contenants. Les bouteilles en PET sont soufflées sur place, à Niederbronn-les-Bains. La conception du moule est intégrée dans le prix public de la bouteille, soit 2 euros l'unité. Pascal Moebel envisage déjà une montée en gamme avec des bouteilles biodégradables à base d'amidon de maïs. Des contacts ont été établis avec des industriels de l'agroalimentaire, à la recherche d'un conditionnement original pour des huiles d'olive, des boissons bio, etc. Après une année consacrée à l'investissement, sans chiffre d'affaires significatif, les prévisions sur l'exercice décalé 2008-2009 font état de 500.000 euros de recettes commerciales. Avec 10 salariés, le volume d'affaires doit doubler d'ici deux ans. Au démarrage, l'entreprise a bénéficié de 200.000 euros d'aides cumulées du conseil régional d'Alsace et d'Oséo. Olivier Mirguet, à Strasbourg

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