Panibois met le pain en valeur

L'entreprise a inventé les moules de cuisson en bois de peuplier qui permettent de cuire directement le pain au four.

Après avoir navigué dans l'informatique, l'automobile et l'agroalimentaire, Philippe Bouton-Hugues crée en 1993 son entreprise en pleine Sologne. « Je voulais proposer des emballages pour les champignons, explique-t-il. Mais je me suis rendu compte que le marché français, asphyxié par le champignon polonais, n'existait plus. » Après une « révélation » en achetant son pain dans une boulangerie, il lance une barquette en bois.

« J'ai vu l'émergence des pains spéciaux que les boulangers emballaient dans du plastique. Une barquette en bois devait valoriser le produit. » Mais il apporte une grande innovation : ses barquettes résistent à la chaleur et permettent donc de cuire le pain directement dans le four. Philippe Bouton-Hugues ajoute à cela un procédé de collage qui supprime les agrafes métalliques. L'idée rencontre vite ses premiers succès dès le Salon international du pain à Paris où affluent les boulangers du monde entier séduits par ce concept. En quelques années, Panibois a fait son chemin avec une production passée de 1,5 million d'emballages en 1995 à 16 millions aujourd'hui. Philippe Bouton-Hugues peut même revendiquer une place de « leader mondial du moule de cuisson en bois ». Il est vrai qu'il exporte plus de 50 % de sa production dans une trentaine de pays.

importé de sibérie

C'est de Sibérie que Philippe Bouton-Hugues importe sa matière première, le peuplier tremble sauvage qui ne dégage aucune odeur en chauffant contrairement au peuplier de culture français. « Même avec 5.000 kilomètres de transport, le bois russe est moins cher et de bien meilleure qualité que le français », détaille-t-il. Importé congelé en plaques, il est ensuite travaillé facilement pour créer barquettes, bannetons, plateaux ou cercles à tarte. Panibois travaille en grande partie pour la boulangerie. Mais d'autres marchés s'ouvrent : le chocolat, la charcuterie, les produits du terroir. « Je suis confiant, confie Philippe Bouton-Hugues. Le bois a une image bio et artisanale. Il valorise instantanément un produit et a donc un bel avenir devant lui ! »

C'est pour cette raison que Panibois a toujours refusé de travailler avec la grande distribution, position qui pourrait être assouplie pour les petits supermarchés. De même, l'entreprise s'oriente désormais vers la restauration collective tandis que les emballages vont connaître une évolution profonde pour devenir des supports de publicité avec inscriptions, slogans ou images gravés par lasers et résistant au four. Jean-Jacques Talpin, à Orléans

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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tres bonne idee

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