BSE réinvente les ambulances

Le constructeur a aménagé l'intérieur des véhicules en utilisant du polyester traité contre les bactéries.

La société BSE se targue d'être à l'origine de plusieurs initiatives innovantes ayant conduit à l'amélioration des véhicules ambulanciers ces dernières années. « Je connais bien ce secteur pour y avoir commencé ma carrière d'entrepreneur avec une société d'ambulances. Et c'est parce qu'elles étaient peu fonctionnelles que l'idée m'est venue de créer BSE, il y a quinze ans. Depuis, nous avons créé de nombreux modèles à succès », lance Bruno Scherer, le dirigeant fondateur de cette PME implantée à Hendaye, dans les Pyrénées-Atlantiques. Une politique d'innovation qui lui a permis de hisser l'entreprise au troisième rang national des constructeurs d'ambulances avec un chiffre d'affaires annuel qui s'élève à un peu moins de 11 millions d'euros. Et BSE entend bien rester une locomotive de l'innovation dans son domaine. C'est ainsi qu'elle s'apprête à lancer dans les toutes prochaines semaines les premiers véhicules ambulanciers antibactériens.

« Les aménagements en polyester sont traités contre le staphylocoque doré et l'?Escherichia coli?, les deux bactéries à l'origine de la plupart des maladies nosocomiales », explique Bruno Scherer, dont la société travaille sur ce projet depuis trois ans en collaboration avec ses principaux fournisseurs de matière première.

redynamiser les ventes

Cette nouveauté, proposée en option sur la quinzaine de modèles que compte la gamme, devrait lui permettre de redynamiser ses ventes, qui ont eu tendance à stagner depuis quatre à cinq ans. « Notre activité est historiquement fondée sur le marché des ambulanciers privés, qui a régressé de façon significative du fait d'un durcissement de la réglementation à laquelle ils sont soumis », regrette Bruno Scherer. Pour compenser cet écueil, BSE a élargi son marché vers les intervenants publics comme les hôpitaux, le Samu et l'armée, qui représentent aujourd'hui quelque 20 % de son activité. Puis vers l'export où elle s'est engagée voici trois ans. Elle est ainsi désormais présente sur le marché espagnol, qui présente l'avantage de la proximité, mais aussi en Belgique et même en Algérie.

Aujourd'hui, si l'international ne représente que 7 % du chiffre d'affaires, il devrait atteindre 25 % d'ici trois ans selon les v?ux de son dirigeant. Dans cette perspective de croissance revenue, BSE a décidé de se doter d'un nouvel outil productif pour remplacer l'actuel, qui semble avoir atteint ses limites.

Frank Audonnet, à Hendaye

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