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Si nous ne nous étions pas réorganisés, nous serions morts », affirme Jean-Louis Reyes. Le président-directeur général du groupe qui porte son nom parle de la refondation interne réalisée l'an dernier. Une étape aussi importante qu'en 2001, lorsqu'il reprend les parts de son associé afin de détenir la totalité du capital du holding. Depuis, la famille Reyes a acheté une société d'ingénierie en environnement et un bureau d'études tout en misant sur les capacités internes, les compétences de cadres de la PME. Résultat : en huit ans, le chiffre d'affaires et le nombre d'emplois ont été presque multipliés par cinq.

Mais Jean-Louis Reyes et son fils Christophe, aux commandes de Reyes Constructions, ne veulent pas en rester là. « Sitôt la crise passée, nous ouvrirons notre capital, car nous devons accroître nos capacités financières afin de rassurer nos clients », prévoit Jean-Louis Reyes. Cette volonté d'anticiper et de s'adapter, le chef d'entreprise l'a acquise en traversant d'autres périodes difficiles.

secteurs diversifiés

En créant « à deux compagnons » son entreprise en 1974 en Ardèche, il a affronté le choc pétrolier alors que son client principal était Rhône-Poulenc. « Nous avons su rebondir plusieurs fois. Nous avons préservé nos fonds propres, nous veillons à ce que pas un client ne représente plus de 10 % de notre chiffre d'affaires. » Reyes Groupe a également acquis une solide expérience dans des secteurs diversifiés : énergie (centrales électriques, à charbon, à fuel, à bois, hydrauliques), environnement (incinération, méthanisation, traitement des effluents), pharmacie-cosmétique, agroalimentaire, nucléaire, oil and gas (raffineries, pipelines, plateformes, shelters)?

Cette adaptabilité permet à Reyes, devenu intégrateur d'équipements électriques apportant des services, des solutions spécifiques ou globales aux industriels, de maintenir une progression de 5 % de son chiffre d'affaires par rapport à l'an dernier sur les quatre premiers mois de 2009 ; et « le carnet de commandes ne s'est pas détérioré depuis janvier ». Le groupe a affiché en 2008 un chiffre d'affaires consolidé de 52 millions d'euros, et les 9 sites entre Lyon et Marseille représentent 440 emplois équivalents temps plein. Cette implantation (outre une unité en Tunisie) permet à Reyes de jouer la proximité pour ses clients du quart sud-est.

Cela n'empêche pas la PME familiale de remporter des contrats en région parisienne ou sur d'autres continents. Ses marchés vont d'une opération de maintenance d'une valeur de 150 euros (un dépannage le week-end) à un contrat de 5 millions d'euros.

La sérénité exprimée par les Reyes résulterait de l'un des principes fondateurs de la PME : « Depuis trente-cinq ans, nous avons toujours voulu nous inscrire dans la durée avec un client et nous asseyons notre pérennité sur le potentiel humain. » L'équipe dirigeante reste aussi plus que jamais sur le qui-vive, attentive aux innovations qui bouleverseront le monde électrique ; pas question de laisser passer les marchés de demain. n