Amoureux du tourisme industriel pur et dur, vous risquez d'être quelque peu déçus par la côte atlantique. Malgré la présence de secteurs industriels assez puissants, notamment la construction navale et l'aéronautique (essentiellement militaire, ce qui explique que les usines ne soient pas ouvertes au public), rares sont les entreprises qui ouvrent leurs portes. Les amateurs pourront cependant en profiter pour découvrir ou redécouvrir les activités industrielles qui ont marqué l'histoire de la région comme la Corderie royale à Rochefort où est retracée l'histoire de ce chanvre filé et tressé pour devenir les cordages dont se servait « la Royale ». La visite des nombreux ports de pêche de la côte reste également des moments privilégiés. Mais c'est surtout l'agroalimentaire et l'artisanat qui offrent le plus large éventail de visites possibles. Ainsi, la Cité de l'huître de Marennes permet de découvrir les métiers ostréicoles. Plus au sud, le tourisme ?nologique commence à prendre son essor, après une période de mise en route assez longue. Et même si Bordeaux ne possède pas encore de centre du vin, un espace muséographique et de sensibilisation, le maire de la ville, Alain Juppé, entend faire avancer le dossier. Quant au Pays basque, c'est le paradis des métiers artisanaux, et il y est facile de partir à la découverte de savoir-faire ancestraux. Comme la fabrication des chisteras, ces paniers en osier pour jouer à la pelote, ou des makilas, bâton traditionnel basque, objet de décoration, mais aussi de défense.

Béatrice Delamotte avec Frank Audonnet, Claude Mandraut et Thierry Thomas.