Ossabois reste optimiste pour 2009

Le spécialiste de logements à ossature bois dispose d'un bon carnet de commandes. Il a décroché le lauréat du Prix de l'Ambition en 2008.

Le spécialiste de la construction à ossature bois a marqué le pas au second semestre 2008. « Comme tout le monde, nous avons subi le contrecoup de la crise immobilière, notamment avec la chute du secteur de la maison individuelle », explique Pascal Chazal, PDG d'Ossabois. Conséquence, la société de 250 personnes, lauréate nationale en 2008 du prix de l'ambition (catégorie croissance) décerné par la Banque Palatine et « La Tribune », devrait afficher un chiffre d'affaires 2008 de 47 millions d'euros du même ordre que le précédent. En revanche, le résultat net devrait s'afficher à peine à l'équilibre contre plus de 1 million d'euros en 2007. L'avenir n'est pas pour autant sombre. Si la PME de la Loire est touchée sur le marché des maisons individuelles haut de gamme, elle résiste dans l'habitat groupé (résidences de tourisme, lotissements privés) et va continuer à progresser dans l'habitat social. « La crise nous pénalise certes, mais notre carnet de commandes va nous permettre de passer le cap », estime le PDG, qui reste confiant dans le potentiel du marché. « Le bois, élément essentiel de la maison économe en énergie, répond à une demande permanente qui devrait s'accentuer d'ici à 2012 avec les normes BBC (bâtiment basse consommation) et le passage à la norme ?bâtiments à énergie positive?, notamment dans le logement social », ajoute-t-il.

synergies

D'ailleurs, les projets ne manquent pas, avec la réalisation de 400 maisons (sur 800 logements) au Center Parc d'Hattigny (Moselle), le premier programme de maisons passives à Saint-Priest (Rhône) ou le premier lotissement à Dreux des maisons Elika. Au-delà de la prise de conscience écologique, le facteur économique va être décisif pour produire des logements en bois BBC compétitifs avec la construction traditionnelle, 10 % moins chère.

Selon Patrick Chazal, l'industrialisation du « process » sera le principal atout. La PME a démarré en mars 2008 une nouvelle unité de production de 18.000 m2 sur un ancien site SEB dans les Vosges. L'usine, qui emploie 62 personnes, prévoit de reprendre 130 personnes et d'investir 4 millions d'euros sur trois ans. « On a réussi quelque chose d'extraordinaire, s'enthousiasme Patrick Chazal. Le personnel de SEB a une culture d'organisation industrielle totale, en avance sur celle d'Ossabois, qui a permis dès le départ de produire trois maisons par jour, soit autant que sur notre site de Noirétable. Nous allons organiser les synergies entre les deux sites pour améliorer notre productivité, il y a des progrès considérables à faire pour baisser les coûts. »

Autre avantage, ce nouveau site de production assure un développement commercial de proximité. Ossabois a ainsi créé une agence commerciale à Mulhouse pour compléter son réseau de Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Villefranche-sur-Saône et Chambéry. Au nom de la proximité et de la valorisation de la filière bois, l'entreprise s'est aussi investie dans la création d'un pôle bois du Haut-Forez (Loire). Avec cet outil de traitement (séchage-rabotage), elle va s'approvisionner localement à 50 % en bois, qui provient actuellement d'Allemagne pour 75 %. De quoi réduire ses coûts et son empreinte écologique en transports. n

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