Fashion Bel Air soigne ses actionnaires

Le groupe de prêt-à-porter renoue avec la distribution de dividendes.

Il n'y a pas, loin de là, que des canards boiteux dans le secteur du textile et l'habillement. La preuve ? Le fabricant français de prêt-à-porter féminin Fashion Bel Air versera cette année à ses actionnaires un dividende de 0,20 euro par action, au titre de l'exercice 2008. Cela faisait sept ans que le groupe n'avait pas distribué de dividende, préférant consacrer son cash à son développement. Autre initiative en faveur des actionnaires : l'attribution d'une action gratuite pour quatre titres déjà détenus. « Nous voulons indiquer au marché boursier à quel point nous sommes convaincus de la pertinence de notre business model, qui nous permettra d'afficher une croissance de notre chiffre d'affaires et de nos marges, en 2009, malgré la crise », explique Erik Sitruk, PDG de Fashion Bel Air et premier actionnaire du groupe, avec 73 % environ du capital.

Haut de gamme

Le business model en question réside avant tout dans un positionnement assez haut de gamme. D'où la possibilité de pratiquer des prix un peu plus élevés que la moyenne du secteur et de dégager des marges confortables.

Ainsi, en 2008, Fashion Bel Air a dégagé une marge d'exploitation de 20,7 %, après 18 % l'année précédente. Et ce pour un chiffre d'affaires en hausse de 8,9 %, à 13,04 millions d'euros, réalisé à hauteur de 20 % à l'étranger. Europe, Asie, Moyen-Orient? La société continue de pousser ses pions à l'international. Le groupe, qui vient d'ouvrir une franchise au Maroc, à Casablanca, inaugurera son « corner » aux Galeries Lafayette à Dubaï, dans une quinzaine de jours. Si Fashion Bel Air se développe rapidement hors de France, c'est parce que l'entreprise était déjà connue des « fashionistas » étrangères grâce à son implantation dans les hauts lieux de la mode à Paris, comme Saint-Germain-des-Prés, le Marais ou encore le quartier des Abbesses, à Montmartre.

Le groupe entend poursuivre son développement dans la capitale française. En ligne de mire : l'avenue Victor-Hugo, dans le XVIe arrondissement, l'avenue des Ternes ou la rue de Courcelles, dans le XVIIe. Pour ce faire, un peu d'argent frais serait le bienvenu, malgré la solidité de la société, dont la dette nette n'excède pas 34 % des capitaux propres. À cet égard, Fashion Bel Air projette de lancer une augmentation de capital d'un montant maximal de 2,5 millions d'euros, dans le cadre de la loi Tepa. Celle-ci permet aux souscripteurs soumis à l'ISF (impôt sur la fortune) de déduire de cet impôt 75 % du montant investi dans la société. Christine Lejoux

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