Alfa Laval mise sur l'axe Lyon-Grenoble

L'entreprise suédoise, spécialisée dans l'ingénierie thermique, implante un nouveau siège à Lyon et investit dans une usine high-tech à Grenoble.

Archétype de l'entreprise industrielle, Alfa Laval est spécialisée dans les technologies et les services dans les métiers de l'échange thermique, de la séparation et du transfert des fluides. L'entreprise d'origine suédoise revendique la place de leader mondial avec 11.500 employés et un chiffre d'affaires de 2,89 milliards d'euros en 2008 (+ 11 %) sur ses trois grands marchés : l'énergie (pétrole, gaz), l'environnement (traitement de l'eau, chauffage urbain) et l'agroalimentaire, ce dernier, avec l'industrie laitière, étant à l'origine de la création d'Alfa Laval.

Implantée depuis cent un ans en France, l'entreprise vient de transférer son nouveau siège de la région parisienne à Saint-Priest, dans le Rhône. « On a rationalisé notre organisation pour regrouper nos activités sur un site avec les services du siège, le centre de service clients et un tout nouveau centre de maintenance pour échangeurs à plaques », explique Stéphane Ronteix, PDG d'Alfa Laval. Si l'entreprise conserve une implantation parisienne avec une nouvelle agence commerciale à Élancourt (Yvelines), le siège se rapproche aussi de sa principale région d'activité, puisque Rhône-Alpes Bourgogne accueille quatre des six sites d'Alfa Laval et plus de 600 personnes (sur 885 personnes en tout en France).

L'entreprise compte cinq sites de production spécialisée avec les filtres automatiques pour les moteurs Diesel utilisés dans l'industrie (Élancourt), les échangeurs spiralés (Nevers), les échangeurs de chaleur de très grandes dimensions pour l'industrie pétrolière (Chalon-sur-Saône).

Enfin, les systèmes d'échangeurs de chaleur pour l'eau chaude sanitaire sont produits à Lentilly-Lyon et les échangeurs soudés à Fontanil-Cornillon, près de Grenoble.

« on ne délocalise pas »

Ces sites accueillent les deux centres mondiaux de produits créés pour regrouper, outre la production, la R&D et le marketing de l'ingénierie thermique et des échangeurs soudés. L'entreprise investit d'ailleurs 10 millions d'euros dans son usine grenobloise pour construire un nouvel échangeur à plaques entièrement soudées permettant d'améliorer la récupération d'énergie dans l'industrie pétrolière et chimique. « On ne délocalise pas », assure le PDG d'Alfa Laval, qui a investi 35 millions d'euros en France depuis quatre ans. Le groupe envisage l'avenir avec confiance en raison de la diversification de ses marchés. Ceux liés à la récupération énergétique (génie climatique, réseaux de chaleurs, etc.) devraient ainsi compenser les secteurs en berne comme la marine. Claude Ferrero, à Lyon

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