Pour communiquer en cas de crise, les fondateurs de la société Mediameeting ont une recette : la communication par la radio. « L'écrit est trop froid, trop distant ; la vidéo surexpose l'image des dirigeants, et pas toujours dans le bon sens », analyse Anne-Marie Couvreur, PDG du groupe toulousain.
Le message semble avoir été entendu : la société a connu une forte croissance en 2008 dans le domaine de la communication et de la radio d'entreprise. Elle a décroché depuis son lancement de sérieuses références, auprès de Renault Trucks, Vinci Park ou encore des Laboratoires Pierre Fabre.
Dernier contrat en date : la radio interne de la SNCF. Deux flashs par jour, à écouter par téléphone et Internet, à destination des 185.000 salariés de l'entreprise. En cas de communication de crise, les émissions peuvent se multiplier toutes les trente minutes. « La radio de la SNCF existe depuis six ans, avec une forte notoriété auprès des employés, poursuit Anne-Marie Couvreur. Les studios, eux, sont au siège de la SNCF à Paris, dans une vraie logique de proximité. » Ce contrat permet à l'agence Mediameeting, filiale du groupe, de doubler son chiffre d'affaires, deux mois seulement après le début de l'exercice 2009, avec un prévisionnel supérieur à 3,2 millions d'euros cette année. Mais le groupe Mediameeting espère aussi avoir un retour sur investissement de son autre activité, les radios privées en ondes hertziennes. Toulouse FM, 47 FM à Agen et Gold FM en Gironde génèrent encore peu de chiffre d'affaires, « mais elles représentent une valeur patrimoniale importante pour le groupe », complète Anne-Marie Couvreur.
Le projet Mediameeting est né de la rencontre de gens de radio et de pros des télécoms. En 2000, France Télécome;lécom a dans ses cartons ce concept de radio d'entreprise, porté par Anne-Marie Couvreur, elle-même ancienne de la direction générale de l'opérateur. Elle sera rapidement rejointe par Frédéric Courtine et Jean-Louis Simonet, tous deux issus du staff de direction de Sud Radio.
Levée de fonds
En 2006, la société est sur les rails. Elle a connu sa première levée de fonds à l'été 2008 auprès de Midi Capital, filiale de la Caisse d'Épargne Midi-Pyrénées, qui entre à hauteur de 20 % dans le capital. L'entreprise est depuis sur une pente ascendante, avec des perspectives à cinq ans atteignant les 7 à 8 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Martin Venzal, à Toulouse
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