Flabeg France se diversifie dans les miroirs techniques

Après avoir prospéré dans la sous-traitance automobile, la PME veut se développer dans le médical et l'électronique.

Le rachat de la miroiterie familiale Hirtz par le groupe verrier allemand Flabeg, soutenu par le fonds scandinave Industri Kapital, a apporté à cette entreprise de 250 salariés les moyens de son développement : depuis 2008, l'outil de production a été modernisé pour 2 millions d'euros. L'usine de Sarrewerden (Bas-Rhin) produit désormais 12 millions de miroirs de rétroviseurs extérieurs d'automobiles, soit 40 % des besoins d'approvisionnement annuels de l'industrie européenne. Mais les faibles marges unitaires et l'inconfort relatif d'une position d'équipementier de second rang pour PSA, Volkswagen ou Fiat, incitent Jean-Marie Lorber, directeur général de Flabeg France, à s'engager sans attendre dans les voies de la diversification. « Nous avons développé pour Thales un verre avec une couche spéciale qui le rend conductif, et explorons des débouchés dans le miroir dentaire, la décoration, les carrelages en verre, annonce Jean-Marie Lorber. En multipliant ces niches, j'espère atteindre 20 % du chiffre d'affaires hors automobile. »

Les méthodes de production, revues pour satisfaire aux normes de qualité imposées par Magna, Fico ou SMR Automotive, trois grands équipementiers automobiles clients de Flabeg, profiteront à d'autres applications plus techniques. Les services internes de R&D peaufinent un process de pulvérisation cathodique pour le dépôt de 0,6 micron de chrome sur le revers des miroirs convexes. Cette technologie sous vide a un inconvénient : elle génère autour de 15 % de déchets dans le cycle de production. « La maîtrise de ce rebut est l'un des objectifs de nos chefs d'équipe, qui travaillent actuellement en 3×8 et sept jours sur sept », explique Jean-Marie Lorber.

Volumes en hausse

Ces dernières années, l'accroissement de la taille des rétroviseurs voulu par les constructeurs s'est traduit par des volumes en hausse pour Flabeg. « Entre la première Fiat Panda et la génération actuelle, nous avons gagné entre 50 % et 60 % de surface », se réjouit Jean-Marie Lorber. Le chiffre d'affaires de Flabeg France a plafonné à 25 millions d'euros en 2009, et devrait connaître « un léger recul » en 2010. L'industriel se sait menacé par les nouvelles technologies de rétrovision par caméra, déjà présentes sur des prototypes de salon et certaines voitures haut de gamme, qui concurrenceront à moyen terme le coeur de son activité.

 

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